Girondins de Bordeaux : pour un actionnariat populaire.

Girondins de Bordeaux : pour un actionnariat populaire.
Prise de posiiton du Maire de Bordeaux lire dans Sud Ouest
 
Le lâchage par King Street, pour ne pas dire le lynchage,  des Girondins de Bordeaux en rase campagne est un carton rouge de plus pour ce football qui n’est même plus un football business ou spectacle avec ses défauts mais un football purement financier ultra libéral ou le profit est le fond de jeu.
Je ne vais pas dans ce billet ajouter d’autres commentaires, car il y en aura de nombreux et des plus experts.
Je suis simplement un amoureux du foot et des Girondins, club de cœur.
A plusieurs reprises je me suis ​exprimé sur ce sujet.
C’était d’ailleurs sans regret que j’avais vu partir M6 en 2018, qui n’avait pas démérité tout au long de ses 20 ans de présence mais depuis le titre de 2009, la gestion du club n’était plus à la hauteur. Disons le franchement, on s’ennuie depuis des années à voir jouer les Girondins. Il y a donc quelque chose qui ne fonctionne plus.
Pas d’identité, pas de fond de jeu, pas d’ardeur sur le terrain, la valse des entraîneurs, la fracture avec les supporters, une politique illisible.
En 2018, nous nous sommes trompés en acceptant le « deal » proposé par M6 avec GAPC et King Street, mais nous n’avions pas d’autres solutions.
Aujourd’hui l’heure est grave. Soit s’en remettre à un unique sauveur, soit essayer autre chose.
Si on veut sauver les Girondins, il faut trouver une formule qui associe les supporters, les citoyens, les entrepreneurs de la Région avec un repreneur.
Pour éviter que ce monument du sport qui a 140 ans se retrouve à la merci des profiteurs il faut utiliser cette crise pour que les supporters entrent au capital du club.
En Espagne, en Allemagne cela existe. Cela n’évite pas toutes les dérives, mais cela pourrait être l’occasion de proposer un projet aux amateurs de football du Sud-Ouest et de retrouver une identité afin de relier  supporters et  amateurs au club professionnel.
Une souscription avec une action à 100 euros permettrait un élan populaire sans précédent et permettrait aussi de mieux être associé à des investisseurs privés. Nous ne pouvons accepter que le club des Girondins meurt ou soit un club éternellement relégable.
Dans une époque où on veut faire appel aux citoyens, à l’intelligence collective, au budget participatif, pourquoi le sport resterait sur la touche ? Nous aurions là une belle occasion de démontrer que sans faire la révolution on peut faire évoluer les choses.
Vive les Girondins.
Gérard CHAUSSET
Adjoint au Maire de Mérignac,
Président de la Commission transport de Bordeaux Métropole.