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Surveillons les drones! Notre point de vue sur le salon UAV SHOW pour les drones en conseil de CUB et en Conseil municipal de Mérignac

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Le sujet est celui des libertés publiques,  en tant qu’écologistes nous sommes porteurs d’une  philosophie qui se veut préventive vis-à-vis des progrès de la science, science sans conscience,  n’est que ruine de l’âme disait déjà Rabelais, le sujet n’est donc pas nouveau, il convient de se le rappeler à chaque fois que c’est nécessaire, nous sommes dans une société où les apprentis sorcier sont présents et même au nom de l ‘emploi il n’est pas permis de fermer les yeux.
Jacques Elul Philosphe Bordelais à été le premier a interroger les limites de la technique et sa propension a échapper au contrôle de l’homme. Le cas des drônes illustre bien le danger qui peut en découler si des limites ne sont pas posées et discutées, c’est le sens de notre démarche. Gérard CHAUSSET
Article de Sud Ouest
La Ville de Mérignac accompagnera financièrement les salons sur les drones et la maintenance en condition opérationnelle prévus en septembre à la BA 106.
 
Ces deux salons seront précédés par les Universités d’été de la défense, les 8 et 9 septembre à Mérignac.
Olivier delhoumeau o.delhoumeau@sudouest.fr La rentrée sera dense en matière d'événements dans le quadrant nord-ouest de l'agglo. Saint-Jean-d'Illac s'attelle à la préparation des Terres de Jim qui auront lieu du 4 au 7 septembre. 250 000 à 300 000 visiteurs sont attendus. Quelques jours plus tard, sa voisine Mérignac se distinguera en accueillant deux salons dédiés au secteur aéronautique : l'UAV show pour les drones et l'ADS show pour la maintenance en condition opérationnelle (MCO). D'habitude, ces deux rendez-vous professionnels étaient concomitants mais se tenaient en des lieux différents. Cette année, tout se fera à la base aérienne 106, du 9 au 11 septembre. Impulsé par Bordeaux Technowest, le salon des drones a drainé 1 400 visiteurs, 54 exposants et une vingtaine de délégations étrangères en 2012. Dans le même temps, celui sur le MCO a...
La rentrée sera dense en matière d'événements dans le quadrant nord-ouest de l'agglo. Saint-Jean-d'Illac s'attelle à la préparation des Terres de Jim qui auront lieu du 4 au 7 septembre. 250 000 à 300 000 visiteurs sont attendus. Quelques jours plus tard, sa voisine Mérignac se distinguera en accueillant deux salons dédiés au secteur aéronautique : l'UAV show pour les drones et l'ADS show pour la maintenance en condition opérationnelle (MCO).
D'habitude, ces deux rendez-vous professionnels étaient concomitants mais se tenaient en des lieux différents. Cette année, tout se fera à la base aérienne 106, du 9 au 11 septembre. Impulsé par Bordeaux Technowest, le salon des drones a drainé 1 400 visiteurs, 54 exposants et une vingtaine de délégations étrangères en 2012. Dans le même temps, celui sur le MCO a totalisé 128 exposants et 3 000 visiteurs pour sa première édition, avec un public naviguant allègrement de l'un à l'autre.
50 000 euros au total
Pourquoi avoir tout rassemblé à la BA 106 ? D'abord parce qu'au-delà de son caractère militaire, ce site abrite des services qui comptent dans le domaine du maintien en condition opérationnelle des aéronefs du ministère de la Défense.
En atteste la présence du commandement du soutien des forces aériennes (CSFA) et de la Simmad. De plus, ce regroupement permettra de mutualiser des moyens et donc, de réaliser des économies. Même si le rapatriement du salon des drones à la BA 106 risque de donner à ce dernier une coloration plus militaire que civile.
L'organisation de ce double événement a été confiée à un groupement composé de Congrès et expositions de Bordeaux (CEB) et de Territoire & Co et Aérogy. L'association entre l'ADS et l'UAV show représente un budget de 1,73 million d'euros.
Les ressources privées financent 1,12 million d'euros du montant. Elles proviennent essentiellement de la commercialisation des espaces (officiels, premium, village PME, communication, démonstrations extérieures).
La partie restante, 615 000 euros, est alimentée par des institutions publiques au premier rang desquelles la Région Aquitaine (215 000 euros) et les fonds européens Feder (215 000 euros). La CUB mettra également la main à la poche à hauteur de 135 000 euros.
Quant à la Ville de Mérignac, elle apportera 50 000 euros. Dans le détail, cette aide se partagera entre une subvention de 32 500 euros et une prise en charge de l'installation temporaire de la fibre optique et du WiFi sur la base aérienne (17 500 euros).
Alerte des Verts
À la CUB comme au Conseil municipal de Mérignac, les écologistes se sont abstenus. « Je ne suis pas sûr qu'il soit nécessaire que la Ville avance 32 000 euros. Les organisateurs doivent avoir les moyens de les financer par ailleurs », a rappelé Gérard Chausset, leader du groupe EELV de Mérignac.
Et la socialiste Marie Récalde de rétorquer que 70 % à 80 % des retombées des activités liées aux drones sont civiles. Et qu'au-delà des grands groupes industriels, cela concerne des centaines de PME.
L'opposition de droite et du centre a voté pour ce soutien. Car « tout ce qui peut aider à développer les affaires industrielles va dans le bon sens », a justifié Thierry Millet, avant d'envoyer une pique à son collègue écologiste.
Tout en soulignant le « réalisme politique » de son groupe, Gérard Chausset estime normal de défendre des points de vue divergents sur des dossiers comme celui-ci. « Nous avons une histoire et une doctrine. Ce n'est pas parce qu'on parle de défense, de drones, de Dassault ou Thales qu'il faut dire amen à tout. »
L'abstention des Verts s'apparente, selon lui, à un vote d'alerte. « Les drones sont susceptibles d'apporter du bon mais aussi du mauvais. Certains usages civils ou militaires ont de quoi faire peur s'agissant du respect des libertés publiques. La haute technologie ne fait pas tout. Il est important d'avoir une réflexion à ce sujet. »
En Conseil communautaire, l'élu béglais Clément Rossignol avait rappelé la « philosophie préventive » des écologistes en reprenant à son compte la citation de Rabelais.
Une citation selon laquelle « la science sans conscience n'est que ruine de l'âme.
 

