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SUD OUEST
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20 MINUTES
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BORDEAUX 7
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{{[Historique du Blog cantonales 2011->http://gerardchausset.eelv-cantonales.fr/]}}
{{Point de vue par Gérard CHAUSSET ET Bruno ASSERAY
Elections présidentielle et législatives, le décrochage de l’écologie.
Les sympathisants de l’écologie ont pour beaucoup vécu le cycle électoral 2012 comme une « souffrance » politique.
En premier lieu la présidentielle fut un long naufrage. Il ne s’agit pas d’accabler Eva JOLY, qui a fait la campagne qu’elle pouvait faire dans le contexte qui était le sien. Son parcours témoigne de ses qualités morales et de son courage. Mais depuis le mois de Juillet 2011, une succession d’erreurs politique avec une communication décalée et inappropriée ont contribué à faire de sa candidature un OVNI politique. Propositions incohérentes ou inaudibles, positionnement politiques hasardeux, prestations médiatiques inégales : autant d'éléments qui ont détricoté son image.
Certes elle n’a pas été épargnée par certains candidats relayé par certains média qui ont été jusqu’ a remettre en cause la légitimité de sa candidature.
Eva JOLY, candidate intègre, n’a pas eu la capacité à se transcender pour incarner l’écologie politique au point d'en oublier certains fondamentaux de l’écologie.
Eva JOLY a également été mal accompagnée. La gestion catastrophique de l’accord électoral avec le PS en a été une illustration. Comment faire campagne quant il y a dissonance entre la direction du mouvement et le candidat? La stratégie de campagne fut en conséquence aléatoire.
Nous avons beaucoup espéré dans la séance de rattrapage des élections législatives avec l’objectif du groupe parlementaire et d’une participation gouvernementale.
A la déconvenue des présidentielles s’est ajoutée les résultats médiocres des législatives même si la satisfaction d’avoir un groupe parlementaire est indéniable et constitue un fait politique nouveau. Nous sommes entrés dans les institutions mais nous avons perdu le contact avec la société.
Nous avons laissé nos campagnes glisser vers la marginalité et les résultats électoraux sont à cette mesure. Nous nous sommes fait remarquer d’abord sur des thématiques sociétales, défilé du 14 Juillet, jours fériés pour les fêtes religieuses, dépénalisation du cannabis ou sur des comportements inappropriés, autant d’attitudes ou de sujets qui peuvent avoir leur justification certes, mais qui mis bout à bout sont apparus à chaque fois comme des marqueurs décalés.
Après avoir voté utile les Français ont renforcé leur vote et ils ont voté efficace.
Pour nous, une des raisons principales de cette déconvenue c’est que nous n’avons pas su faire le lien entre l’écologie et les préoccupations immédiates des Français. L’emploi, le logement, le pouvoir d’achat, le prix des carburants, l’avenir des enfants, l’éducation, la sécurité exigent des réponses que nous n’avons pas assez formulées et qui n’étaient pas au cœur de nos campagnes.
Changer les politiques et faire évoluer les comportements pour réduire les émissions de CO2 à l’horizon 2030 est une urgence planétaire mais pas une préoccupation immédiate pour qui n’a pas d’emploi ou de logement.
Nous sommes passés à côté de sujets comme celui de la désindustrialisation de la France. La transformation écologique de l'économie se fera parce que nous aurons pu aider notamment des entreprises à investir pour transformer leur production en intégrant le renforcement des filières écologiques, la formation des salariés, l’orientation des jeunes, l’appui aux PME (60 % des salariés). La conversion écologique de l’économie, avec 1 million d’emplois verts, auraient du être le cœur de nos propositions.
Au final si les électeurs se sont détournés de l’écologie, ce n’est pas la faute des média mais parce que les écologistes ne sont pas apparus comme crédibles pour assumer le pouvoir exécutif.
Les groupes parlementaires écologistes au Sénat et l’Assemblée Nationale, (véritables succès politiques programmés, attendus et au rendez–vous), auront besoin d’un mouvement large et puissant au risque de devenir rapidement des coquilles vides. Pour transformer la société et aller vers la transition écologique il y a du pain sur la planche notamment faire de l’écologie une réponse aux difficultés quotidiennes. Pour cela nous devons retrouver l’enthousiasme des européennes afin de construire une vraie implantation locale.
