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La poursuite de la LGV vers le sud laisse entière la question des financements et de la fiscalité écologique

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Fichiers joints: 

La LGV doit être appréciée dans sa zone de pertinence, permettre une meilleur desserte des territoires avec le réseau complémentaire et bien sûr prendre des parts modales sur la voiture, les camions mais aussi sur le trafic aérien.

La poursuite de la LGV vers le Pays Basque et Toulouse n'intègre pas ces éléments et apparait comme un objet dispendieux et destructeur.

Pour autant, je reste favorable à la liaison Tours Bordeaux même s'il faut dénoncer les dérives financières avec le parti pris des PPP, mais relier PARIS et BORDEAUX en un peu plus de  2 heures sera bénéfique notamment pour diminuer intrinsèquement le trafic aérien.

C’est pourquoi, si le projet LGV tel qu’il est pensé aujourd’hui me parait hors de portée, la question du développement et du financement des infrastructures ferrées, de leur modernisation et de la maintenance du réseau  reste entière..

Pour alimenter le débat, j’ai joint la position de la FNAUT sur le rapport de la Cour des Comptes sur la LGV.

Je citerai un seul élément qu’il faut rappeler : « un centime de taxe additionnel le sur le gasoil génère  400 millions d’€ par an soit 8 milliards sur 20 ans, le cout d’une LGV de 300km ».

L’intérêt de la fiscalité écologique est de rapporter des sommes considérables pour financer à la fois l’extension du réseau LGV quand il est nécessaire, la modernisation du réseau ferré classique et les transports urbains en site propre.

A la veille de la COP 21, sachons  que  les négociations sur le climat on débuté il y a  23 ans et que pendant ce temps les émissions on augmenter de 60 %...

C’est pourquoi si les projets actuels de LGV paraissent néfastes pour les territoires traversés, ruineux et  lointains, il ne faut pas se contenter d'être dans le camp des « antis » toute nouvelle infrastructure y compris ferrées. On le voit poindre déjà, c’est la même démarche contre le développement du Tramway avec souvent le même type d’arguments…

Notre société à besoin d'investessements pour développer la mobiité écologique, les énergies renouvelables, l'isolation et la qualité des bâtiments.

Plus que jamais la fiscalité écologique est nécessaire

Gérard CHAUSSET

 

Régionales 2015 

Aquitaine - Poitou-Charentes -Limousin

LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax : 

une décision aberrante qui manque de lucidité

En annonçant que l'État donne le feu vert aux deux LGV du Sud-Ouest, Alain Vidalies contredit ses propres déclarations, en février dernier devant la représentation nationale, selon lesquelles il fallait donner la priorité à la rénovation des infrastructures ferroviaires existantes, très dégradées, et rompre avec la politique du tout LGV. 

Cette décision va à l'encontre des conclusions de l'enquête publique et de l'avis de la cour des comptes. 

A l'heure où l'État impose des restrictions aux collectivités, qui tendent à réduire les services publics pour le plus grand nombre, pourquoi donner la priorité à des projets qui engloutiront plus de 8 milliards d'euros, ne seront jamais rentables en fonctionnement – comme on l'a constaté avec la LGV Tours-Bordeaux – et qui ne concerneront qu'une minorité de voyageurs en capacité de payer cher leurs billets de train ?

Cette décision ne répondra pas aux besoins et aux priorités des citoyen-ne-s qui plébiscitent les TER comme moyen de transport pour leur déplacement du quotidien et souhaitent l'amélioration de ce service en terme de fréquence et de ponctualité.

L'État fait fausse route en privilégiant ce type de grands projets, qui relève plus du symbole que des besoins réels des territoires. 

Il est à espérer que les Régions concernées, dont la future Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, laissent à l'État la responsabilité de ses erreurs stratégiques en matière de transport ferroviaire et ne participent pas au financement de ces projets. La Région doit consacrer ses financements à l'amélioration des infrastructures et des dessertes TER, qui sont de sa compétence, et non aux LGV.

Françoise Coutant
Tête de liste régionale Europe Écologie Les Verts


Article de Sud Ouest

Six mois après l’avis négatif de la commission d’enquête, le gouvernement va reconnaître l’utilité publique pour les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.

C 'est oui pour les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. La déclaration d'utilité publique (DUP) sera signée et publiée dans les prochains jours. Alain Vidalies, ministre des Transports, l'a annoncé hier à Alain Rousset, président de la Région, qui s'est immédiatement réjoui de cette « excellente nouvelle pour le sud de l'Aquitaine et la future grande région ».

