Les verts n’ont pas à rougir de leur score aux élections départementales.

Après avoir appelé à voter pour les candidats du PS de Mérignac, je suis intervenu ce soir en ce sens à la salle de la Glacière :
Un certain nombre de personnes, souvent du PS, me disent, alors tu n’es pas trop déçu par ton score ?
Et bien non !
Oui, bien sûr un peu, car on espère toujours faire mieux et surtout on aspire à avoir le droit de penser, d’imaginer, d’oser qu’on puisse aussi gagner une élection ! Aucun parti n’est propriétaire des élections !
Notre résultat démontre s’il était nécessaire que nous avions toute légitimité à avoir un titulaire sur les quatre à Mérignac, cela aurait été logique.
Nous n’avons pas réussit à percer ce plafond de «  vert » …
C’est là ou on peut être déçu, mais au final, le score, de 12 % sur Mérignac et de 13.51 sur la partie Mérignacaise du canton de Mérignac 2 est plus qu’encourageant. Nous n’avons pas à rougir de ce score, dans le contexte national !
Les écologistes sont la seconde force de Gauche. Si nous ne pouvons pas gagner seul, personne ne peut gagner sans nous ! C’est un fait.
Cette élection fut d’abord une élection nationale, elle a été confisquée principalement par le débat sur le FN, ce FN qui finit par empoisonner la vie politique.
Pour autant, il ne faut pas se cacher derrière le score du FN et le traditionnel réquisitoire, il y a des causes à sa prospérité : la pauvreté, la misère, la précarité, il suffit de regarder dans la plupart des cas, la carte électorale.
La désespérance de bons nombres d’oubliés de la République attise le feu frontiste.
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour voir ce qui se passe dans certains territoires ruraux, laissés à l’abandon, ni service public, ni culture, ni loisir, ni transport et bien sûr pas de travail.
L’injustice sociale nait de ce déficit de considération Républicaine vis-à-vis de certaines populations.
Il en va de même sur notre agglomération, j’ai pu le constater de visu à Mérignac. On est capable de laisser 15 maisons  vides pendant 10 ans et à côté laisser une cité dite d’urgence gérée par un bailleur social dans des conditions de dégradation inacceptable pour notre agglomération.
Le score du FN ou l’abstention sont tout à fait lisibles à partir de ces constats.
Les idées du FN, c’est comme la mauvaise herbe, elle pousse là où on laisse faire. On peu lutter avec du désherbant, mais elle revient de plus belle, elle s’adapte et elle peut même devenir une espèce invasive…
Il faut donc changer de mode cultural, pour faire régresser les idées FN, il faut jardiner le terrain, semer pour récolter les fruits un jour..
Les bons scores réalisés dans le quartier du Burck, nous montrent qu’on peut convaincre un autre électorat, l'écologie positive, qui propose des solutions doit être mise en oeuvre, il y a urgence.
Gérard CHAUSSET