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Ci dessous un article d'Environnement Magazine, sur les économies d'eau où Mérignac excelle.
Il est vrai qu'économiser l'eau ce n'est pas spectaculaire comme l'extinction de l'éclairage public ou le gaspillage alimentaire car celà ne se voit pas, mais en revanche c'est excellent pour l'écologie dont tout le monde se fait le chantre aujourd'hui.
Voilà une action qui dure depuis 2003 et qui est toujours exemplaire. Pour l'action publique le temps long est nécessaire.
Gérard CHAUSSET adjoint au Maire de Mérignac à la transition écologique
En Gironde, Mérignac s’est lancée dès 2002 dans un plan d’économies d’eau volontaire visant ses bâtiments publics et l’arrosage de ses espaces verts. Avec des résultats concrets à la clé.
Ce plan est à l’initiative de Gérard Chausset, élu en charge de la transition écologique pour mobiliser sa commune à la sobriété en eau potable dans un contexte de surexploitation des nappes profondes de Gironde qui alimentent le département. Ce plan, animé par une salariée embauchée pour la cause, s’est déployé sur une dizaine d’années. Il a ciblé les bâtiments publics et l’arrosage des espaces verts qui concentraient les plus grosses fuites et leviers d’économies. Sur les bâtiments, des audits ont permis de localiser les compteurs et de dresser les usages de l’eau selon les postes. Un suivi des consommation s’est organisé autour d’une relève manuelle mensuelle avant d’être automatisé par la télèrelève en 2014. Progressivement, les bâtiments publics existants ont été équipés de matériel hydro-économe (mousseurs, réduction de débit, chasse d’eau à deux vitesses) et les bâtiments neufs les ont intégrés directement. « Globalement pour un euro investi, nous avons réalisé 7 euros d’économies », souligne l’élu. Sur les espaces verts, le travail s’est porté sur l’installation de pluviomètres, de compteurs, sur la formation des agents à l’optimisation de l’arrosage, le tout favorisé par la mise en place d’une gestion différenciée des espaces verts. En outre, ce dispositif a été complété par des cuves de récupération d’eau de pluie (90 m3 au total) et des forages de substitution pour arroser les terrains de sport. « La récupération d’eau pluie est mieux adaptée à des usages réguliers sur l’année, par exemple pour l’arrosage des serres municipales (40 m3 installés en 2012). Pour aller plus loin, il faudrait également en équiper les sanitaires des bâtiments publics neufs mais le niveau d’investissement n’est pas le même », estime Stéphanie Teulié, chargée de gestion de flux à la direction des territoires de Bordeaux Métropole qui a piloté ce plan municipal. Entre 2002 et 2018, la ville a ainsi réduit de plus de 20% sa consommation d’eau potable, soit une économie d’eau cumulée de 820 000 m3 . Ce qui représente une baisse de facture de 16%, 745 000 euros et ce malgré une hausse du prix de l’eau sur la métropole.
En parallèle, Mérignac a participé au programme MAC Eau (maîtrise de la consommation en eau) conduit entre 2012 et 2017 par le département de la Gironde avec le Syndicat mixte d'étude et de gestion de la ressource en eau du département de la Gironde (Smegreg). Dans ce cadre, près de 8000 kits hydro-économes ont été distribués aux mérignacais permettant une économie minimale de 11 % par an et par foyer. Sur le département, 800 000 m3 par an ont ainsi été économisés. « La sensibilisation des citoyens est importante car contrairement à d’autres actions en faveur de la transition écologique, les économies d’eau sont des actions silencieuses et pourtant terriblement efficaces », estime Gérard Chausset.
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