L'intervention de Clément Rossignol en Conseil de CUB le 11 Juillet 2014
Nous nous abstiendrons sur cette délibération pour 3 raisons :
 
 
La première est une évidence, puisque notre formation politique ayant des principes pacifistes, nous ne souhaitons pas cautionner et financer la promotion d'armes de guerre.
 
La seconde, peut-être plus complexe est que cette nouvelle technologie se développe très rapidement dans le cadre d'applications civiles et va pouvoir s'ouvrir à tout un chacun.
Tant que l'usage des drones civils restera cantonné à un usage de protection civile encadré, comme la protection du littoral contre le dégazage, la prévention des feux de forêts par exemple, ce sera une véritable plus-value pour notre société. Mais dés lors que chacun pourra louer les services d'un drone en quelques clics sur son smartphone, alors tout deviendra possible et incontrôlable.
 
Je vous laisse imaginer ce que va rapidement devenir notre quotidien si nous laissons la possibilité à tout public d'envoyer un drone surveiller nos enfants, nos conjoints, nos amis, puis de relier ces informations aux réseaux sociaux, que deviendra notre vie privée ?
Sans parler de la surveillance publique des personnes, puisque les micro-drones peuvent mesurer jusqu'à 2 cm, enregistrer des conversations, prendre des photos à notre insu ect..
 
Sur un plan visuel, cela peut vous paraître futuriste, mais imaginons notre espace urbain envahi d'objets volants qui les uns livreront par exemple des colis Amazon, les autres repéreront des places de parking, de restaurant, disponibles. Ce futur est une réalité.
 
Pensons-nous vraiment que dans ces conditions la technologie sera le garant d'une meilleure qualité de vie ??
Il est de notre responsabilité que de limiter la portée de l'usage des drones civils pour un usage raisonnable qui donnera une valeur ajoutée à notre société. C'est pourquoi il nous semble difficile de ne pas soutenir cette filière sans organiser un débat public pour amener d'un côté les collectivités à élaborer une charte d'usage des drones civils et de l'autre les parlementaires à proposer une réglementation pour en limiter certains usages à l'échelle nationale.
 
Il faut aller vite car ces quelques exemples sont déjà opérationnels et la location de drones civils est déjà proposée aux USA. Il ne s'agit pas d'un futur lointain, d'un extrait du 5ème élément de Luc Besson, mais bien d'une réalité d'aujourd'hui.
 
Enfin, troisième raison, il nous semble quelque peu déplacé de subventionner un secteur d’activités qui se porte bien, déjà soutenu par notre ministère de la défense, alors que par ailleurs nous « pinaillons » pour soutenir avec quelques milliers d'Euros des associations qui oeuvrent au cœur des compétences de notre collectivité.
 

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Commentaires

drones

Commentaire: 
Et demain l'épandage de pesticides par des drones, en voilà du progrès! Ces pesticides là cesseront-ils d'imprégner les sols et les cultures et de s'infiltrer dans notre alimentation? Les drones à tout faire sont déjà en liberté, c'est comme pour les nano molécules . On lâche tout en catimini et ensuite les autorités légifèrent, c'est à dire tergiversent pour savoir si c'est bon ou pas. Pauvre démocratie, pieds et poings liés aux lobbies productivistes.

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