Back to top

"La ligne 50 une ligne qui finit mal" par J.Ripoche de Sud Ouest

Accueil » "La ligne 50 une ligne qui finit mal" par J.Ripoche de Sud Ouest

BUS. — Les usagers mérignacais souhaitent que le terminus de la ligne 50 (ex-M) en direction de Bordeaux s’établisse aux Quinconces. Trop cher, répond la CUB

Un ligne qui finit mal : Jacques Ripoche

Les usagers la ligne 50 ont pétitionné pour le retour du terminus au Quinconces
PHOTO BERNARD BONNEL

« On paye deux euros de plus pour marcher" ! Les usagers de la ligne de bus numéro 50 (l’ex-ligne M) sont mécontents. Ils l’ont fait savoir dès la fin du mois de juillet au travers d’une pétition qui a recueilli, dans un premier temps, 70 signatures. La pétition n’a pas produit les effets escomptés, et le mécontentement reste d’actualité. D’autant qu’avec la rentrée, le nouveau dispositif prend tout son effet.
Avant le 3 juillet, explique Marie Laurent, l’une des personnes à l’origine de la pétition, « le terminus du bus se situait au Quinconces avec un arrêt à Gambetta et aux allées de Tourny. Depuis le 3 juillet nous sommes débarqués comme un troupeau devant la grande poste de Bordeaux. Avant le coût hebdomadaire était de 6,50 euros, désormais il est de 8,50 euros ! Nous voulons que le terminus soit remis aux Quinconces à proximité des lignes B et C du tramway. »
La pétition avait été remise à Michel Sainte-Marie qui, dans un premier temps, avait fait savoir qu’il allait intervenir auprès de la CUB afin qu’elle « étudie les possibilités de d’arrêt de fin de ligne place Gambetta, pour un terminus ensuite rue Michelet ». Dans un courrier en date du 23 août, il rapportait les éléments de réponse.

Six mois d’expérimentation. Les services de la CUB soulignent que, dans le cadre de la restructuration, le terminus de la ligne 50 était bien « positionné place Gambetta ». Mais, expliquent-ils, « l’aménagement spécifique nécessité par cette solution n’a pas été validé par la ville de Bordeaux ». C’est pour cette raison que « le terminus a finalement été placé 16, rue Edmond-Michelet, soit à 150 mètres de la porte Dijeaux ». Et ce sont des travaux sur des immeubles implantés dans cette rue Michelet qui ont fait que le terminus a été « provisoirement de la place à la rue Georges-Bonnac ». Les travaux étant en voie d’achèvement, le terminus de la rue Michelet devrait être opérationnel « en septembre ou octobre ».
Ceci posé, les services de la CUB font savoir qu’ils ont « examiné deux variantes » afin de répondre aux revendications des pétitionnaires : la première consiste à « desservir la place Gambetta tout en maintenant le terminus actuel » ; la seconde « transfère le terminus aux Quinconces en desservant la place Gambetta ».
C’est évidemment cette deuxième variante qui intéresse les usagers. Mais selon les services de la CUB, elle présente l’inconvénient d’un « coût élevé (700 000 euros) en raison d’un allongement de la ligne de 2,3 km ». En conséquence, c’est le statut quo qui est proposé : « Maintien des dispositions initiales avec un terminus rue Michelet et l’observation à titre expérimental de ce fonctionnement pendant les six premiers mois ».
En attendant, chez les usagers la déception est grande. Ils ont du mal à comprendre, comme le dit Marie Laurent, « ces 700 000 euros » pour le rallongement d’une ligne qui « existait avant ».

MERIGNAC —La mairie a écrit à Alain Juppé pour lui demander que la CUB reconsidère le tracé de la ligne 50 du bus afin d’aller jusqu’au centre de Bordeaux

Les Quinconces, terminus ! :Jacques Ripoche

Gérard Chausset, adjoint aux transports : "la ligne 50 doit aller aux Quinconces"
PHOTO BERNARD BONNEL

Michel Sainte-Marie vient d’écrire à Alain Juppé pour lui demander de faire en sorte que la ligne 50, l’une des plus fréquentées par les Mérignacais pour se rendre à Bordeaux, puisse être prolongée jusqu’aux Quinconces. Comme avant la restructuration du réseau de bus où l’ex-ligne M (qu’elle remplace) y avait son terminus. Ce courrier intervient à la suite d’une réunion récente avec un groupe de représentants d’usagers, dont ceux là même qui avaient lancé une pétition dès juillet dernier (notre édition du 6 septembre).
Dans un premier temps les services de la CUB avaient fait valoir que le rallongement de la ligne depuis la rue Michelet (nouveau terminus) présentait « un coût élevé » (de l’ordre 700 000 euros) et s’en remettaient au délai de six mois au terme duquel une évaluation du dispositif devait être effectuée. « L’argument financier n’est pas recevable », estime Gérard Chausset, adjoint (les Verts) au maire pour les transports et conseiller communautaire. La ville de Mérignac demande, dit-il, à ce que la CUB « dégage les moyens nécessaires à la continuité du service jusqu’aux Allées de Chartes ou aux Quinconces ».

« Conditions indignes ». Dans cette perspective, elle s’adresse aussi à la ville de Bordeaux, lui demandant « d’accepter l’arrivée des lignes 50 aux Quinconces » et de trouver en conséquence « la place nécessaire ». Au besoin, pourquoi pas sur les Allées d’Orléans, suggère Gérard Chausset, puisque l’argument bordelais, rapporte-t-il, consiste à dire que les Quinconces, qui accueillent 20 lignes de bus, sont saturés !
En l’état actuel, les usagers de la ligne 50, mais également de la ligne 48 « sont obligés de marcher entre 300 et 500 mètres pour attraper une hypothétique correspondance pour aller aux Quinconces » a constaté l’adjoint, qui est allé vérifier de lui-même ! Or, souligne-t-il, « si l’on convient que la zone de la chalandise pour un transport en commun est d’environ 400 mètres depuis le domicile d’un usager, cela n’est pas acceptable pour une correspondance ». Les lignes 16 et 51 sont aussi sur la sellette dont les temps de trajets sont jugés « incompatibles avec un service régulier ».Gérard Chausset parle également d’une « dégradation permanente du service » qui ne serait pas, selon lui, « seulement liée aux hocquets du tramway ». Il évoque à cet égard des « retards fréquents », des problèmes d’effectifs chez les conducteurs, des aménagements comme la réduction d’une voie sur la rue Judaïque ou encore des conditions d’attente, place Gambetta, « indignes pour les usagers et pour ce lieu ».
Bref, une « remise à plat », lui paraît d’ores et déjà « indispensable », sans attendre les six mois initialement fixés.

Partager