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Monsieur le Ministre,
Alerté par des professionnels du cycle, je viens, Monsieur le Ministre, vous interpeller sur la dégradation, pour ne pas dire la disparition, de la formation professionnelle de réparateur de cycles et cyclomoteurs.
En effet, cette formation, dispensée de longue date aux apprentis dans les CFA, notamment dans celui de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Gironde, n’est plus inscrite au programme depuis deux ans, ceci au profit de la formation de réparateur de motos 4 temps.
Le CFA de la Chambre de Métiers, 35 Bd Albert 1er à BORDEAUX, a d’ailleurs confirmé cette information dans la réponse, transparente et sans ambiguïté, qu’elle a apportée le 11 décembre dernier à l’entreprise « Eco-cycles » qui l’avait alertée (cf. courriers ci-joints).
D’après la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Gironde, cette situation serait le fait d’un changement de programme de l’Education Nationale, les référentiels des formations proposées étant désormais axés sur les motos 4 temps au détriment du cycle. Cette modification des programmes d’enseignement résulte probablement d’un lobbying qui s’opère au détriment de la formation et du développement de la bicyclette en général.
Tandis que l’usage du vélo progresse dans les centres urbains, qu’il fait l’objet de nombreuses publications sur ses bienfaits, notamment pour la santé, et qu’il apparaît comme un moyen intelligent de se déplacer en ville et un remède pertinent contre la pollution et les émissions de gaz à effet de serre , n’y a t- il pas comme un non sens, dans le pays du Tour de France et de « la petite reine », d’abandonner la formation des jeunes à la réparation des cycles (mais également des scooters et des mobylettes) ?
L’arrêt de cette formation artisanale ne permet plus aux jeunes apprentis d’acquérir des qualifications professionnelles dans ce domaine et constitue une menace de disparition pour la profession de vendeur et de réparateur de cycles qui représente une activité de commerce et d’artisan de proximité. La réparation et la vente des deux roues, cycles et cyclomoteurs constituent un métier global. Supprimer la formation par alternance reconnue par des diplômes de l’Education Nationale constitue une atteinte grave à cette profession. Faute de commerces existants, il faudra bientôt posséder nécessairement une voiture pour aller s’acheter ou réparer un vélo dans de grands groupes de distribution qui seuls auront les moyens de former du personnel qualifié.
Nous comptons sur vous, Monsieur le Ministre, pour réunir rapidement les partenaires de ces professions afin que, dès la rentrée de l’année scolaire 2007/2008, la formation de réparateur de cycles soit de nouveau introduite dans les référentiels des formations proposées.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de mes salutations distinguées.
Gérard CHAUSSET
Vice Président de la Communauté
Urbaine de Bordeaux
Adjoint au Maire de Mérignac