Quand tout va bien ou mieux, l’écologie politique apparaît comme une perspective, d’où d’ailleurs son succès dans les élections locales, plus concernées par des enjeux de qualité de vie de proximité. Mais pour cette séquence fondamentale, nous n’avons pas su faire l’effort suffisant pour apporter des réponses concrètes et immédiates par peur peut - être de bousculer nos idéaux et notre culture soixante-huitarde. Le logiciel de l’écologie politique a besoin d’une nouvelle version. Il faut mettre l’écologie au cœur des préoccupations sociale et économique.
Gérard CHAUSSET et Bruno ASSERAY
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MERIGNAC LE 13 Mars 2012
COFINOGA 98 % de grévistes et 100 % d’accord avec les salariés!
Lors du dernier conseil municipal de Mérignac, les forces politiques ont été unanimes pour soutenir la lutte qui s’annonce rude des salariés de COFINOGA. Mais aussi unanimes pour dénoncer la politique cynique de BNP Paribas et des Galeries Lafayette.
Cette affaire est révélatrice de ce que nous vivons aujourd’hui. Une inversion incompréhensible de la hiérarchie entre les valeurs humaines, économiques et financières avec l’aggravation des inégalités. Les solutions ultra libérales proposées depuis trente ans reposent toujours sur l'austérité, la dérèglementation, le recul de la puissance publique.
Si les salariés passent à la vitesse supérieur en se lançant dans une grève c’est bel et bien que la situation est grave mais également inquiétante.
En effet comment peut on croire une seule seconde que ces établissements florissants et prestigieux par ailleurs, n’ont pas vu venir la crise et la mutation nécessaire du cœur de métier de cette filiale qui leur rapportait plusieurs centaines de millions d’euros par an ?
Comment peut-on accepter que les erreurs de gestion, doivent être tout simplement « payées » par les salariés qui n’ont fait que mettre en œuvre les choix de la direction.
Comment accepter que de tels agissements, sans justifications autres que celle de maximiser le profit puissent avoir cours alors que par ailleurs ces mêmes entreprises sont particulièrement bien portantes.
Nous demandons le retrait du Plan de Sauvegarde de l'Emploi et la mise en œuvre d'une stratégie ambitieuse et alternative pour COFINOGA MERIGNAC
Les élus EELV tiennent à nouveau à apporter leur soutien aux salariés de COFINOGA et demandent un arrêt du plan social de cette entreprise.
Gérard CHAUSSET
Mérignac le 16 Février
ARENA : remettre à plat le dossier.
Un constat : le projet de salle de spectacle ARENA est en panne faute de financement. Voté en 2008 dans le cadre du projet de candidature BORDEAUX capitale européenne de la culture en 2013, le financement de la salle était basé sur les recettes amenées par les m2 commerciaux.
Depuis, le projet n’a pas vraiment décollé et si Bordeaux avait été retenu comme capitale européenne de la culture en 2013 nous serions «bel et bien plantés».
Cette situation vient conforter notre position initiale à savoir : oui à une salle de spectacle sous maîtrise et financement public et non au modèle économique proposé : financer la salle de spectacle par le biais de m2 commerciaux, fussent ils du meuble et de la décoration, adossés au projet. Nous avons déjà 30 % de m2 commerciaux de plus que la moyenne nationale, il n’est pas utile d’en ajouter. D’autre part le partenariat public privé montre rapidement ses limites dès que la conjoncture se retourne.
Aujourd’hui, plus que jamais le choix d’un équipement de type Zénith ou Aréna s’impose mais sous maîtrise et financement public.
Aujourd’hui la donne a changé. Il convient donc de remettre le dossier à plat et de le réexaminer à l’aune de la situation actuelle et des investissements ou projets nouveaux qui sont en cours, (Euratlantique, 34 km de tramway, 50 mille logements, Grand Stade).
