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Le déplacement à Copenhague de Bordeaux Métropole sur la politique vélo illustré par l'article de Sud Ouest et des photos et vidéos, retrouvez les avec les liens Copenhague; Malmö ; ballade urbaine
Copenhague, la ville miracle du vélo
Une délégation d’élus et de techniciens de Bordeaux-Métropole s’est rendue à Copenhague pendant 3 jours du 21 au 23 Septembre (avec une matinée à Malmö). La visite a été très instructive. Cette ville est un miracle ! La part modale des déplacements à vélo est de 42 %, 30% pour la voiture, 20 pour les transports collectifs et 10 pour la marche.
Depuis 40 ans, les Danois inventent une ville pour les circulations douces. Le constat est simple, la ville est apaisée, peu bruyante, sécurisée. La circulation est fluide aussi bien pour pour les cyclistes que pour les automobilistes.
Copenhague, investit pour la pratique du vélo, l’objectif est d’atteindre 50 % des déplacements à vélo. Pour cela, ils ne font pas des aménagements dispendieux, c’est sobre, simple et efficace, Si le vélo cargo est développé aussi bien pour des usages personnels que professionnels, livraison, foodbike, coffebike etc, en revanche, le vélo à assistance électrique est encore peu répandu comme d’ailleurs le port du casque.
Les Danois ont une pratique du vélo qui est liée à son utilité. Se déplacer à vélo n’est pas spécifiquement lié au « fait écologique », même si cela n’est pas neutre pour eux. Mais les Danois font du vélo tout simplement parce que sur une distance inférieure à 8 km c’est le moyen le plus rapide pour aller d’un point A à un point B.
A partir de ce constat, tout est fait pour que le vélo soit favorisé, promu et défendu. Nous avons visité une école de la pratique du vélo pour les enfants.
Ce qui est étonnant et somme toute naturel, c’est l’attention portée aux habitants. Il n’ y a pas vraiment de bandes ou pistes cyclables au sens où nous l’entendons. Ce sont de véritables voies réservées aux vélos. Les Danois proposent des voies où on peut rouler à deux de front ou des voies rapides à côté de voies plus lentes pour des cyclistes moins pressés. Une signalétique forte, colorée, large guide le cycliste. Un « code de la route » qui prend en compte toutes les pratiques, avec des feux tricolores conçus pour les cyclistes, et un système de priorité aux carrefours, des règles adaptées à une pratique massive du vélo. On peut voir des reposes pieds à certains carrefours aux feux tricolores, des poubelles inclinées, des voies avec une onde verte afin de fluidifier la circulation des vélos en les incitant à rouler à 20 kmh.
Au Danemark l’enjeu est d’accélérer la vitesse des cyclistes et non de la freiner.
Si faire du vélo est facile, lorsqu’il y a plus de 40 % de déplacements dans une capitale, la circulation n’est pas toujours simple. Les règles doivent être respectées, c’est d’autant plus facile quand elles sont faites pour les cyclistes.
Partout où l’on se déplace, le vélo est présent : l’équivalent des TER intègre un compartiment spécifique aux vélos au milieu du train et non en queue. Des parkings de vélos sont disséminés sur l’ensemble de l’espace public.
L’habitat intègre obligatoirement aussi le stationnement des vélos mais aussi celui des vélos cargo, des places leurs sont réservées dans les résidences.
Le transport collectif de surface (bus) est peu développé. Il y a le métro (ou les vélos sont autorisés en dehors des heures de pointe).
Nous avons également visité Malmö en Suède, proche de Copenhague où la part modale du vélo atteint 20 %, ce qui est une marche intéressante pour nous. Le parking de la gare de Malmö est d’ailleurs un exemple d’aménagement dont la SNCF ferait bien de s’inspirer.
.En conclusion, nous sommes revenus conquis bien sûr par ce modèle où le vélo ne fait l’objet d’aucune censure notamment pour les aménagements.
Gérard CHAUSSET
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