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Pour faire suite aux courriers que j'ai transmis au Préfet et au Président de la Métropole, j'ai posé la question en conseil de Métropole du développement de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Le Président de la Métropole, Patrcik Bobet a annoncé que le directeur serait invité à être auditionné lors d'une commisison transports. Un débat s'est installé en conseil repris dans un article de Sud Ouest ci-dessous.
Bordeaux : la croissance du trafic aérien fait tiquer les élus de la Métropole
L’aéroport a annoncé vouloir accueillir 10 millions de passagers à l’horizon 2023.
Fissures dans l’assemblée au sujet de l’aéroport. Son développement inquiète les maires des villes voisines et les écologistes
L’aéroport n’était pas à l’ordre du jour du conseil métropolitain ce vendredi. Une délibération sur un dossier voisin, Tarmaq, a allumé la mèche.
Tarmaq à Mérignac doit s’implanter sur 15 hectares au cœur de l’OIM (Opération d’intérêt métropolitain) Bordeaux-Aéroparc. Le site a pour objectif de concilier formation, parc d’attractions et patrimoine autour du monde de l’aviation. 250 000 visiteurs y sont attendus chaque année. L’écologiste mérignacaise Sylvie Cassou-Schotte émet des réserves. Le site est difficilement accessible en transports en commun. « Il va déséquilibrer le développement économique du territoire au détriment de la rive droite. » Surtout, elle s’interroge sur la promotion d’une activité, le transport aérien, « 6e pollueur au monde entre le Japon et l’Allemagne ».
Combien d’avions en 2023 ?
« Le nombre d’avions va être multiplié par deux dans les années qui viennent », répond le maire socialiste de Mérignac, Alain Anziani. Tarmaq va pouvoir répondre avec son pôle de formation aux futurs besoins des entreprises dans l’aéronautique et l’aviation, et ainsi soulager le campus de Latresne. « Certes le site, à proximité de l’aéroport, est mal desservi. Il faudra peut-être développer des transports en commun mais nous devons le soutenir. »
Le maire de Mérignac estime que les avions seront capables, demain, d’être plus respectueux de l’environnement. Gérard Chausset, élu mérignacais sous l’étiquette La République en marche, en doute. Il a alerté la préfecture et le président de Bordeaux Métropole sur les dégâts et nuisances que pourrait provoquer un aéroport accueillant 10 millions de passagers par an à l’horizon 2023, comme l’a annoncé son directeur Pascal Personne il y a quelques semaines. L’ancien élu écologiste demande un débat public sur le développement de l’aéroport.
« Je partage les analyses de Gérard Chausset », a lancé hier Christine Bost, la maire socialiste d’Eysines. Sa commune et celle du Haillan sont les deux territoires qui subissent le plus de nuisances sonores provoquées par les avions dans la métropole.
« 13 000 personnes dans ma ville sont impactées par les 80 000 vols par an au-dessus de leur tête. En période creuse, cela correspond à 1,12 avion toutes les 5 minutes. »
Si l’aéroport dans cinq ans reçoit 10 millions de voyageurs par an, ce seront « trois vols au-dessus de leur tête toutes les 5 minutes. Avec ces cadences-là, ils ne pourront plus utiliser leur jardin. Seule une tondeuse fera plus de bruit », s’alarme-t-elle.
Christine Bost ne veut pas opposer développement économique et nuisances sonores. Elle dit simplement vouloir « conjuguer les deux ».
« L’aéroport a réalisé 76 millions de chiffre d’affaires, dont 10 millions de résultats nets, expose Gérard Chausset. Avec de tels bénéfices, quelques arbres pourraient être plantés sur les parkings, non ? » Alain Anziani avait avec Alain Juppé incité la direction à construire des parkings en silo. Une étude est en cours.
Quel poids peut avoir Bordeaux Métropole dans la maîtrise de la croissance de l’aéroport ? Patrick Bobet (Les Républicains) renvoie la balle sur l’État. « C’est une question de comportement. Les Français aiment l’avion. » Marie Récalde, élue socialiste mérignacaise, a un peu plus d’espoir. « On siège au conseil de surveillance, on va faire évoluer les choses. »
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