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Communiqué de presse
Tram Train du Médoc : pourquoi deux ans de retard sur ce projet alors que l’infrastructure est quasiment terminée ? Mr PEPY doit agir !
De quoi s’agit-il en fait ? Sur la ligne TER du Verdon qui est en voie unique et dont une partie restante de l’emprise est inutilisée, Il s’agit de construire une infrastructure nouvelle de 7 km entre Bordeaux et Blanquefort, afin de faire circuler des tramways au quart d’heure mais également à terme des Tram Train ou des TER. L’infrastructure est conçue comme telle.
Ce projet est quasiment terminé, sauf qu’il est jalonné par 4 passages à niveau (PN) et qu’il convient de décider d’un mode opératoire sécurisé. En théorie le temps d’attente au PN pour un tramway est beaucoup moins important qu’un TER. Le tramway conduit à vue et s’arrête rapidement, le TER obéit à la signalisation.
Il convient de trouver un mode de fonctionnement qui permette au TER de conserver sa sécurité et au tramway de conserver la même rapidité de passage. Un temps minimum de 25 secondes, cela peut permettre au tramway un fonctionnement optimum aussi bien pour le Tram que pour le TER. Le dossier de sécurité ainsi conçu permettra aux 90 tramways de desservir en toute sécurité les usagers.
C’est sur ce point que la SNCF bloque à priori notamment sur les garanties que l’exploitation des tramways ne viendront pas gêner le fonctionnement des PN et donc l’exploitation des TER. Ce dossier est une première en France par la concomitance de la circulation au sein d’un PN d’un tram et d’un train.
Depuis des mois les discussions et les réunions avec RFF et SNCF sont régulières. Mais à l’évidence ce dossier bouscule les principes même d’un acteur monopolistique de la sécurité: à savoir la SNCF.
Sans garantie de calendrier la SNCF annonce 1 an d’étude du dossier préliminaire de sécurité fourni par la CUB et validé par les services de l’Etat, plus 18 mois pour l’appel d’offre et les travaux ! Ceci est tout à fait anormal voir ubuesque !
On ne peut que regretter cette situation et ce manque de pragmatisme alors que l’investissement est de l’ordre de 100 millions d’euros.
Il est urgent que Guillaume PEPY prenne en main le dossier.
Le dossier du Tram Train du Médoc illustre bien la nécessité d’un opérateur unique ferroviaire s’il était encore besoin de le démontrer et le besoin de décloisonner la gouvernance ferroviaire. Il conviendra de tirer les leçons de ce dossier afin de mettre en œuvre une gouvernance concertée de la mobilité sur l’ensemble des périmètres de transport urbain y compris le réseau SNCF.
Gérard CHAUSSET
Contact 06 62 48 74 92
Article de Sud Ouest du 21 Juillet
Transports : le tram-train du Médoc prend deux ans de retard
Alors que la construction de la future ligne entre Bordeaux et Blanquefort touche à sa fin, la SNCF demande des études qui vont entraîner un décalage du calendrier.
Une passerelle sera édifiée en gare de Blanquefort pour rejoindre le parc relais. Ici lors de travaux en mars 2014. © Photo
Archives Stéphane Lartigue
Mauvaise nouvelle pour le futur tram-train du Médoc. Cette nouvelle ligne devait relier Bordeaux-Ravezies à Blanquefort, en passant par Bruges, à l'horizon septembre 2015. Finalement, ce ne sera pas avant juillet 2017. Le calendrier du projet vient en effet d'encaisser un retard de près de deux ans, en raison d'un souci technique et réglementaire sur les passages à niveau. La SNCF demande des études poussées pour régler ce problème, qui vont se traduire par un gros retard. Et ce alors que la construction de l'infrastructure est pratiquement terminée.
Le tram-train du Médoc est un projet ambitieux qui vise à apporter des transports en commun performants dans la partie nord de l'agglomération de Bordeaux, qui bénéficie d'une croissance démographique soutenue, mais aussi au-delà vers la couronne qui fait la jonction avec le Médoc. Et ce en utilisant l'emprise de la voie ferrée SNCF reliant Bordeaux au Verdon. Les prévisions de trafic ne plaident pas franchement en faveur d'un tramway dans ce corridor. Le projet a d'ailleurs été politiquement très contesté et n'a dû sa survie qu'à l'engagement fort de Vincent Feltesse, ex-maire PS de Blanquefort mais surtout ex-président de la CUB.
Le tram-train du Médoc est avant tout un pari de la Communauté urbaine de Bordeaux, maître d'ouvrage du projet. Un choix politique de développement vers une zone de l'agglomération qui en a besoin.
Particularité importante à connaître pour comprendre ce qui se passe actuellement : la voie ferrée du tram-train du Médoc doit pouvoir être utilisée, à terme, par des tramways mais aussi par des Trains express régionaux de la SNCF ou des trains de marchandise. Cette polyvalence de l'infrastructure est l'un des intérêts du projet, car elle offrira une connexion entre les réseaux de tram de TBC et celui de la SNCF qui irrigue la presqu'île du Médoc.
