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SUR LE VÉLO DE...
Gérard Chausset
Un inconditionnel de la petite reine. (photo w. D.)
Un inconditionnel de la petite reine. (photo w. D.)
« Toujours à l’heure, grâce au vélo qui se moque des embouteillages. » Gérard Chausset est plus qu’un cycliste militant Vert, un vrai marchand de cycles ! Le conseiller communautaire et adjoint de Mérignac (1) nous fait l’article en rêvant tout haut d’un salon de la bicyclette de ville : « Le VTT, très à la mode actuellement, n’est pas du tout adapté. »
S’il avait un fantasme, ce serait de mettre en selle tous ces élus et fonctionnaires qui arborent la voiture de fonction comme signe extérieur de statut social : « Elle fait quasiment partie de la rémunération. C’est dommage. »
À bicyclette, sans Paulette, il chante aussi bien que Montand. Seules les paroles changent. Son refrain : « La moitié des déplacements urbains en voiture font moins de 3 km. » Lui, en fait 10 à 20 par jour en moyenne. Et sans chauffeur ! Pourtant cela lui éviterait peut-être quelques mésaventures : « Il m’est arrivé de chuter sur les voies du tram, à Ornano. » Ce n’est pas sa seule façon de ferrailler et s’il grille un feu (« rarement »), ce n’est point parce qu’il est daltonien : « Le code de la route est fait pour les voitures. Il faut faire évoluer les choses. » Aux contre-sens cyclables et tourne à droite aux feux rouges, il lâche le guidon pour applaudir des deux mains... Attention, Géraaard !
Son équipement est fait pour donner mauvaise conscience à tous ceux « qui trouvent toujours une bonne raison pour ne pas prendre le vélo », notamment les jours de pluie : poncho, pantalon anti-pluie et casque « car les chaussées deviennent glissantes ».
On a pu observer, en effet que son sens de l’équilibre n’était pas parfait.
James Bond est un petit
En revanche, côté gadget, James Bond est un petit garçon à côté de lui : sacoches dans les sacoches, façon poupées russes de guerre froide, pneus increvables, éclairage à leds, véloradio FM ramené du Québec, rétroviseurs escamotables dans les cornes du guidon, pour voir venir le danger et qui sait, peut-être pour se refaire une beauté, entre deux séances de CUB. Parce qu’il le vaut bien.
(1) Adjoint à l’environnement et aux déplacements, vice-président de la CUB chargé des « transports de demain ».
Auteur : Willy Dallay
