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Communiqué de presse du 18 septembre 2013
Réponse de la CUB aux allégations de l'association TRANSCUB
Station Ausone à Bruges : préserver l'égalité d'accès au tramway
M. Gérard Chausset, vice-président de la Communauté urbaine de Bordeaux chargé du développement du réseau de TCSP réfute point par point les critiques de Trans'Cub relatives au projet de Tram Train et au cas particulier de l'insertion de la station Ausone à Bruges. Il relève par ailleurs une étonnante convergence entre les arguments de l'association et ceux de l'opposition à l'actuelle majorité municipale de Bruges.
Sur le principe d'une station en hauteur. L'objectif affirmé de la Cub et de la ville de Bruges est de renforcer l'articulation logement / transport. L'implantation d'une station sur l'ouvrage Beyerman répond à cette logique et constitue le corollaire du développement d'un site de projet « 50 000 logements » à proximité. Au-delà de l'amélioration de l'attractivité des logements qui seront construits dans le secteur est de Bruges, il s'agit de préserver l'égalité d'accès au tramway. Par ailleurs, une des priorités de ce dossier est bien de structurer la continuité de déplacements motorisés, mais aussi piétons et deux roues.
Sur le coût. La réalisation de la station Ausone était prévue à l'origine au droit du passage à niveau de la rue Andron, ce qui permet de relativiser l'impact financier d'une relocalisation de la station. Par ailleurs, le marché de travaux « ouvrage Beyerman plus station Ausone » se situe nettement en deça des coûts estimatifs avancés : 15 M€ dans le dossier d'enquête publique contre 8,5 M€ après appel d'offres. Surtout, la réalisation d'un passage inférieur coute deux fois plus cher (environ 30 M€), selon une évaluation pilotée par la SNCF : elle impose notamment la mise en place d'un tablier provisoire pendant le chantier pour permettre la circulation des TER
Un ouvrage non conforme à la DUP. La décision de déplacement de la station - liée à l'avancement du projet 50 000 logements - est effectivement postérieure à la déclaration d'utilité publique du projet (mars 2012). L'analyse juridique qui a été effectuée a conclu à la réalité d'une décision technique mineure ne remettant pas en cause le projet déclaré d'utilité publique. La Cub s'est par ailleurs engagée lors de l'enquête publique à mettre en œuvre des mesures compensatoires, tant pour indemniser les riverains directement touchés par le projet que pour protéger les habitations plus éloignées.
Un projet non concerté. Le projet a fait l'objet d'échanges réguliers avec la mairie de Bruges, afin de préserver au mieux l'intérêt des riverains concernés. Une réunion publique a par ailleurs été organisée le 4 avril dernier à la mairie de Bruges, qui a permis de présenter l'ouvrage Beyerman au public. Ce sujet a également été porté à connaissance des conseillers communautaires, en avril dernier, via le lancement de l'appel d'offres relatif à la réalisation de cet ouvrage.
Publié le 19/09/2013 à 06h00
Par Hervé Mathurin
Une station au cœur des municipales à Bruges
Le tram-train du Médoc est l’objet d’un nouvel assaut de Trans’Cub.
Trans’Cub, hier, devant le Grand-Théâtre dont la hauteur équivaut selon elle à la station brugeaise. (Ph. fabien cottereau)
À l’évidence, le tram-train du Médoc va constituer un élément majeur de la campagne électorale dans le quadrant nord-ouest de l’agglomération. On en veut pour preuve la conférence de presse donnée hier par Trans’Cub à propos d’une station sur la future ligne.
L’association dénonce en effet un ouvrage d’une dimension inusitée (8 m de haut, 75 m de long) dans le quartier Ausone, où la municipalité brugeaise a un projet d’urbanisme de grande ampleur.
Trans’Cub dénonce à la fois la méthode avec laquelle cette station a été décidée (« en catimini, sans débat en conseil de CUB et non conforme à l’enquête d’utilité publique »), le coût représenté par l’ouvrage et un fonctionnement qu’elle prévoit « catastrophique »,en raison de sa conception même (impossibilité pour les voitures de passer quand le tram est à l’arrêt, circulation compliquée pour les vélos et les piétons). Par ailleurs, Trans’Cub, par la voix de son élément brugeais, Hervé Harduin, s’interroge sur la véritable raison qui a poussé l’administration à déplacer une station, qui à l’origine, était prévue au sol dans un endroit différent.
Bien entendu, Gérard Chausset, chargé du dossier transports à la CUB, s’inscrit en faux sur tous les arguments. À propos du positionnement de la station, qui surmonte la voie SNCF dite « de ceinture », il précise qu’elle répond à la nécessité de mieux desservir le quartier dans l’avenir. Sur le coût, il indique que la construction en hauteur, par rapport à l’ancien projet, permet au contraire une forte économie : « 15 millions après l’enquête publique, 8,5 millions après l’appel d’offres ».
Paradoxalement, selon l’élu mérignacais, un passage au sol aurait fortement alourdi la facture (30 millions), « parce qu’il impose notamment la mise en place d’un tablier provisoire pendant le chantier pour permettre la circulation des TER ».
Sur la non-conformité à la déclaration d’utilité publique dénoncée par Trans’Cub, Gérard Chausset affirme que le déplacement de la station est uniquement lié à l’avancement du projet 50 000 logements : « Il n’y a pas d’action en cachette. »
Il rappelle par ailleurs qu’il y a eu des réunions de concertation en avril dernier à la mairie de Bruges afin de présenter l’ouvrage au public. « Je crois même me souvenir que Trans’Cub était présent ».
Bref, entre Trans’Cub et l’élu écologiste, la tension est encore montée d’un cran. Les uns dénoncent un projet improvisé et mal conçu, l’autre déplore « une dérive populiste d’une association qui court après son passé et qui reprend curieusement les arguments de Mme Saingou, l’opposante de la maire actuelle ». Ambiance
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