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"Rapport d’activité transport 2004" Intervention en Conseil de CUB le 8 Juillet 2005

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Conseil du vendredi 8 juillet 2005

Ø Gérard CHAUSSET

TRANSPORTS COLLECTIFS

Réseau tbc – rapport d’activité 2004 (délib.88)

A la lecture du rapport d’activité de CONNEX BORDEAUX en 2004 et de l’étude complémentaire rendue par la Commission d’évaluation (MISEPC), je souhaiterais attirer votre attention sur la situation délicate que nous avons à gérer en 2005 :

1. Le contexte incertain et difficile pour les TC

  •  A l’heure où nous devons faire face au désengagement de l’Etat en matière de financement des TCSP puisque l’aide de l’Etat de 106 millions d’euros allouée initialement à la réalisation de la 2° phase du tramway est plus que menacée, de nombreuses interrogations se posent quant à sa substitution par d’autres types de ressources (augmentation du produit du versement transport ? dépénalisation du stationnement ? affectation de la TIPP ?).
  •  Nous nous trouvons donc dans un cadre d’actions incertain dans lequel notre plan de financement pour la 2° phase de notre réseau de TCSP est fragilisé, ce qui ne doit pas pour autant fragiliser notre exigence en termes de qualité pour la mise en œuvre et la gestion de cette seconde partie du réseau.
  •  Car nous sommes en mesure de penser que notre délégataire possède largement les moyens de maintenir un niveau élevé et uniforme de qualité sur l’ensemble du réseau. Nous avons en effet pris acte des bons résultats financiers réalisés en 2004 par la CONNEX BORDEAUX, s’illustrant notamment par un résultat d’exploitation sur 4 ans supérieur aux prévisions et par une trésorerie qui génère des produits financiers à hauteur de 600 000 euros/an.

    2. Un contexte qui ne doit pas fragiliser nos exigences

    Les Verts souhaitent que la CUB, malgré ce contexte fait de difficultés et d’incertitudes, réaffirme en 2005 certaines exigences attendues de son délégataire :

  •  la garantie d’une cohérence globale du réseau, avec un niveau de qualité égal sur les réseaux de tramway/de bus, de la 1° / de la 2° phase ;
  •  l’amélioration de la qualité de service sur certains points qui restent source d’insatisfaction des usagers et de problèmes tels que la fraude (taux toujours élevé à 16,5 % en 2004) :

    1/ En premier lieu, nous demandons qu’à l’occasion de la restructuration du réseau 2ème phase qui va commencer dès Octobre des propositions visant à AUGMENTER la vitesse commerciale des bus VERS UN OBJECTIF DE 19 A 20 KMH) soit une priorité ; dans un tel projet, un « réseau idéal » devrait être élaboré, sur cette base, les élus pourraient étudier plus précisément les modalités de mise en application. Parmi les pistes d’amélioration possibles, nous soutenons fortement les solutions innovantes qui ont déjà été mises en place dans d’autres réseaux urbains et qui ont bien prouvé leur efficacité en termes d’augmentation de la vitesse commerciale :

  •  l’étendue et la création des couloirs de bus (à Paris, sur les 17 lignes « Mobilien », la régularité des bus s’est vite améliorée et la vitesse a augmenté de 20 % grâce aux aménagements de couloirs, et ce malgré une hausse nette du trafic ; comme à Rennes ou à Toulouse, ces couloirs sont ouverts aux taxis, vélos et véhicules d’urgence pour renforcer leur impact positif) ;
  •  un système de priorité des bus au franchissement des feux (à Paris, sur une ligne d’expérimentation du PDU Pont de Sèvres/Versailles, ce système a eu un impact direct d’augmentation de 10 %, en moyenne, de la vitesse commerciale).

    2/ D’autre part il conviendra de faire le point dès la rentrée sur un certain nombre de dossier

  •  nous pouvons nous interroger sur la pertinence des « horaires d’été » : la baisse de fréquence pénalisé les usagers dont la carte « 1 heure » permet moins de déplacement qu’en période normale ; n’y aurait-il pas des solutions nouvelles à apporter : un ajustement des horaires (sur le réseau urbain de Lille, les horaires sont ajustables selon les différentes semaines de juillet et d’août : « vacances » /« été ») ? une modulation des tarifs (ticket « 1 trajet » au lieu de « 1 heure ») ?
  •  les statuts de la navette électrique de Bordeaux et de la navette du fleuve : pourrait-on en déterminer clairement les données de fréquentation, d’usage, de positionnement dans le schéma global du réseau, et donc d’efficacité ? Nous devons penser dès aujourd ‘hui à l’évolution de leur statut

    Ø Anticiper les besoins des usagers et rechercher sans cesse de nouvelles solutions innovantes pour l’ensemble de notre réseau : tel doit être, à notre sens, le cœur de la mission à remplir par CONNEX. Malgré le contexte national incertain et les difficultés techniques du tramway que CONNEX doit surmonter de façon urgente, il revient à la CUB de ne pas quitter du regard ces finalités et surtout de ne fléchir sur notre exigence d’amélioration continue du réseau.

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