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Lors de Conseil Municipal j'ai défendu l'action menée depuis 214 pour la transition écologique. Certes, au vu de l'urgence écologique, on peut toujours être insatisfait et dire que le compte n'y est pas. Mais au regard des compétences de la ville, de l'ensemble des sujets et des priorités à menées de front, on peut aisément affirmer que peu de ville de la métropole on fait mieux que Mérignac sur ce plan là. En pièce jointe un bilan des actions menées ou en en cours.
Ci dessous l'article de Sud Ouest du 20 décembre 2019
La Ville active la pédale des investissements en y consacrant 21,46 millions au budget 2020
David Charbit a présenté mercredi les points clés du budget primitif 2020 : stabilité des taux d’imposition pour la onzième année consécutive, respect de la contractualisation financière avec l’État, autofinancement de 7,8 millions, etc. Les dépenses d’équipement atteignent 21,46 millions d’euros, en progression de 17 % par rapport à 2019. « Ce niveau s’inscrit dans la dynamique du mandat, où plus de 77 millions ont été investis », a souligné David Charbit. Une ligne verte de 8,4 millions fait son apparition. Elle regroupe les crédits mobilisés par la Ville et Bordeaux Métropole en faveur de la transition écologique.
Au nom du PCF, Claude Mellier est revenue sur le climat de crise sociale et politique au plan national. Malgré ce contexte, « la dynamique des dépenses publiques du budget 2020 répond à des besoins structurants de la vie communale : écoles, maisons des habitants, sport, petite enfance, travaux de rénovation ».
Dynamique et inertie
Si le PCF a voté pour le budget, le groupe Europe Écologie-Les Verts a décidé, lui, de s’abstenir. Campagne électorale oblige, l’écologiste Jean-Claude Pradels a déploré l’approche « frileuse » au regard des enjeux. « C’est un budget climat que nous attendions, pas un coup de surligneur vert sur des opérations que nous réalisons en partie depuis des années. » Pour lui, la Ville ne met pas assez le paquet sur la rénovation thermique et énergétique des bâtiments communaux. Il estime que le niveau d’endettement très bas et les marges liées à l’autofinancement (7,7 millions) permettraient d’aller plus loin.
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Pour Gérard Chausset, adjoint en charge de la transition écologique à Mérignac, le terme « frilosité » ne peut qualifier le choix budgétaire. Et de faire le bilan des actions vertueuses déjà menées. « Sur l’eau par exemple, on a engagé une politique depuis 2002. Elle s’est traduite par une économie de plus de 800 000 euros, correspondant à près de 700 000 m³. » Énergies renouvelables, projet de réseau de chaleur, efficacité énergétique, « je ne peux pas vous laisser dire qu’on a été en retrait sur tous ces dossiers ».
Pas de quoi impressionner l’élu d’opposition Rémi Cocuelle, qui a relativisé la dynamique supposée des dépenses d’équipement. « 21,4 millions sur 2020, ça représente près de 30 % de la totalité des dépenses d’équipement depuis 2014. Où est le mouvement, si l’on considère l’inertie qui a été la vôtre pendant plus de la moitié du mandat ? » De là à y voir une « grosse ficelle » pour convaincre les électeurs à quelques encablures des élections municipales… Dans la répartition des investissements, Rémi Cocuelle a exprimé un regret : « La culture est le parent pauvre de la politique municipale avec seulement 2 % des dépenses. Des outils remarquables de diffusion de la culture existent : médiathèque, Pin Galant et Krakatoa en tête. Mais le plus récent a déjà 12 ans. On ne peut se satisfaire de ce statu quo. »
Le conservatoire sur trois sites
Rémi Cocuelle a terminé son intervention en citant les projets remis aux calendes grecques : le conservatoire à la Maison carrée, le nouveau stade nautique olympique… Évidemment, l’adjoint à la culture Daniel Margnes s’est empressé de contester l’idée selon laquelle la culture serait mal servie. « La Ville a été très bien équipée durant les années précédentes. » Il a également défendu la répartition du conservatoire sur trois sites : le Parc, Capeyron et Marbotin. « Cette configuration fait aujourd’hui l’unanimité auprès des utilisateurs. »
S’agissant de la Maison carrée, « oui il y a eu une accumulation de problèmes, mais vous serez surpris par ce que la Ville va proposer ».
Tout en déplorant la faiblesse du taux de réalisation des investissements inscrits au budget (62 % sur ce mandat), l’élu d’opposition Thierry Millet a souligné, par ailleurs, le décalage entre l’évolution de la population et le niveau des infrastructures. « Vous avez urbanisé avec excès depuis 2014 sans vous soucier des conséquences. Ce budget primitif est plus un document préélectoral qu’un prévisionnel sérieux. »
Les investissements en 2020
Évaluées à 21,4 millions d’euros, les dépenses d’équipement reposent tout d’abord sur des opérations structurantes. Parmi les plus importantes, citons la poursuite de la restructuration de l’école Marcelin-Berthelot à Arlac, pour un montant de 2,4 millions. Ou encore les études et travaux en cours de la Maison des habitants de Chemin-Long, pour 1,7 million.
Accusant plusieurs mois de retard, le terrain de rugby synthétique du Burck doit enfin voir le jour. Une enveloppe de 800 000 euros lui est consacrée. Les études et chantiers du groupe scolaire de Chemin-Long et de l’école élémentaire des Bosquets figurent également en bonne place.
Ligne verte
L’implantation des terrains de tennis extérieurs sur le site de La Roseraie doit se concrétiser l’année prochaine. Ce transfert est rendu nécessaire par le projet de nouveau stade nautique olympique d’intérêt métropolitain.
À ces dépenses structurantes, s’ajouteront des dépenses d’équipement dites récurrentes : opérations d’enfouissement de réseaux, travaux d’entretien dans les stades et gymnases, grosses rénovations.
Les dépenses relevant de la ligne verte alimenteront des projets d’amélioration thermique de bâtiments, la mise en place de panneaux photovoltaïques en autoconsommation ou l’optimisation du réseau d’éclairage public pour réduire l’empreinte carbone et la pollution lumineuse. Toutefois, le compte n’y est pas pour Sylvie Cassou-Schotte, qui conduira la liste des écologistes aux municipales. « Il faut aller plus loin, plus fort, il y a urgence. On ne peut plus se contenter d’une politique de petits pas. »
Au rayon des gros projets à venir, Gérard Chausset a rappelé celui portant sur le réseau de chaleur. « On peut annoncer qu’il sera en fonctionnement en 2022 », a-t-il indiqué.
O. D.
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