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« Nous irons à l’aéroport »
La CUB va réfléchir à la liaison aéroport-gare Saint-Jean. Gérard Chausset évoque les hypothèses possibles qui seront connues dans le troisième semestre 2012.
« Il faut que d’ici 2030, 24 % des voyageurs prennent les transports en commun ». Photo D. M.
« Il faut que d’ici 2030, 24 % des voyageurs prennent les transports en commun ». Photo D. M.
Vendredi dernier, il a été voté à l’unanimité par le Conseil de CUB. Voilà un an que la Communauté urbaine et l’A’Urba, travaillent sur ce schéma directeur opérationnel des déplacements métropolitains qui s’inscrit dans l’histoire de la planification des transports de l’agglomération. « Avec le souci de concilier le développement des transports avec le développement urbain, tout en optimisant le réseau actuel tram-bus - modes doux - », précise Gérard Chausset, vice-président de la CUB chargé des transports de demain. « Il s’agit de mettre en en adéquation les rythmes de construction et le niveau de desserte dans une logique d’urbanisme négocié. Le souci majeur étant de compléter le maillage du réseau afin de lui donner la possibilité de réduire l’usage de la voiture. Tout ceci à l’horizon 2030. »
De 1 à 3 milliards d’euros
Pour nourrir ce schéma, on a mis en place une méthodologie scientifique qui s’est basée sur plusieurs éléments : l’intensité urbaine à l’hectare (recenser les populations actives, scolaires, commerçantes etc.) a été croisée avec l’enquête ménages déplacements de 2009, des entretiens avec les élus ainsi que le trafic journalier. L’ensemble de ces données a fait émerger 54 axes de dessertes, plus ou moins forts qui totalisent 200 kilomètres. « À partir de là, la CUB a retenu un scénario plan-climat ambitieux qui a pour objectif de faire passer à 24 % la part de voyageurs sur le TSCP, alors qu’elle est actuellement de 10 %. En clair, on va réfléchir où on met le tram, le bus, les couloirs, l’autopartage… », poursuit Gérard Chausset. Qui ajoute : « Ce qui veut dire que la CUB n’a pas fini de réaliser des investissements dans le domaine de la mobilité. On table sur 1 à 3 milliards d’euros. »
Bourgogne-Saint Jean, direct
Ce schéma propose d’adopter ce scénario et aussi d’engager des études sur quatre premiers corridors dont Mérignac-aéroport-gare Saint-Jean. Gérard Chausset, qui est également adjoint aux transports à Mérignac, en profite pour faire passer le message de Michel Sainte-Marie auquel il souscrit : « Nous irons à l’aéroport. Nous n’avons pas d’idées préconçues mais des suggestions ». Un : prolongement de la ligne A, des Quatre-Chemins vers la zone aéroportuaire ou liaison entre ces deux points par un bus à haut niveau de service. « Dans les deux cas, on peut imaginer de rallier directement la porte de Bourgogne à la gare par une ramification de la ligne A. Deux : liaison aéroport gare de Pessac-Alouette puis TER jusqu’à Saint-Jean. »
Les études seront rendues dans le troisième trimestre de 2012. Concernant les quatre corridors bien sûr.
