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Avis favorable pour la ligne D
La commission d’enquête publique n’a émis aucune réserve, juste des recommandations.

L'avis favorable du commissaire enquêteur pour... par gchausset

La future ligne D du tramway de Bordeaux vient de franchir une étape importante. Après un mois et demi d’enquête publique, du 30 mai au 13 juillet 2011, le projet a en effet reçu un avis favorable de la part de la commission chargée de l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique (1). Il faut noter que, s’agissant d’un projet sensible en raison d’un tracé controversé (par la rue Fondaudège et la barrière du Médoc), la commission d’enquête publique n’a émis aucune réserve. « Le projet n’a pas été remis en cause sur le fond. Il est validé concernant le tracé, le nombre de stations, le mode de transport », se réjouissait hier Vincent Feltesse, le président de la Communauté urbaine de Bordeaux, maître d’ouvrage du projet.
« Ultimes négociations »

La commission a en revanche assorti son avis de plusieurs recommandations. La première concerne le sort des concessionnaires automobiles installés le long du tracé de la ligne, au Bouscat. La Communauté urbaine (CUB) devra « rechercher une solution de délocalisation » de leur activité, indique la commission. Selon Vincent Feltesse, la solution est déjà trouvée pour la concession Renault, qui quitte le Bouscat pour Bruges (quartier de Campileau), les « ultimes négociations » sont en cours. Les cas de Peugeot et Citroën sont beaucoup plus épineux. La CUB a fait des propositions, mais aucun accord n’a été trouvé à ce jour. Gérard Chausset, vice-président de la CUB, souligne que « le tracé de la ligne D n’empêche pas l’activité du commerce automobile ». Mais le long d’un axe où l’essentiel de l’espace sera dévolu au tram, ce type de commerce aura sans doute plus de mal à vivre.

D’ici 2016, les grandes étapes

En principe, la ligne D doit être mise en service courant 2016. Voici les principales étapes du calendrier.

L’enquête d’utilité publique étant bouclée, la CUB doit maintenant voter en séance plénière la déclaration de projet. C’est elle qui sera transmise au préfet en vue d’obtenir la déclaration d’utilité publique (DUP). La DUP devrait en principe intervenir d’ici à la fin de l’année 2011. D’ici fin 2011 également, la CUB doit désigner un maître d’œuvre. Entreprise ou groupement d’entreprises, c’est lui qui assure la conduite du chantier sur le terrain. Les consultations sont en cours

En 2012, le maître d’œuvre doit procéder aux études techniques détaillées. À ce stade, le projet n’est toujours pas visible sur le terrain, mais il prend corps sur les écrans des bureaux d’études avec une grande précision. Ce qui n’exclut par des adaptations, concertées, ici ou là. Fin 2012, les études doivent être validées par le maître d’ouvrage (la CUB).

2013, c’est la dernière ligne droite avant la grande ouverture du chantier. La CUB ouvrira la consultation de travaux, qui vise à désigner les entreprises chargées de la construction de la ligne. Cette seule phase peut durer huit mois. Ensuite, c’est la phase dite du montage des travaux, qui peut prendre quatre mois supplémentaires. Fin 2013, début de la déviation des réseaux souterrains (téléphone, gaz, eau, etc.)

2014, début des travaux.

2016, mise en service.

Deuxième recommandation : la CUB doit accorder « une attention particulière à toute libération de foncier le long du tracé, et notamment à proximité des pôles d’échange, susceptible de permettre un renforcement de stationnement ». Le tram va entraîner la disparition de dizaines de places de stationnement qu’il s’agira de compenser au mieux en créant des parkings publics. Autre recommandation : une information détaillée devra être assurée préalablement à l’enquête parcellaire, auprès des propriétaires concernés par une acquisition foncière, « plus un accompagnement personnalisé vis-à-vis des personnes devant être relogées ».
Recours administratifs

Parfois, les recommandations sont purement techniques. Par exemple, la future station Courbet, au Bouscat, devra avoir un quai central (comme à la station Mériadeck), en raison de l’étroitesse des trottoirs. Enfin, la CUB devra aussi mettre en œuvre des actions de communication « en liaison avec les communes, en direction des riverains et des commerçants ».

Ce dernier point risque d’être le plus délicat, tant l’itinéraire de la future ligne D est controversé. Plusieurs associations ont d’ailleurs déposé des recours devant le tribunal administratif. La plupart portent sur le tracé retenu depuis les Quinconces via la rue Fondaudège, la barrière du Médoc et l’avenue de la Libération. Un axe où subsiste un petit commerce indépendant, pour partie tributaire du passage automobile, et qui craint pour sa survie lorsque le tramway aura réquisitionné la majeure partie de l’espace.

C’est au niveau de la barrière du Médoc que les lieux vont connaître la plus profonde modification. Lorsque la ligne D sera en service, en 2016, les tramways circuleront sur deux voies (une par sens), et il ne restera qu’une file pour les voitures, dans le sens Bordeaux-Bouscat. L’arrêt en double file pour acheter sa baguette sera impossible, puisque la seule file de voitures passera sur les voies du tram, comme cela se fait cours de l’Argonne ou rue Achard. Dans le sens opposé, les véhicules venant du Bouscat et allant vers Bordeaux seront détournés en amont, selon un schéma de circulation qui reste à déterminer, afin d’éviter la barrière du Médoc.

(1) Les registres d’enquête publique étaient ouverts du 30 mai au 13 juillet, au siège de la CUB et dans les mairies directement concernées : Bordeaux, Bruges, Le Bouscat, Eysines et Le Haillan. Au total, 759 observations ont été consignées.

9,8

En km, c’est la longueur de la future ligne D, depuis la place des Quinconces (elle se raccordera alors avec la ligne C) jusqu’au terminus d’Eysines.

2,5

En km toujours, c’est la longueur du tronçon en alimentation électrique par le sol (APS), depuis les Quinconces jusqu’à la station Courbet, au Bouscat.

220

En millions d’euros, c’est le coût de la construction de la ligne D. Hors taxe, mais le matériel roulant est compris…

15

C’est le nombre de stations. En partant des Quinconces : Charles-Gruet, Marie-Brizard, Barrière du Médoc, Courbet, Calypso, Mairie du Bouscat, Les Écus, Sainte Germaine, Hippodrome, Le Sulky, Toulouse Lautrec, Picot, Eysines Centre, Les Sources Cantinolle

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