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C'est l'inauguration des extensions du Tramway pour Bordeaux - Lac avec le parc des expositions, le grand stade et le centre de maintenance du tramway à la Jallère. C'est aussi l'inauguration pour Mérignac avec cinq nouvelles stations qui viennent s'ajouter sur la ligne A dès ce samedi. Elles vont desservir entre autres la salle de spectacle du Pin Galant et le Stade Robert Brettes à proximité, mais aussi l'hôtel de ville, la cité des Pins, avant le terminus Le Haillan/Rostand proche de la zone industrielle du phare et la zone d'activité de la Morandière.
Vous trouverez mon point de vue sur cette novuelel phase du Tramway.
Tramway: la phase 3 fait entrer le réseau dans l’âge adulte.
Pour caractériser cette phase 3 j’emploierai 5 mots clés : la sobriété, l’écologie, l’innovation, l’inter modalité et le confort. Il ne faut pas oublier bien sûr la volonté de mettre en œuvre une politique d’urbanisme avec les 50 mille logements ou les opérations urbaines sur Bordeaux qui accompagnent la phase 3. Avec les extensions notre réseau entre dans l’âge adulte. C’est aussi la phase la plus écologique dans sa conception et sa réalisation.
Une offre multiservices
Cette phase n’est pas seulement un tramway, mais également une offre multi services, avec plus de fréquences au centre et les 6 terminus partiels, un réseau qui va plus loin avec le franchissement de la rocade à plusieurs endroits. La phase 3 c’est aussi l’inter modalité avec un réseau cyclable quasi en continue sur les 15 km et une station VCUB toutes les deux ou trois stations de tram. L’accès aux PMR a été mieux pris en compte. Au final la phase 3 permettra d’offrir plus de confort aux usagers, de dé saturer le centre-ville et d’atteindre des populations de la périphérie ou extérieures qui viennent en voiture.
La phase 3 permettra la cohérence du réseau et une offre améliorée lisible pour les usagers, le cadencement à 10, 5, et 3,30 minutes apportera la régularité.
Entre 20 et 25 % moins chers
La mise en œuvre des 15 km d’extensions pour 430 millions d’€, (auxquels il faut ajouter 60 millions d’€ pour les 6 terminus partiels), s’est faite avec une économie de 25 % par rapport aux phases 1 et 2.
On est aux alentours de 24 millions d’€ du km. C’est encore trop cher, mais on a réussit à baisser nettement les coûts. Par exemple les stations et le mobilier sont plus sobres, standards et identiques.
Une gestion des chantiers et des entreprises plus serrées avec de nombreux lots ont permis une réelle concurrence. Moins de béton, plus de végétal, des matériaux locaux pour un tram plus respectueux de l’environnement.
Au total, le chantier du tramway c’est 500 emplois équivalents temps plein pendant 3 ans ou 500 mille hommes sur un jour !
Des rames plus performantes et le système APS fiabilisé
L’achat des 26 rames pour 80 millions d’€ a lui aussi été bénéfique avec du matériel nouvelle génération, plus confortable pour les usagers et les PMR, plus de fluidité aux échanges en station avec une porte supplémentaire. L’APS (alimentation par le sol) est fiabilisé avec un rail unique qui se change facilement.
Une infrastructure qui complète le réseau
La particularité de cette phase c’est qu’elle finie l’armature du réseau. Le réseau franchit la rocade par trois fois, il va sur la route de Toulouse, il dessert de grands équipements, Grand Stade, Parc des expos et Palais des congrès, Stade Musard, Hôpital Haut-Lévêque, la cité du Dorat à Bègles ou celle de Capeyron à Mérignac.
Cette extension se fait en périphérie, avec 5 ouvrages d’arts, pour les franchissements rocade ou voie ferrée, 3.4 km de voie unique à Pessac, une vraie innovation. Il faut aussi relever qu’il y a eu 300 dossiers d’expropriations, beaucoup plus que pour les deux premières phases.
Une démarche environnementale pour la phase 3 du Tramway de Bordeaux.
La démarche s’appuie sur la prise en compte de six axes stratégiques environnementaux formulés et mis en œuvre depuis les premières phases de conception du projet :
1 : la gestion des eaux et la réduction des consommations ;
2 : le développement de la biodiversité au sein du tissu urbain ;
3 : la limitation de la consommation des ressources naturelles,
4 : la limitation des consommations d’énergie ;
5 : la limitation des nuisances de chantier ;
6 : la démarche HQE® pour le centre de maintenance.
En synthèse :
Economie d’eau
Une plateforme qui consomme moins d’eau notamment avec l’expérimentation du « gazon » de plateforme afin de trouver la meilleur adéquation entre les sols, le type de végétalisation, le cadre urbain et la limitation des ressources en eau. Grâce aussi à la structure innovante perméable avec moins de béton dans la plateforme (une pose sur longrines en lieu et place d’une pose classique à radier intégral), avec une plus grande épaisseur de terre favorable à une meilleure réserve utile pour la plante, et à une utilisation plus durable des eaux de pluie ; de nouveaux principes de plantation.
La plantation des quais de stations
La limitation des surfaces imperméables est permise par le recours à une plateforme novatrice qui, associée à une pose de ballast, permet la continuité dans le cycle de l’eau du secteur et favorise l’infiltration à la parcelle.
100% des quais de stations plantés sur les extensions de Mérignac, Claveau, Bègles et Bordeaux Lac ;
89% des quais de stations plantés sur l’extension de Pessac.
De nouveaux principes de plantation. Le poirier d’ornement Pyrus calleryana ‘Chanticleer.
Développement de la biodiversité
Le projet de réseau du tramway s’inscrit dans des « corridors écologiques », espaces verts linéaires valorisant l’agglomération en mettant en avant la richesse végétale locale des sites traversés.
Le projet végétal de la phase 3 du tramway est différencié d’une extension à une autre par les essences utilisées, avec des principes de formalisation (alignements, bosquets, arbres isolés, massifs…).
1 326 planté et 713 abattus soir un Soldes positifs est de 613 arbres plantés, 12 413 arbustes + de 21 mille m2 de plantes tapissantes, 95 631 m2 de semis.
Alimentation de l’atelier de maintenance
Dans le cadre de la démarche HQE du centre de maintenance de la Jallère la mise en place d’un système de récupération des eaux pluviales réutilisables pour les opérations de nettoyage permet une autonomie du centre sur 15 jours. Les toitures sont partiellement végétalisées.
Economie des ressources naturelles et choix de matériaux
La limitation de la consommation de ressources naturelles, le choix des matériaux, ainsi que celui des mobiliers utilisés dans le cadre du projet constitue un réel gain «écologique».
Le recours à des bétons de revêtement avec une finition hydrosablée (eau + sable) en remplacement de la désactivation traditionnelle (acides) l’utilisation de platelage en bois local ; l’utilisation de tuteurs et de planchettes en bois de Pin non traité; l’utilisation d’enrobés tièdes notable sur l’extension de Pessac, garantissant des performances identiques à celle des enrobés à chaud.
Ce choix permet de réduire l’énergie nécessaire à leur fabrication, de diminuer les émissions de gaz à effet de serre (CO2) et d’améliorer les conditions de travail.
Le tri sélectif généralisé sur toutes les stations
La limitation des consommations d’énergie
Avec l’éclairage utile, les Leds sur les mats. Ainsi pour exemple sur Mérignac et Bordeaux, le recours à des lampes Cosmo White a été choisi avec gradation mât par mât.
Gérard CHAUSSET
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