Au mois de mars de cette année, la commission d'enquête publique avait émis un avis défavorable sur la création de ces nouvelles infrastructures après une consultation qui avait duré deux mois.

Principes démocratiques

Le moins que l'on puisse écrire, c'est que la décision du gouvernement était très attendue, aussi bien par ceux qui soutiennent le projet que par ceux qui s'y opposent. Initialement programmée pour le mois de juin, cette annonce avait d'abord été reportée en juillet, puis en août, et il aura finalement fallu attendre la fin du mois de septembre pour que cesse le suspense.

Rien ne prouvait que le gouvernement ne suivrait pas l'avis de la commission d'enquête. Mais une décision favorable semblait malgré tout assez probable et les opposants redoutaient de voir leurs arguments balayés par le lobbying très actif des élus d'Aquitaine et Midi-Pyrénées.

Au mois de juin, les anti-LGV lot-et-garonnais avaient d'ailleurs jugé nécessaire de faire part de leurs inquiétudes face « aux pressions » exercées sur le gouvernement par les élus et avaient demandé un entretien au Premier ministre.

En juillet, les opposants du Sud-Gironde avaient également écrit au président de la République pour lui demander de « faire respecter les grands principes démocratiques » alors que « quelques grands élus s'obstinent à vouloir faire passer ce projet en force ». Preuve de leur réelle et très forte mobilisation contre le dossier, ils laissaient entendre qu'un non-respect de l'avis de la commission d'enquête ouvrirait « la voie de la violence » qu'ils disaient par ailleurs « rejeter ».

Création d'emplois

Les élus favorables à la création de lignes à grande vitesse sur les itinéraires Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax ont, il est vrai, mis tout leur poids dans la balance pour essayer de faire pencher la décision du gouvernement de leur côté. Les présidents PS des Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées (Alain Rousset et Martin Malvy) et les présidents Les Républicains des métropoles de Bordeaux et Toulouse (Alain Juppé et Jean-Luc Moudenc) sont allés jusqu'à publier un texte commun. « Nous nous sommes engagés il y a plusieurs années, en partenariat avec l'État, la SNCF et RFF, sur un projet de désenclavement ferroviaire du sud-ouest de la France conforme aux nouvelles exigences du développement économique », écrivaient-ils notamment. « Nous ne pouvons pas imaginer que ce projet soit tronqué et qu'il n'en demeure que l'axe Paris-Bordeaux. »

Ils sont aujourd'hui rassurés. « Cette décision du gouvernement correspond à notre action mais elle reconnaît surtout la logique du dossier », souligne Alain Rousset. « Il est indispensable à la compétitivité des territoires, à celle des entreprises, à l'industrie touristique et à la création d'emplois. Il aurait été inconcevable qu'on détruise un projet pour les trente ans qui viennent. »

Mais le feu vert du gouvernement pour ces deux lignes à grande vitesse n'implique absolument pas que les travaux soient lancés rapidement. « Ils ne vont pas débuter demain. Mais après-demain, tout de même », relativise le président de la Région Aquitaine. Les plus optimistes estiment qu'ils pourraient commencer dans les dix années qui viennent, à condition que des solutions puissent être trouvées pour financer ces chantiers de plusieurs milliards (lire ci-contre).

Un nouveau combat

« On annonce aujourd'hui que la DUP est signée ? J'attends de la voir. Ils peuvent signer toutes les DUP qu'ils veulent. Elles n'effaceront pas tous les problèmes, qu'ils soient financiers ou environnementaux », regrette Daniel Delestre, président de la Sepanso, une association de défense de l'environnement qui a toujours été opposée aux deux nouvelles lignes à grande vitesse.

Pour les adversaires de la LGV, c'est un nouveau combat qui se prépare. « Les gens directement impactés vont bouger. Et des avocats ont déjà préparé leurs dossiers pour attaquer la déclaration d'utilité publique », prévient M. Delestre. « C'est une affaire dont on n'a pas fini de parler. »

LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse : le gouvernement donne son feu vert

174 commentaires

Publié le 26/09/2015 à 16h57 , modifié le 27/09/2015 à 07h08 par

P.T. et SudOuest.fr

Le ministre des Transports a indiqué samedi que le gouvernement allait signer la déclaration d'utilité publique pour les lignes à grande vitesse vers Dax et Toulouse

La LGV mettrait Bordeaux à 1h05 de Toulouse ©

archives Fabien Cottereau

Le gouvernement va donner son feu vert pour la poursuite du projet Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Alain Vidalies, ministre des Transports, a confirmé samedi à Alain Rousset, président de la région Aquitaine, que le Premier ministre allait signer la déclaration d'utilité publique pour les lignes à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. Et ce en dépit de l'avis défavorable rendu en début d'année par la commission d'enquête publique à la suite d'une consultation qui avait duré plusieurs semaines.

