Soumis par admin le
Principe de l’autoconsommation collective.
En développant une capacité de production d’EnR suffisante sur un ou plusieurs sites, la ville peut distribuer une partie de sa production sur d’autres équipements de proximités comme des crèches, gymnase ou foyer restaurant, mais également, (comme le permet maintenant la loi) de faire bénéficier de cette production à des tiers privés particuliers ou entreprises, comme le foyer de jeunes Travailleurs de la Glacière par exemple.
Le principe est celui de la répartition entre plusieurs consommateurs proches de l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques. L’électricité produite par les panneaux transite via les réseaux Enedis pour être utilisée sur d’autres sites de la Ville, notamment aux horaires de forte production.
Aujourd’hui la ville compte 2 sites producteurs appelés collèges, composés de producteurs et consommateurs situés à moins d’un kilomètre. Ces deux sites sont les 4è et 5è sites en auto consommation collective de Gironde et le premier pour une collectivité.
Article de Sud Ouest par Christine MORICE
Mérignac : « Nous devenons des producteurs vendeurs d’énergie »
La Ville de Mérignac vient de créer une association, Merci, offrant un cadre administratif à un dispositif d’autoconsommation collective d’électricité produite par des panneaux solaires installés sur des édifices publics
Au départ, dès 2013, la commune de Mérignac a commencé à installer des panneaux photovoltaïques sur différents sites municipaux, comme la crèche du Burck, afin de revendre de l’énergie à EDF Obligation d’Achat Solaire. Mais depuis, un nouveau virage a été pris. En effet, une association, présidée par Gérard Chausset, adjoint au maire en charge des espaces publics et des travaux, vient d’être créée. Elle se nomme Merci, comme Mérignac Énergies Renouvelables Citoyennes Innovation et permet de gérer un dispositif d’autoconsommation collective via la vente à des partenaires associatifs ou institutionnels.
Sur le même sujet
Mérignac : la Ville va produire de l’électricité pour ses bâtiments et vendre le surplus à des tiers
La mairie va tester un dispositif dit d’autoconsommation collective dans les quartiers de la Glacière et du Burck. Objectif : produire de l’énergie renouvelable via le photovoltaïque pour alimenter des équipements et vendre le surplus d’électricité à des tiers
C’est en 2017 qu’a été lancée, avec l’aide du bureau d’études Tecsol, une analyse du patrimoine municipal en vue d’installer davantage de panneaux solaires. Les ateliers municipaux, l’école de la Glacière, celle du Burck et son centre de loisirs en ont été équipés sur une surface totale de 450 m² et pour un coût d’un million d’euros avec les travaux de rénovation des toitures, selon Claire Poumarède, directrice du patrimoine bâti.
Vendre le surplus
Dans un premier temps, il s’agissait de produire de l’énergie renouvelable permettant des réductions sur les factures énergétiques de la Ville. Puis, l’autoconsommation partielle a pris un tour nouveau, en décembre 2022, en devenant collective. Il est possible, désormais, via l’association, de vendre une partie du surplus produit sur un périmètre donné à des partenaires locaux, comme les foyers de jeunes travailleurs de Bourran et de Mondésir, et peut-être, plus tard, à des commerces ou d’autres adhérents.
« Nous devenons des producteurs et des vendeurs d’énergie, se félicite Gérard Chausset. Le volume produit au Burck et à la Glacière représente la consommation annuelle de 150 logements. Cette formule est plus que jamais de circonstance avec la crise énergétique ! »
Le retour des beaux jours devrait prochainement favoriser cette autoconsommation collective qui devrait impliquer de nouveau développements, dans d’autres quartiers.
Le Figaro
En Gironde, Mérignac investit dans l'énergie solaire et la biomasse
Par Jean Cittone
Publié le 08/02/2023 à 12:30,
Pour atteindre son objectif de «ville à énergie positive», la commune vient de mettre en service deux nouveaux sites de panneaux photovoltaïques en autoconsommation collective.
Le Figaro Bordeaux
Produire de l'électricité dans la ville et pour ses habitants. C'est ce que fait la commune de Mérignac (Gironde), deuxième plus grande ville de la métropole bordelaise. Deux nouveaux sites ont été mis en service début février, s'ajoutant aux trois installations existantes, afin «de produire et de consommer une énergie renouvelable et locale».
Les nouveaux panneaux solaires sont installés sur l'école élémentaire et le centre de loisirs du Burck, ainsi que sur la maison des habitants et la cité scolaire de la Glacière. La puissance cumulée de ces deux stations équivaut à la consommation d'environ 150 logements. Avec le concours d'Enedis, ces bâtiments sont en autoconsommation collective : l'énergie qu'ils produisent est consommée directement.
L'électricité ainsi produite a pour but d'alimenter des bâtiments municipaux, mais pas seulement. «En développant une capacité de production d'énergie renouvelable suffisante sur un ou plusieurs sites, la ville peut distribuer une partie de sa production sur d'autres équipements de proximités comme des crèches , gymnases ou foyers restaurants, mais également de faire bénéficier de cette production à des tiers privés particuliers ou entreprises, comme le foyer de jeunes Travailleurs de la Glacière par exemple», explique la commune.
À VOIR AUSSI - L'Assemblée vote l'obligation d'installer des panneaux solaires dans les parkings
«Une autonomie énergétique du territoire»
Une structure associative a par ailleurs été mise en place pour assurer l'organisation de cette autoconsommation collective : MERCI (Mérignac Énergies Renouvelables Citoyennes Innovation). Elle est présidée par l'adjoint au maire, Gérard Chausset. «Dans un souci de lutte contre la précarité énergétique, la ville a la possibilité de céder l'électricité produite gratuitement» aux habitants de Mérignac membres de cette organisation, «ou d'en garantir un prix de vente maîtrisé hors fluctuations du marché de vente de l'énergie».
Ces installations vont de pair avec la nouvelle chaufferie biomasse, inaugurée le 23 janvier à Mérignac, non loin du nouveau stade nautique. «À terme, ce réseau de quatre kilomètres permettra de chauffer une vingtaine de bâtiments avec une énergie renouvelable issue à 80% de la combustion bois», se réjouit la municipalité girondine. «Les réseaux de chaleur sont une solution efficace et économique pour produire d'importantes quantités d'énergies renouvelables parfois difficiles d'accès pour un bâtiment seul.» Sur le territoire de la métropole, douze réseaux de chaleur en fonction ont été recensés. La collectivité souhaite «les développer, les moderniser, les étendre et les diversifier au cours des prochaines années».
Autant de «réponses pour contribuer à la transition énergétique et répondre aux ambitions “ville à énergie positive” inscrites dans le troisième Agenda 21 de la Ville», selon les termes de la municipalité. Un développement des énergies renouvelables dans la métropole avec «comme perspective une autonomie énergétique du territoire».
Ajouter un commentaire