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"Merignac Tramway : là où ça coince" par J Ripoche de Sud Ouest

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MERIGNAC .......
INFRASTRUCTURES. — Parc-relais de Beausite, desserte des Eyquems, aménagement des carrefours, bien des points restent en suspens avant l’examen la première mouture de l’avant-projet sommaire

Tramway : là où ça coince : Jacques Ripoche

Carrefour des Quatre chemins Le franchissement des principaux croisements concernés par le tracé du tramway pose problème
PHOTO BERNARD BONNEL

La phase de concertation pour le parc-relais de Beausite s’est achevée vendredi soir. Au-delà de ce projet particulier qui ne figurait pas dans la Déclaration d’ Utilité Publique (DUP) de janvier 2000, des points de vue, associatifs notamment, se sont exprimés sur d’autres aspects du tracé du tramway et son environnement immédiat.Bref, cette phase de concertation, bien que limitée dans son objet, a été l’occasion de revisiter l’ensemble du dossier et de lister les endroits où, éventuellement, ça coince. A cet égard, la municipalité de Mérignac va être, dans les jours qui viennent, destinataire d’une première mouture de l’avant-projet sommaire (APS) et aura jusqu’au 25 juin pour y apporter ses observations.
S’agissant du parc-relais de Beausite (de 400 à 600 places, avenue de la Marne), l’opposition est venue des propriétaires et locataires de la résidence du même nom ainsi que de ceux de résidence Marbotin, voisine. Ces personnes qui représentent globalement plus d’un millier d’habitants se sont émues d’un deuxième accès qui serait aménagé depuis l’avenue de Belfort. Il aurait pour effet de détruire un espace vert apprécié dont un espace boisé classé, en même temps que d’introduire la circulation sous les fenêtres des riverains. Inacceptable disent ces derniers (lire notre édition du mercredi 14 mai).

L’alternative de Beausite. Alain Anziani et Claude Baudry, adjoints en charge du dossier sous l’autorité de Michel Sainte-Marie, ont entendu ces récriminations. Claude Baudry rappelle que ce parking-relais a été souhaité par la municipalité et correspond à une politique de "multiplication des sites" de préférence aux "grosses concentrations" qui auraient un effet négatif sur le trafic automobile. Il rappelle également que l’accès par l’avenue de Belfort est jugé utile pour capter les voitures qui viennent du sud (des Eyquems, mais aussi de Pessac) dans le but d’éviter l’encombrement du carrefour des Quatre Chemins.
Ceci posé, l’adjoint à l’urbanisme admet les arguments de Beausite et de Marbotin. Et, en ce sens, il estime "intéressante" l’alternative proposée par le syndicat des co-propriétaires et consigé dans le dossier de concertation : que le deuxième accès se fasse non plus par l’avenue de Belfort, mais par la rue Filicalia en passant derrière la concession Peugeot. La municipalité, indique Claude Baudry, "demande qu’on étudie cette proposition".
Même approche concernant la modification du tracé aux Eyquems demandée par l’association MCO. Celle-ci propose un détour par la place du 11 novembre qui n’avait pas été envisagé dans la DUP de janvier 2000 (lire notre édition du mercredi 30 avril). Claude Baudry souligne qu’à l’issue d’une récente réunion de quartier Alain Anziani a demandé la mise en place d’un "groupe de travail" entre MCO et la Mission Tramway "pour étudier techniquement" cette proposition, pour dégager "le possible et le impossibilités".

Les carrefours en question. Reste que si la municipalité, comme l’a dit Michel Sainte-Marie ces jours derniers (lire notre précédente édition), considère avec intérêt la démarche de MCO, elle n’en n’évalue pas moins les handicaps. La "variante" des Eyquems serait plus "contraignante" que le tracé actuel au niveau du bâti et impliquerait des expropriations. Surtout, si cette proposition était validée, il faudrait recourir à une nouvelle DUP, procédure longue susceptible d’avoir des effets sur les délais du chantier. Or, dit Claude Baudry, la ville tient à ce que les délais soient "tenus", c’est à dire à ce que le tramway soit en service à Mérignac au début de l’année 2007.
Parmi les autres points encore en suspens, figure le franchissement des trois principaux carrefours du tracé : avenue des Eyquems/ avenue Mendès-France, avenue de la Marne/ avenue Mendès-France, Quatre chemins (avenues de la Marne, de la Somme, du Belfort, du Maréchal Leclerc). Une "simulation dynamique" effectuée sur ces croisements révèle "une perte de fluidité du trafic automobile de l’ordre de 15 à 30 %". Et pour l’instant, précise Claude Baudry, "on n’a pas trouvé la solution".

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