MERIGNAC --La mairie a écrit à Alain Juppé pour lui demander que
la CUB reconsidère le tracé de la ligne 50 du bus afin d'aller
jusqu'au centre de Bordeaux
Les
Quinconces, terminus !
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Gérard Chausset, adjoint aux transports : "la
ligne 50 doit aller aux Quinconces" PHOTO
BERNARD BONNEL
| Michel Sainte-Marie vient d'écrire à
Alain Juppé pour lui demander de faire en sorte que la ligne
50, l'une des plus fréquentées par les Mérignacais pour se
rendre à Bordeaux, puisse être prolongée jusqu'aux Quinconces.
Comme avant la restructuration du réseau de bus où l'ex-ligne
M (qu'elle remplace) y avait son terminus. Ce courrier
intervient à la suite d'une réunion récente avec un groupe de
représentants d'usagers, dont ceux là même qui avaient lancé
une pétition dès juillet dernier (notre édition du 6
septembre). Dans un premier temps les services de la CUB avaient
fait valoir que le rallongement de la ligne depuis la rue
Michelet (nouveau terminus) présentait « un coût élevé » (de
l'ordre 700 000 euros) et s'en remettaient au délai de six
mois au terme duquel une évaluation du dispositif devait être
effectuée. « L'argument financier n'est pas recevable »,
estime Gérard Chausset, adjoint (les Verts) au maire pour les
transports et conseiller communautaire. La ville de Mérignac
demande, dit-il, à ce que la CUB « dégage les moyens
nécessaires à la continuité du service jusqu'aux Allées de
Chartes ou aux Quinconces ».
« Conditions indignes ». Dans cette perspective, elle s'adresse
aussi à la ville de Bordeaux, lui demandant « d'accepter
l'arrivée des lignes 50 aux Quinconces » et de trouver en
conséquence « la place nécessaire ». Au besoin, pourquoi pas
sur les Allées d'Orléans, suggère Gérard Chausset, puisque
l'argument bordelais, rapporte-t-il, consiste à dire que les
Quinconces, qui accueillent 20 lignes de bus, sont saturés !
En
l'état actuel, les usagers de la ligne 50, mais également de
la ligne 48 « sont obligés de marcher entre 300 et 500 mètres
pour attraper une hypothétique correspondance pour aller aux
Quinconces » a constaté l'adjoint, qui est allé vérifier de
lui-même ! Or, souligne-t-il, « si l'on convient que la zone
de la chalandise pour un transport en commun est d'environ 400
mètres depuis le domicile d'un usager, cela n'est pas
acceptable pour une correspondance ». Les lignes 16 et 51 sont
aussi sur la sellette dont les temps de trajets sont jugés «
incompatibles avec un service régulier ».Gérard Chausset parle
également d'une « dégradation permanente du service » qui ne
serait pas, selon lui, « seulement liée aux hocquets du
tramway ». Il évoque à cet égard des « retards fréquents »,
des problèmes d'effectifs chez les conducteurs, des
aménagements comme la réduction d'une voie sur la rue Judaïque
ou encore des conditions d'attente, place Gambetta, « indignes
pour les usagers et pour ce lieu ». Bref, une « remise à plat »,
lui paraît d'ores et déjà « indispensable », sans attendre les
six mois initialement fixés.
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