Soumis par Anonyme le
Bus. Le projet sera soumis aux populations des vingt-sept communes de la CUB en mai et juin prochains, avant une approbation définitive en septembre
PHOTO GUILLAUME BONNAUD
Les transports en commun constituaient le plat de résistance de la séance d’hier matin. C’est à l’unanimité que les élus ont adopté le projet de restructuration du réseau de bus à l’horizon 2004 (lire « Sud-Ouest » du 25 avril), c’est-à-dire lorsque le tramway sera mis en service.
Pas moins de 82 études ont été menées par les services techniques de la CUB et la Connex pour établir ce projet qui sera soumis aux populations des vingt-sept communes de la CUB en mai et juin prochains, avant une approbation définitive en septembre 2003, préalable à quelques travaux comme implantation d’arrêts ou réalisation de couloirs bus. Seule une demande communale n’a pas été satisfaite, celle de Gradignan pour un parc-relais au Pontet (d’où l’abstention de la socialiste Anne-Marie Keiser).
Dix lignes avec peu d’arrêts.
Ce qu’il faut retenir du réseau 2004, c’est que les bus rouleront sur 78 lignes, dont 10 express (nombre d’arrêts réduit) et 12 lignes du soir. Les lignes doublonnant avec le tramway sont évidemment supprimées. En l’état actuel du dossier, 1,332 million de kilomètres devraient être parcourus en plus dans le courant de l’année 2004, la hausse induite de fréquentation étant estimée à 1,3 million de voyages. Le surcoût global est évalué à 7 ME.
Vote unanime donc du Conseil, le PCF souhaitant néanmoins des tracés spécifiques pour les bus du dimanche et les Verts s’interrogeant sur les deux navettes, la fluviale et l’électrique. Concernant la première, Gérard Chausset se dit désagréablement surpris par son coût. Le maire PS de Lormont, Jean Touzeau, a défendu cette navette qui dessert sa commune, mais il semble qu’il soit bien seul.
Les tarifs vont augmenter.
Pierre Hurmic a plaidé pour le maintien de la navette électrique du centre-ville de Bordeaux qu’il juge « pratique et conviviale », mais il suggère une tarification spécifique. « Beaucoup de gens ne paient pas, parfois parce qu’ils la croient gratuite, parfois parce qu’ils ne veulent pas payer le prix d’un ticket pour une centaine de mètres. »
Puisqu’on parle de tarifs, ceux-ci vont augmenter de 2 % au 1er juillet prochain. Mais Pierre Brana, président de la commission des transports, assure que « les tarifs bordelais restent les plus bas de l’Hexagone ». Vote contre du PCF qui aurait attendu que le tramway circule et qui estime que « cette augmentation ne contribue pas à inculquer une culture des transports en commun ».