Ça, c'est pour plus tard. Au début, le tram se contentera de circuler sur une voie construite à côté de la vieille voie SNCF Bordeaux-Le Verdon, sans échange possible entre les matériels roulants. Un tel système hybride, qui n'a pas pour l'instant d'équivalent ailleurs en France, repose sur un mélange des univers du tram et du train. Les solutions techniques et les réglementations de l'un et de l'autre doivent être rendues compatibles. Notamment en ce qui concerne les passages à niveau, point sur lequel le projet de tram-train du Médoc est justement en train de buter.
Sur les 7,2 km de voie nouvelle entre Bordeaux et Blanquefort, le tram-train traversera plusieurs passages à niveau. Or, les signalisations ferroviaires et celles du tram ne sont pas les mêmes. Et la gestion des temps de passage non plus. Pour simplifier : en cas de panne d'un passage à niveau, le tramway est capable de « passer à vue », comme on dit, autrement dit de poursuivre sa route si la voie est libre. Rien de tel pour un train : si le passage à niveau est en panne, il est obligé de stopper et d'attendre la réparation. Les deux moyens de transport sont soumis à deux réglementations différentes. Ce qui a un impact sur la signalisation, le système de barriérage, etc.
Tout récemment, la SNCF a indiqué à la CUB que des études poussées sont indispensables pour mettre au point un règlement des passages à niveau, mais aussi des solutions techniques, compatibles entre les trains et les trams. Ces études vont durer plusieurs mois, d'où le retard. Comment ce point réglementaire et technique n'a-t-il pas été prévu plus tôt ? C'est la question qui se pose. Le mariage tram-train étant à la base du projet, la CUB n'a pas pu découvrir au dernier moment, un an avant l'ouverture de la ligne, qu'il serait nécessaire de franchir des passages à niveau adaptés. « Je me pose un peu la même question, ce problème n'a peut-être pas été suffisamment anticipé », concède Christophe Duprat, maire UMP de Saint-Aubin-de-Médoc et vice-président de la CUB en charge des transports. Une manière de renvoyer la question vers l'ancienne majorité (de gauche), qui a piloté le dossier de tram-train depuis le début.
Article de Sud Ouest du 22 Juillet
Tram-train Médoc : Alain Juppé écrit au patron de la SNCF
Le président de la CUB sollicite le patron de la SNCF alors que le projet vient d’encaisser un retard de deux ans minimum.
Lionel Bonaventure
Confronté à un retard de minimum deux ans sur la mise en service du futur tram-train Médoc entre Bordeaux et Blanquefort, Alain Juppé a essayé tout récemment de faire jouer son pouvoir d'influence au plus haut niveau. Le président de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) a en effet écrit une lettre à Guillaume Pépy, patron de la SNCF, pour le sensibiliser sur les conséquences de ce très gros retard.
Pour mémoire, le tram-train Médoc vise à desservir le nord de l'agglomération via une ligne de tram construite dans l'emprise SNCF du train Bordeaux-Le Verdon, et qui pourra à terme voir circuler indifféremment des trains ou des tramways. Cette ligne nouvelle s'étire sur un peu plus de 7,2 km entre Bordeaux Ravezies et la gare de Blanquefort, elle comptera six stations de tram. Les travaux d'infrastructure touchent à leur fin, l'ouverture au public étant prévue pour septembre 2015. Mais tout récemment, la SNCF a réclamé des études supplémentaires concernant le partage des passages à niveau entre les tramways et les trains. Des études qui devraient durer six mois, mais doivent se prolonger par d'autres études sur le terrain, pendant au minimum 18 mois. Ce qui explique que le tram-train Médoc ne pourra pas être mis en service avant la fin du premier semestre de 2017. Soit deux ans de retard.
Pour Michel Labardin, maire de Gradignan, vice-président de la CUB en charge des déplacements de demain, « il s'agit d'une infrastructure atypique, on fait passer deux moyens de transport dans le même tube, la SNCF se montre particulièrement prudente ». Selon l'EELV Gérard Chausset, son prédécesseur à la CUB durant la phase de préparation du projet de tram-train Médoc, « la SNCF n'a peut-être pas mesuré l'ampleur du projet et son caractère novateur en France », avec des tramways et des trains sur les mêmes voies. L'élu ne cache pas que les relations entre la CUB et la SNCF ont toujours été compliquées, la compagnie nationale vivant l'arrivée du tram-train comme une irruption dans son pré carré. « Ils n'imaginent pas qu'un autre opérateur, en l'occurrence la CUB et TBC, puisse venir circuler à côté de leurs voies », ajoute-t-il. Or, ce type d'aménagement est courant dans d'autres pays, comme l'Allemagne ou la Suisse.
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Anonyme replied on Permalien
Train tram vers blanquefort
Anonyme replied on Permalien
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