Soumis par Anonyme le
GRAND CONTOURNEMENT. — Les Verts mérignacais entrent dans le débat pour proposer des alternatives à ce projet auxquels ils sont carrément hostiles
Des incidences sur la ville : Dominique Manenc
Gérard Chausset, Xavier Svahn et Jean-Claude Pradels affichent leurs convictions sur leur tee-shirt
PHOTO D. M.
Dans toutes les communes les réunions sur le grand contournement font salle comble. A leur tour, les Verts mérignacais ont souhaité s’inscrire dans le débat : « Les fuseaux proposés ne touchent pas directement la ville mais auront nécessairement un impact car on peut imaginer une sortie au niveau de l’aéroport. D’où la tentative d’urbanisation et un afflux de circulation », dénonce Gérard Chausset, élu municipal vert. Avec Xavier Svahn, autre adjoint vert de la commune et Jean-Claude Pradels, président du groupe des Verts Pessac-Mérignac, il tient à souligner qu’au delà du projet, il y a un vrai souci de réflexion pour trouver des solutions et des alternatives à cette autoroute de 100 kms qui doit traverser l’estuaire, des zones viticoles prestigieuses, des zones fortement urbanisées ou encore des zones classées Seveso. Les Verts mérignacais affichent désormais leurs convictions sur un tee-shirt : « Non au grand contournement ».
Sur la bande d’arrêt d’urgence. Que proposent-ils ? « En amont, de réguler le trafic et de maîtriser les flux. Pour contenir le trafic, il faut agir dès maintenant sur la rocade, c’est-à-dire contingenter le trafic poids-lourds, l’interdire aux heures de pointe, matin et soir, ce qui libérera de l’espace », plaident les Verts. Ils reprennent également les exemples de Nantes et de Toulouse où la vitesse sur la rocade est limitée à 90 km/h afin d’en optimiser le trafic et la sécurité. Et de diminuer la pollution et le bruit. Comme Michel Sainte-Marie l’avait conseillé, les Verts se disent favorables à l’utilisation de la troisième voie et de la bande d’arrêt d’urgence qui peuvent être réservées à des trafics spéciaux comme les transports collectifs (taxis, bus), les convois de poids lourds, le co-voiturage. Des expériences sont actuellement menées dans ce sens à Sisteron, Grenoble et en Ile de France.
Un conseil métropolitain. Les Verts déplorent qu’il n’existe aucune instance de régulation et de réflexion entre les différentes autorités organisatrices des transports en Gironde et sur l’agglomération : « Il y a la SNCF,la Cub qui s’occupe du tram, le conseil général des bus, la région des Ter. Il est urgent de créer un conseil métropolitain des transports et des déplacements qui aurait autorité pour élaborer une politique des déplacements et des transports collectifs. Les usagers y seraient associés », suggère Gérard Chausset.
Le projet de grand contournement est évalué à 1,5 milliard d’euros : « Comment croire que les poids-lourds prendront un ouvrage payant alors qu’ils pourront utiliser une rocade plus courte et gratuite ? », demandent les Verts. Qui reconnaissent : « On ne peut pas supprimer le transport routier mais on peut arrêter son expansion ». Tous les opposants au grand contournement se retrouveront pour un meeting le 15 juin à Macau.