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Suspension de l'écotaxe : il est temps de sortir de la politique de gribouille

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COMMUNIQUE DE PRESSE 29 octobre 2013 Moratoire sur l'écotaxe : Il est temps de sortir de la politique de Gribouille !

L'annonce de la suspension de l'écotaxe poids-lourds est un mauvais signal donné à l'écologie. C'est une fois de plus le révélateur des atermoiements de la politique gouvernementale.

Les écologistes rappellent que cette taxe, qui devait entrer en application au 1er janvier prochain, permettrait de rapporter plus d'un milliard d'euros par an et constitue l'un des outils pour enclencher la relocalisation de l'économie et inciter  les entreprises à utiliser, pour le transport de marchandises, des modes moins polluants.

Le moratoire annoncé par le chef du gouvernement, sans plus de précisions sur le calendrier et les modalités de déploiement envisagés, illustre une gestion au coup par coup.

A l'heure où les élus locaux s'efforcent sur leurs territoires de mettre en place des politiques de transition écologique, de transfert modal et de lutte contre les pollutions, cette absence de lisibilité de l'action gouvernementale ne facilite pas leur action.

Pour être mise en œuvre au niveau local, l'écologie a besoin aussi d'un cap clair au niveau national.

Ce moratoire illustre également l'ancrage de certains systèmes économiques productivistes, rétifs à toute évolution de leurs modes de production.

Contact : Gérard Chausset

Publié le 30/10/2013 à 06h00 Article e Sud Ouest par Pierre TILLINAC

Déception chez les écologistes

Pour les écologistes, la suspension de l’écotaxe est bien sûr une mauvaise nouvelle. « C’est plus qu’un coup dur pour l’écologie, c’est le coup qui tue », assure Noël Mamère, qui se demande une nouvelle fois « ce que les écologistes ont à faire plus longtemps dans ce gouvernement ».

Pour José Bové, cette mesure est « juste minable, c’est une reculade vraiment invraisemblable face à un lobby agro-industriel mené par le président de la FNSEA et le Medef pour casser une logique économique ». France Nature Environnement qualifie quant à elle de « lamentable » cette suspension, et son président, Bruno Genty, déplore que l’environnement devienne « le bouc émissaire des problèmes économiques ». Le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot résume la situation à sa façon : « Le gouvernement montre qu’il n’a pas envie de changer de modèle énergétique, de modèle de mobilité, ni de modèle agricole. Son bilan est clairement négatif. »

Vice-président vert de la CUB, Gérard Chausset ajoute que des décisions de cette nature ont un impact sur les actions de terrain : « Si personne ne fixe un cap au niveau national, que voulez-vous que les élus puissent faire au niveau local ? »

 

Retrait écarté ?

Pascal Durand, secrétaire national d’EELV, ajoute en plus que la décision annoncée par le Premier ministre « ne va résoudre en rien » les difficultés de la Bretagne.

Ces nouvelles turbulences ne remettent toutefois pas en cause la participation écologiste au gouvernement. Hier, la coprésidente des députés écologistes, Barbara Pompili, a rappelé la volonté d’EELV de rester « partenaire » du gouvernement, et son collègue de l’Assemblée, Éric Alauzet, a écarté tout « retrait ».

 

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