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Un Agenda 21 pour Mérignac
En 1992, le Sommet de Rio de janeiro, dit Sommet de la Terre a été la première occasion où tous les chefs d’Etat du monde se réunirent pour prendre la mesure des énormes risques qui pesaient sur la planète et les dégradations, déjà majeures qui déstabilisaient l’écosystème mondial : effet de serre, trou dans la couche d’ozone, Š Mais aussi l’accroissement des inégalités entre pays riches et pauvres ce qui favorise les trafics en tout genre.
À l’issu de cette rencontre, peu de décisions ont été prises et nous pouvons le regretter, mais l’établissement de thèmes prioritaires et de ce qu’on a appelé un Agenda 21 « 21 pour le XXIe siècle ». Le Sommet de Rio a permis d’arriver à la signature de deux conventions : la première, sur le changement climatique et la seconde, sur la biodiversité. Les Etats qui ont ensuite ratifié ces conventions se sont engagés à prendre des mesures de lutte contre l’effet de serre et de protection de la diversité biologique.
Par ailleurs, les Etats se sont engagés sur un plan d’action global permettant d’assurer un développement durable à l’ensemble des populations de la planète : l’Agenda 21 « 21, pour le XXIe siècle ».
Or, voilà bientôt dix ans que ces engagements et que ces problèmes demeurent voire se sont amplifiés, car ces déclarations ont rarement été suivies d’actions.
Pourtant, depuis quelques années, un peu partout dans le monde et en particulier en Europe, des villes et des villages ont décidé d’agir localement, de décliner à leur échelle et en fonction de leur situation les orientations du sommet de Rio. Car, si les problèmes actuels cités précédemment touchent la planète entière (effet de serre, par exemple), les solutions à ces problèmes se situent bien souvent à l’échelle locale et concernent chaque être humain.
Ces démarches engagées par les collectivités ont été nommées Agenda 21 Local.
L’idée majeure est qu’il faut changer notre mode de développement et promouvoir un développement durable, c’est-à-dire permettant de répondre aux besoins des populations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.
La Ville de Mérignac se situe dans cette démarche.
L’Agenda 21 est un programme d’action définissant les objectifs du développement durable.
Sa réalisation nous permettra d’apprivoiser les relations complexes entre les trois sphères du développement durable, le social, l’économique et l’environnemental.
En effet, il ne s’agit pas de nommer durable des programmes du secteur économique et social ou environnemental menés de manières traditionnelles, mais au contraire, de lancer une réflexion innovante visant véritablement un développement durable du territoire et mener selon ses principes.
Et parce que la ville dépense des ressources naturelles, et que celle-ci concentre les populations et les activités ayant un impact certain sur les cycles naturels, cette collectivité est l’échelon le plus approprié en termes d’aménagement durable. L’A. 21 peut être défini comme une réponse pratique de terrain adaptée aux besoins spécifiques de lieux particuliers.
L’Agenda 21 s’inscrit aussi dans une démarche territoriale, c’est pourquoi nous travaillerons en étroite collaboration avec la CUB mais également avec les partenaires économiques, sociaux, citoyens et associatifs.
L’Agenda n’est pas un programme isolé au sein des frontières communales mais comme une pièce d’un puzzle plus large.
De cette manière, si l’Agenda 21 se doit être ambitieux, il ne doit pas non plus être surestimé au regard des capacités locales et des compétences propres des acteurs.
Le programme d’action défini pourra être ainsi limité dans un premier temps à des interventions ciblées, susceptibles de susciter par la suite un effet d’entraînement
Conformément aux principes de subsidiarité, ne seront pris en compte que les éléments qui relèvent de la compétence de la ville où qui ont une influence directe sur sa vie quotidienne.
Grâce à son caractère global, l’Agenda 21 impliquera une forte mobilisation des services. L’Agenda 21 implique un management beaucoup plus transversal, un décloisonnement des décisions et peut jeter les bases d¹une nouvelle gouvernance, en interne mais également en externe.
En effet un des gages de réussite de l’A. 21, c’est sa capacité à être approprié par les acteurs de terrain et les citoyens.
Pour conclure je me permettrais de dire que la ville de Mérignac ne part pas de zéro, un certain nombre d’actions et d’initiatives ont été prises dans divers domaines.
D’autre part la démocratie participative mise en place avec les conseils de quartier est un acteur incontournable. L’exemple de la mise en oeuvre citoyenne du marché d’Arlac, ou la réflexion entamée avec le tramway sont des expériences acquises non négligeables.
Concrètement, les transports et déplacements, la préservation des ressources naturelles mais également des actions sur le logement, l¹habitat et la vie quotidienne seront des priorités.