Sur ce dossier, la CUB a l’occasion de montrer son ambition culturelle et métropolitaine, elle doit se donner les capacités d’investir les 30 à 40 millions nécessaires pour une telle opération, d’autant qu’un certain nombre de subventions peuvent venir abonder un projet de cette nature (Fonds européen, Etat et collectivités territoriales).
Pour mémoire, la CUB s’apprête à subventionner le grand stade au Lac à hauteur de 15 millions d’euros, sans compter les 10 millions d’euros de surcoût tramway plus les accès rocade. C'est-à-dire au bas mot 30 millions d’euros.
Ce serait incompréhensible que ce qu’on sait faire pour un grand stade on ne sache pas le faire pour un équipement culturel qui devait par ailleurs être le phare de Bordeaux 2013.
Lorsqu'il s'agit de faire évoluer un projet, le plus souvent il nous est rétorqué que « c'est un coup parti », en l'occurrence le coup est parti mais il s'est arrêté tout seul, il convient donc de revoir ce dossier avec les yeux de 2012.
Gérard CHAUSSET}}{{Bordeaux, le 20 janvier 2012
Communiqué de presse
368 Suppressions d'emploi à Cofinoga… BNP : l'assurance d'un monde qui ne change pas!
Avec l'annonce de plus de 400 suppressions d'emploi, dont 368 sur le seul site de Mérignac, la catastrophe sociale annoncée a donc bien eu lieu.
C'est un véritable drame humain qui touche aujourd'hui l'agglomération bordelaise, Cofinoga représentant le premier employeur privé de la CUB.
Les élus Europe Ecologie Les Verts (EELV) assurent les salariés de leur soutien et seront mobilisés à leurs côtés pour tenter de contrecarrer ce projet de suppression massive de postes.
La direction, en disant miser sur les départs volontaires et les départs en retraite, se défausse. Pour les élus EELV, le secteur d'activité de l'entreprise (le crédit à la consommation) doit logiquement évoluer et effectuer une transition vers un modèle économique plus soutenable, mais les salariés n'ont pas à subir de plein fouet l'incurie du secteur bancaire.
Après avoir fait le plein des aides de l'Etat et engrangé des bénéfices records pendant des années, sans revoir aucunement le positionnement stratégique de sa filiale Cofinoga, le groupe BNP-Paribas se déleste aujourd'hui sans ménagement d'une partie de ceux qui ont contribué à son enrichissement. Son attitude vis-à-vis des salariés n'est pas acceptable.
Deux jours après la clôture du sommet social, le gouvernement a le devoir de rappeler le groupe BNP-Paribas à la raison et à sa responsabilité d'employeur.
BNP-Paribas est la seule banque française à disposer de deux «A» auprès de l'agence Standard & Poor's : le drame social de Cofinoga illustre une fois de plus l'aberration d'un modèle économique dans lequel résultats financiers positifs riment avec rebond du titre boursier et distribution de dividendes, mais pas avec emploi.
Nous exigeons du groupe BNP-Paribas qu'il assume ses responsabilités et qu'il préserve le site de Mérignac en proposant aux salariés concernés des possibilités de reclassement au sein du groupe et en définissant une véritable stratégie économique pour l'avenir de la filiale Cofinoga.
Les élus Europe Ecologie Les Verts s'associeront à l'ensemble des responsables politiques locaux et nationaux pour faire pression sur l'actionnaire majoritaire de Cofinoga afin d'arrêter ce dépeçage annoncé.
Contact :
> Gérard CHAUSSET
Président du groupe des élus Europe Ecologie Les Verts de la CUB Tél. : 06.62.48.74.92}}
Meilleurs voeux 2012 avec moins de nucléaire et plus de fraternité!
Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2012 ainsi qu’à votre famille.
Pour bien commencer cette nouvelle année je vous conseille de prendre 6 minutes de votre temps avec Jéremy RIFKIN, qui n’est pas un rigolo en économie !
