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"Pacte avec l’écologie" Entretien dans Sud Ouest de D Manenc

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INTERVIEW. — La ville aidera les citoyens à faire des économies d’eau et d’énergie. Adjoint à l’environnement, Gérard Chausset détaille la politique municipale

« Un pacte avec l’écologie »

 : Recueilli par Dominique Manenc
Gérard Chausset : « Une aide de 300 euros accompagnera la pose de panneaux solaires par les particuliers »

SO.
Quelle sera la politique de la ville en matière d’espaces verts en 2007 ?
Gérard Chausset.
Nous n’utiliserons plus d’engrais chimiques, en diminution depuis quelques années, mais uniquement des engrais organiques. On essaie d’être en pointe sur les techniques pour évoluer vers une politique plus respectueuse de l’environnement. J’ai appris que les jardineries Botanic vont interdire les produits à base de molécules chimiques et ne vendre que des produits organiques. Je vais demander aux enseignes mérignacaises de faire plus de promotion pour ces derniers.

Où en est la lutte intégrée mise en place depuis deux ans dans les serres municipales ?

Elle consiste à se battre contre les maladies ou les ravageurs par l’introduction d’auxiliaires qui peuvent être des insectes ou des micro-organismes, notamment l’encarcia formosa pour lutter contre l’aleurode ou mouche blanche. Cette technique respectueuse de l’environnement et de la santé s’est substituée à l’emploi de produit phytosanitaire. A titre expérimental, elle sera développée sur certains sites pour lutter contre le puceron par l’introduction de l’adalia, c’est à dire la coccinelle. Toujours progressivement, nous allons utiliser le désherbage thermique grâce aux deux appareils récemment acquis.

Qu’en est-il de la gestion différenciée ?

Il s’agit, rappelons-le, d’apporter les bons traitements et le bon entretien selon l’usage que l’on fait du site. Elle concerne 300 hectares sur la ville. Le parc de Bourran sert de vitrine à cette politique : on ne tond pas les sous-bois, on laisse parfois les feuilles, bref, on adapte l’entretien à l’usage des lieux.
L’introduction des prairies fleuries -au Luchey, au Burck, à Beaudésert- et le développement des plantes vivaces ainsi que la conception de massifs économes en eau sont quelques éléments qui traduisent concrètement la gestion différenciée. Depuis 18 mois, l’ensemble du service suit une formation et une équipe s’est déplacée à Lyon, première ville à avoir certifié son service Iso 14 001, référence en matière de respect de l’environnement. La ville réfléchit à la démarche. Cette gestion des espaces verts entre dans la politique de l’Agenda 21.

La ville poursuit-elle ses efforts en matière d’économie d’eau ?

Oui et elle est même devenue pionnière. En trois ans, c’est près de 150 000 m3 d’eau qui ont été économisés sur nos bâtiments, l’arrosage ou la chasse aux fuites. Soit 300 000 euros épargnés pour 43 000 investis, c’est-à-dire une proportion de 7 pour 1, un record. En 2007, la plupart des bâtiments seront équipés en matériel économe. L’ensemble de cette politique va être transposée auprès des citoyens mérignacais dans l’esprit de l’Agenda 21. Qui deviendra une sorte d’agenda familial.

Concrètement, comment cela va se passer ?

Nous allons proposer trois actions. Nous aiderons les gens à développer le bio-compostage à domicile en attendant que la Cub se lance. Faire son compost avec des déchets verts et de cuisine constitue un bon engrais naturel et un geste formateur à l’éco-citoyenneté. Il y aura une autre action en faveur des économies d’eau. Des subventions, dont le montant n’est pas encore défini, aideront à l’acquisition de matériels économes . Enfin une participation de 300 euros sera donnée, en accompagnement des aides existantes, pour la mise en place de panneaux solaires pour la production d’eau chaude. C’est une première sur la Cub. Ces actions feront l’objet d’une délibération lors du prochain conseil municipal de février. Au moment où l’on parle de pacte avec l’écologie, la ville agit et s’engage pour le respect de l’environnement, les économies d’eau, d’énergies et la réduction des déchets à la source.

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