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Mérignac : la Ville va produire de l’électricité pour ses bâtiments et vendre le surplus à des tiers

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L’autoconsommation collective consiste à partager la production d’électricité à des fins d’autoconsommation entre plusieurs consommateurs et producteurs liés par une même personne morale.
C’est un dispositif particulièrement attractif pour développer l’utilisation des énergies renouvelables dans les territoires.
 
Pour bien comprendre en quoi consiste l’autoconsommation collective, il est important de :

  • faire la différence avec l’autoconsommation individuelle
  • connaître le type de personne morale éligible

L’autoconsommation individuelle consiste à consommer toute ou partie de l’électricité qu’une personne produit notament avec des manneaux solaire photovoltaïque. L’autoconsommation devient collective lorsque des parties prenantes sont regroupées au sein d’une personne morale. La consommation d’énergie est alors mutualisée entre ces différents acteurs.
L’objectif de ce regroupement est de bénéficier d’un taux d’autoconsommation plus élevé qu’en autoconsommation individuelle.
La personne morale liant les consommateurs et producteurs d’électricité peut prendre différentes formes. Voici les principales :

  • Copropriété
  • Association
  • Coopérative locale
  • Établissement scolaire
  • Commerce
  • Lotissement

Ainsi la ville de Mérignac initie une expérimentation sur 2 périmètres, sur les quartiers de la Glacière et du Burk en équipant des bâtiments scolaires notamment avec une puissance suffisante pour autoconsommer une partie de l'électricitié produite mais également de distribuer le surplus sur d'autres équipements de la ville (école, crèche, ou foyer) mais également d'associer des tiers consommateurs (en attendant d'associer des tiers producteurs) afin de mutualiser cette production d'énergie locale avec d'autres parteanires extérieurs à la collectivité.
 
 
Article de Sud Ouest

Mérignac : la Ville va produire de l’électricité pour ses bâtiments et vendre le surplus à des tiers
 
Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit du groupe scolaire de la Glacière. © Crédit photo : Ville de Mérignac
Par Olivier Delhoumeau
Publié le 12/04/2022 à 8h59
La mairie va tester un dispositif dit d’autoconsommation collective dans les quartiers de la Glacière et du Burck. Objectif : produire de l’énergie renouvelable via le photovoltaïque pour alimenter des équipements et vendre le surplus d’électricité à des tiers
Les collectivités ont le souci de la transition énergétique. Que ce soit par conviction, citoyenneté ou simple intérêt pragmatique de faire des économies. À Mérignac comme ailleurs, cette préoccupation se traduit par des actes concrets. En témoigne l’extinction de l’éclairage public entre 1 h 30 et 5 heures du matin depuis 2017. Des investissements ont été réalisés dans le même temps pour moderniser lampes et luminaires du réseau.
 
Gérard Chausset, adjoint délégué au domaine public et aux travaux.
Olivier Delhoumeau
« Si nous n’avions rien fait depuis cette date, nous paierions 500 000 euros de plus aujourd’hui », assure Gérard Chausset, adjoint délégué au domaine public et aux travaux. Cette année, la collectivité entend tester un nouveau dispositif : l’autoconsommation collective. Le principe consiste à devenir producteur d’électricité pour autoconsommer l’énergie générée et vendre l’éventuel surplus à un ou plusieurs tiers à un prix attractif au regard du marché.
Deux quartiers sont concernés par cette expérimentation, à commencer par la Glacière. Des panneaux solaires s’étendent déjà sur le toit de la cité scolaire. D’autres viendront coiffer la Maison des habitants en cours de construction. La puissance installée sur ces deux bâtiments s’élèvera à 156 kWc (kilowatts-crête). De quoi fournir l’électricité à l’équivalent d’une soixantaine de logements. Dans le cas présent, l’énergie produite alimentera le groupe scolaire, la Maison des habitants et des écoles de Bourran. Le surplus dégagé sera probablement vendu aux deux résidences habitat jeunes (foyers de jeunes travailleurs). « On ne va pas couvrir l’ensemble de leur consommation. Elles auront besoin d’acheter de l’électricité auprès de leur fournisseur habituel. Mais c’est de l’énergie renouvelable dont elles pourront profiter à un prix stable. Ce système est désormais permis par la loi. »

Économie escomptée de 21 000 euros
Le raccordement des panneaux photovoltaïques au réseau Enedis est prévu en juin-juillet, pour une mise en service en fin d’année. La Ville va dépenser près de 185 000 euros à la Glacière. Un retour sur investissement est attendu au bout de quinze ans, en considérant le prix de l’électricité en vigueur aujourd’hui.
Au Burck, les panneaux solaires d’une puissance de 100 kWc équiperont le château (Maison des habitants). La production fournira le site même, la crèche voisine et diverses écoles. Quant au surplus, il sera revendu au domaine de Fantaisie, situé aux Eyquems. Dès la mise en service dans les deux secteurs géographiques, la Ville évalue l’économie escomptée sur la facture d’électricité à 21 000 euros par an.
Une personne morale organisatrice (PMO) sera au cœur du dispositif. Elle prendra la forme d’une association. Contrats et conventions seront signés avec l’ensemble des acteurs comme EDF Obligation d’achat, Enedis, tiers consommateurs. « Avant de penser à un élargissement, on va d’abord éprouver le modèle. Celui-ci peut s’avérer très intéressant au regard de la crise énergétique », pense Gérard Chausset, soulignant le caractère pionnier de Mérignac en la matière.
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