Amitiés et à bientôt peut-être Gérard CHAUSSET
[Avec Jeremy Rifkin - Le nucléaire est mort :->http://www.youtube.com/watch?v=4m3Mis9vIX0&feature=share ]}}
CONSEIL MUNICIPAL DU 19 DECEMBRE 2011
Vote du Budget primitif Intervention de Gérard CHAUSSET sur le budget mais également proposition d'un Fonds Vert et promotion de l'habitat participatif
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A l’heure où la France entre à nouveau en récession et où la question de la relance économique est sur toutes les lèvres, il est bon de rappeler que les collectivités locales constituent le premier investisseur public, bien avant l'État, en réalisant chaque année 72% des investissements publics français (financés à 70% par de l’autofinancement) et en injectant plus de 40 milliards d’euros dans l'économie.
Je tiens donc par cette intervention à féliciter les services pour la réalisation du travail accomplit et notamment au cercle vertueux de la bonne gestion qui nous permet d’esquiver quelque peu les difficultés que connaissent d’autres collectivités. La maîtrise des charges et des dépenses alliée à la progression des recettes nous permettent de dégager une capacité d’autofinancement en hausse, 10 413 155 euros soit près 700 mille de plus que l’an passé et ainsi investir durablement.
Notre ville est aujourd’hui un acteur fondamental pour faire face à la crise au quotidien : par la commande publique, mais également parce que la situation sociale entraîne de plus en plus de demandes et d’attentes de la part de la population, et notre collectivité joue le rôle d’amortisseur des politiques agressives et antisociales du gouvernement. En attendant la perte du triple A, MERIGNAC joue les airbags
Pour autant, MERIGNAC n’est pas une entreprise comme les autres : elle se doit d’avoir une vision sur le moyen et le long terme et mettre le citoyen au cœur de son action. La maîtrise des coûts est indispensable, mais la mise en place du projet politique est centrale.
Tandis que l’on nous demande de « faire plus avec moins », dans notre collectivité comme ailleurs, il devient de plus en plus nécessaire de prioriser nos politiques publiques et nous sommes satisfaits de constater que budget primitif intègre des crédits conséquents en faveur du bien public et du service à la population comme la phase 3 du Tram, mais également els équipements culturels et sociaux comme le conservatoire, le centre sociale de Beaudésert, la réhabilitation du Château du Burck. Les efforts en faveur du développement durable sont également présent la poursuite des politiques engagées est pour nous un gage pour l’avenir même si des efforts supplémentaires pourraient être consentis.
Je ne pense pas qu’il faille répondre à la morosité par la morosité. Nous avons le devoir de proposer une politique ambitieuse et de répondre positivement aux besoins des concitoyens.
Le récent sommet de Durban nous l’a confirmé : aucun pays ne tiendra ses engagements, et surtout ne sera à la hauteur de l’enjeu climatique, sans un engagement fort des autorités locales. En réponse à la frilosité des dirigeants mondiaux, l'action des villes et des agglomérations doit donc être tournée, pleine et entière, vers une exigence de solidarité à l'égard des plus fragiles et des générations futures, et vers la prise en considération des enjeux environnementaux.
Nous avons encore aujourd'hui la liberté de choisir nos priorités d'investissement, ce ne sera peut-être plus le cas demain…
Aussi, nous voterons pour ce budget 2012 tout en appelant de nos vœux pour les budgets à venir un engagement plus marqué en faveur de la maîtrise du foncier, c’est le rôle de la CUB en partie, mais également le notre, je souhaiterai pour cela Mr le MAIRE faire une proposition de réflexion et d’action :
Un fonds VERT : le débat autour de l’urbanisme va aller en s’intensifiant notamment avec le projet de PLU et le projet métropolitain. Tout en étant en lien avec la charte paysagère et en réponse également aux inquiétudes de la population, nous souhaiterions qu’un fonds « vert » soit mis en œuvre dans nos prochains budgets afin de se donner les moyens d’acquérir et de constituer des réserves propres à la ville, afin de développer les parcs et les espaces verts et de développer les corridors végétaux propre à la bio diversité. Ce fonds « verts » doit être une réponse locale à la volonté d’accueillir plus d’habitants. Il nous faut répondre aux besoins d’espace et d’aménités, ce n’est pas uniquement œuvrer pour la nature mais également à notre sens un projet social.