Selon le ministre des Transports, présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons, "les arguments en matière d'aménagement du territoire pour tout l'Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l'Arc méditerranéen" ont pesé dans la décision du gouvernement. 

"Une excellente nouvelle" pour Alain Rousset

Le soutien de l'Europe "qui a labellisé ce projet comme un projet important" et la nécessité que la "France ne soit pas en retard" par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.

"C'est une excellente nouvelle pour le sud de l'Aquitaine et pour la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dont la LGV Paris-Dax sera l'épine dorsale", s'est félicité Alain Rousset dans un communiqué.

Bonne nouvelle pour l'#Aquitaine et le #GPSO : le décret de la DUP sera bientôt signé et publié par @gouvernementFR #LGV

— Alain Rousset (@al_rousset) September 26, 2015

Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, s'est également félicité de cette décision :" La LGV ira à Toulouse et à Dax vers l'Espagne. Bonne nouvelle pour Bordeaux et l'Aquitaine. Le gouvernement a entendu nos collectivités", a-t-il twitté.

Ce projet, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d'euros, avait suscité de nombreuses oppositions le long du tracé prévu. Parmi les opposants, l'eurodéputé écologiste José Bové a regretté ce choix :

En octobre 2013, le ministre des Transports d'alors, Frédéric Cuvillier, déclarait dans nos colonnes qu'il souhaitait voir les deux lignes achevées "d'ici à 2024 pour Bordeaux-Toulouse et d'ici à 2027 pour Bordeaux-Dax".

Avec la LGV, il ne faudrait plus que 1h05 pour rallier Toulouse depuis Bordeaux.

 

LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse : le gouvernement donne son feu vert

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Publié le 26/09/2015 à 16h57 , modifié le 27/09/2015 à 07h08 par

P.T. et SudOuest.fr

Le ministre des Transports a indiqué samedi que le gouvernement allait signer la déclaration d'utilité publique pour les lignes à grande vitesse vers Dax et Toulouse

La LGV mettrait Bordeaux à 1h05 de Toulouse ©

archives Fabien Cottereau

L

e gouvernement va donner son feu vert pour la poursuite du projet Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Alain Vidalies, ministre des Transports, a confirmé samedi à Alain Rousset, président de la région Aquitaine, que le Premier ministre allait signer la déclaration d'utilité publique pour les lignes à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. Et ce en dépit de l'avis défavorable rendu en début d'année par la commission d'enquête publique à la suite d'une consultation qui avait duré plusieurs semaines.

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Selon le ministre des Transports, présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons, "les arguments en matière d'aménagement du territoire pour tout l'Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l'Arc méditerranéen" ont pesé dans la décision du gouvernement. 

"Une excellente nouvelle" pour Alain Rousset

Le soutien de l'Europe "qui a labellisé ce projet comme un projet important" et la nécessité que la "France ne soit pas en retard" par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.

"C'est une excellente nouvelle pour le sud de l'Aquitaine et pour la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dont la LGV Paris-Dax sera l'épine dorsale", s'est félicité Alain Rousset dans un communiqué.

Bonne nouvelle pour l'#Aquitaine et le #GPSO : le décret de la DUP sera bientôt signé et publié par @gouvernementFR #LGV

— Alain Rousset (@al_rousset) September 26, 2015

Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, s'est également félicité de cette décision :" La LGV ira à Toulouse et à Dax vers l'Espagne. Bonne nouvelle pour Bordeaux et l'Aquitaine. Le gouvernement a entendu nos collectivités", a-t-il twitté.

Ce projet, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d'euros, avait suscité de nombreuses oppositions le long du tracé prévu. Parmi les opposants, l'eurodéputé écologiste José Bové a regretté ce choix :

En octobre 2013, le ministre des Transports d'alors, Frédéric Cuvillier, déclarait dans nos colonnes qu'il souhaitait voir les deux lignes achevées "d'ici à 2024 pour Bordeaux-Toulouse et d'ici à 2027 pour Bordeaux-Dax".

Avec la LGV, il ne faudrait plus que 1h05 pour rallier Toulouse depuis Bordeaux.

 

 

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