Je vous remercie de votre attention.
Autre proposition faite lors de la délibération sur la Société publique locale sur le logement
Promouvoir l’habitat participatif, nous devons également être en pointe dans l’innovation sociale et environnementale dans le domaine du logement. Nous souhaiterions Mr le MAIRE que notre ville intègre en lien avec la CUB une proposition de projet d’habitat participatif et coopératif sur le secteur de LANGEVIN et proposer un projet d’auto promotion.
En effet, nous pourrions par la même proposer un programme d’acquisition répondant aux exigences sociales et écologiques tout en laissant libre cours à la volonté d’un groupe d’habitant ceci sur la base d’un projet accompagné par la ville et la CUB.
Un certain nombre de villes développe de tels programmes, Strasbourg, LILLE, Vandoeuvre, Toulouse, Saint Denis ou Rennes.
Il s’agit par là de démocratiser l’accès au logement et de projeter des programmes désirables et répondant aux exigences des familles.
Le 21 Novembre 2011
Le bilan des élus municipaux EELV de Mérignac
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{{ {{Le 29 Octobre.
Au sujet de l'agglomération millionnaire, comme je l’ai indiqué à plusieurs reprises en Conseil municipal ou en Conseil de CUB en interpellant Vincent FELTESSE :
Le « Million » est-il soutenable et raisonnable ?
Les élus Europe Ecologie les Verts - ont participé avec beaucoup d’intérêt à la démarche "Bordeaux Métropole 3.0" et ce d’autant plus qu’elle correspond à notre vision transversale et de long terme. Ainsi à travers ce projet le premier enjeu est de consolider le rôle stratégique. De fait, la CUB est de moins en moins un EPCI (établisement pubic de coopération intercommunal)et de plus en plus une métropole, c’est le sens de l’histoire.
C’est donc une démarche qu’entreprend assez logiquement finalement la Communauté Urbaine au regard de son rôle affirmé de stratège de l’agglomération. En effet, la CUB n’accompagne plus seulement le développement des villes, elle participe à le dessiner et en est le principal moteur. Ainsi, avec l’opération 50 000 logements elle accompagne la stratégie de développement urbain. Avec le SDODM (schéma directeur oéprationnel des déplacements métropolitain) elle projette et définit les axes de développement du réseau de transports collectifs à l’horizon 2025-2030. Avec le Plan Climat elle met l’agglomération en ordre de marche pour lutter contre le changement climatique. Il en va de même avec le schéma de développement économique. S’interroger sur la ville de demain est une démarche nécessaire à l’heure où notre société est en constante mutation où les projets urbains se multiplient et où les conséquences de la crise économique, sociale et écologique sont de plus en plus dures pour les habitants.
Un million pour faire quoi ?
Le terme emblématique de ce projet est assurément celui de l’agglomération "millionnaire". Si évoquer l’agglomération millionnaire a certes le mérite de poser le débat sur la ville à laquelle on aspire, nous devons cependant être particulièrement vigilants dans le maniement de ce concept car il peut s’avérer anxiogène si l’on n’y associe aucune pédagogie. L’agglomération millionnaire, pourrait faire appel dans l’imaginaire collectif aux images mentales de mégalopole avec tout ce que cela implique : voies de communication saturées, horizon gris et bétonné à perte de vue, perte de lien social… Or, c’est précisément ce que voudrait éviter ce projet métropolitain. Ce dernier porte en effet comme ambition d’imaginer un modèle qui puisse lutter contre l’étalement urbain et la crise du logement en ramenant les jeunes familles dans l’agglomération et en accueillant de nouveaux habitants tout en préservant la qualité de vie. Sur 3 habitants nouveaux en Gironde aujourd’hui 2 vont s’installer hors CUB et cela sans compter l’exode urbain des jeunes ménages. A terme, la CUB pourrait être une ville vouée à la « gentryfication » réservée aux étudiants, aux cadres, aux retraités avec les personnes les plus précarisées. Ce phénomène d’exclusion des familles actives modestes contribue fortement à l’étalement urbain car si elles n’habitent pas la CUB elles y travaillent le plus souvent.
Il convient donc de trouver un remède et d’inverser la tendance : faire en sorte que 2 nouveaux habitants sur 3 qui s’installent dans notre département viennent sur la CUB. C’est souhaitable et c’est possible : il y a de l’espace constructible.
Nous n’avons pas le même projet qu’Alain JUPPE
Mais au mieux, en 2030/2035 nous ne serons pas 1 million comme il est réaffirmé régulièrement mais plutôt 900 mille, soit déjà cent mille de plus que la projection tendancielle de l’INSEE, 800 mille habitants, qui ne prend pas en compte bien sûr le volontarisme récent du projet métropolitain. Si l’espace est là et qu’il est nécessaire d’accueillir plus d’habitants qu’on ne le fait aujourd’hui, il faut rappeler à mon sens les préalables et les divergences politiques notamment sur la stratégie foncière. En effet Alain JUPPE et son groupe s’opposent à la création d’un établissement public foncier et n’ont donné aucun gage quant à une éventuelle alternative pour une maitrise publique du foncier. Rappelons que ce sont actuellement surtout les promoteurs qui encaissent les plus values immobilières générées par les infrastructures comme le Tramway, à ce titre l'EFPL pourrait changer en partie les choses.
Réaffirmer sans cesse que nous voulons être un million d’habitant en 2030, c’est-à-dire près de 300 mille de plus en moins de 20 ans, c’est prendre le risque de faire d’abord rêver les promoteurs avant de faire rêver la population si la maitrise du foncier n’est pas publique. Pour accueillir ces nouveaux habitants, un certain nombre de préalables sont nécessaires pour être en capacité de produire quantitativement le nombre de logements projetés, notamment du logement social. Nous devrons également porter une attention particulière à la définition de réponses qualitatives adéquates au besoin d’accueil en termes de coût, de typologie, des logements sociaux, de cadre de vie et de qualité environnementale. Le SCOT (schéma de cohérence territorial) et le PLU (plan local d'urbanisme) devront être incitatifs.
Nous marquons notre différence avec la volonté affichée par Alain JUPPE d’entrer dans une compétition entre métropoles au nom d’une ambition et d’une taille critique. N’oublions pas l’équilibre plus large de notre territoire. Il est absolument nécessaire de travailler en coopération avec les communautés voisines afin que le volontarisme de la CUB ne vienne pas le déséquilibrer et couper court à la volonté légitime de développement de ces communes. L’objectif n’est pas de désertifier l’arrière-pays (hinterland) de la CUB. Nous souhaitons une métropole équilibrée, économe de ses ressources, qui pense, consomme et produit autrement, c’est une ambition forte qui vaut celle de l’atteinte absolue du million d’habitants.
Contraintes écologiques et environnementales
Grossir de 300 mille habitants en 20 ans pose la question de la soutenabilité de cette croissance. En effet, avant d’atteindre un million d’habitants, l’accueil de 200 000 nouveaux habitants sur la CUB suppose déjà un changement radical de paradigme en termes de mobilité car nos voiries ne sauraient absorber 100 000 nouvelles voitures sans risquer l’asphyxie complète. Est-ce à dire qu’il faut ne rien faire ? Non justement, car aujourd’hui l’exode urbain des familles actives contribue largement à l’étalement urbain et à la thrombose que l’on connait sur certains axes. Il convient donc d’accueillir en priorité des habitants auprès des axes forts de TCSP (transport collectif en site propre) et de réduire progressivement l’usage de la voiture.
L'agglomération bordelaise est la plus étalée des agglomérations française. Une densification mesurée, sélective et organisée permettra la marche, le vélo et les transports en commun plus attractifs.
Par exemple pour Mérignac, je situe l’horizon non pas à 90 mille habitants ou 100 mille, mais autour de 80 mille habitants, ce qui constitue un horizon durable et acceptable d’ici 20 ans. Nous avons l’espace, il ne s’agit pas de bétonner mais de composer une ville durable. Il nous faut donc un peu accélérer le rythme de façon mesurée, pour gagner 13 mille habitants en 20 ans.
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