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Délibération n°20 - Intervention de Gérard Chausset –
Liaison Gradignan-Talence-Bordeaux-Cenon : point d'étape et poursuite du projet préalablement au lancement d'une concertation -
Concernant la liaison Gradignan- Boulevards – Cenon, nous n’avons rien contre le principe. Bien sur il faut que les études la justifient et que cette ligne soit supportable financièrement. D’autant plus que l’étude du budget 2017 pointe des dépenses en investissement et en fonctionnement sur le budget transports qui augmentent fortement.
Le projet présenté est passé de plus de 500 millions d’euros à 413 millions d’euros simplement en augmentant la part de la pratique du vélo, laissant espérer une baisse de la circulation voiture sur les boulevards permettant ainsi une insertion plus facile du Tramway.
Si on ne peut que souscrire à cette éventualité de l’augmentation de la part du vélo à 10 %, elles est purement virtuelle et relativement acrobatique financièrement.
Ainsi, la volonté absolue de proposer un Tramway ne doit pas empêcher une réflexion plus large, sur les autres modes, BHNS et aussi sur l’ensemble de l’aménagement des boulevards, ce qui n’est pas le cas, puisqu’aujourd’hui, seul à peine la moitié des boulevards seraient aménagés dans ce cas de figure entre Saint augustin et le Pont Chaban pour aller à Cenon..
Un tramway reliant directement Gradignan au CHU Pellegrin PAR Talence Médoquine permettant de faire un maillage avec la ligne A aurait un coût plus acceptable et permettrait à termes également la mise en œuvre d’un projet de transport sur les boulevards qui jouera le rôle de circulaire.
La desserte de Thouars
Il nous est présenté un scénario en fourche avec une desserte de Thouars toutes les 15 minutes avec une connexion à la gare de la Médoquine. Mais cette fréquence au quart d’heure n’améliore pas ou très peu la desserte de Thouars.
Actuellement la desserte TBM de Thouars se fait déjà au quart d’heure avec la liane 8+ reliant le CHU à Gradignan Malartic (un bus toutes les 15 minutes en heure de pointe) en 18 minutes pour aller du quartier Thouars au CHU
S’il est vrai que le tramway apporte une revalorisation urbaine non négligeable, on peut s’interroger légitimement sur l’intérêt de desservir Thouars au ¼ d’heure, (la desserte en fourche ne permettant pas de faire mieux) alors qu’une desserte rapide en site propre par BHNS permettrait d’avoir des fréquences à 10 minutes voir moins en heure de pointes.
RUE 89 Bordeaux
Politique Société rue 89
Le tramway Gradignan-Bordeaux-Cenon coince sur les boulevards
Les maires de Bordeaux Métropole veulent une nouvelle ligne de tram reliant Gradignan à Cenon. Mais selon les études, qui proposent aussi une desserte de Talence, de sérieux doutes restent à lever, notamment sur le coût du projet et les risques de congestion sur les boulevards de Bordeaux. Sauf si les métropolitains se mettent au vélo…
Par Simon Barthélémy publié le 28/01/2017 à 05h00
Pour qu’un tramway circule un jour sur les boulevards de Bordeaux, il va falloir que les habitants de la métropole pédalent. C’est une des conclusions étonnantes des études réalisées sur la ligne de tram Gradignan-Cenon, un des projets prioritaires de la métropole.
La synthèse qui a été soumise ce vendredi au vote des élus est limpide : si la part modale métropolitaine du vélo demeure à son niveau actuel (4% des déplacements réalisés à bicyclette), « on constate de très forts impacts sur la circulation automobile, qui provoquent des situations de congestion à l’échelle métropolitaine. Ces conséquences sont trop importantes pour l’implantation d’un tramway sur les boulevards et le passage à une voie de circulation dans les deux sens qu’il implique ».
Si par contre, le vélo grimpe à 10% (« niveau qui devrait être atteint rapidement au regard des excellents chiffres d’évolution de l’usage du vélo et des engagements ambitieux pris par la Métropole », s’enflamme l’étude), « le niveau de circulation automobile baisse et le passage à une voie de circulation sur les boulevards permet d’obtenir une solution fonctionnelle ».
Une congestion « nettement plus élevée qu’aujourd’hui »
Mais une solution très loin d’être optimale, nuance aussitôt la métropole : ses simulations montrent que « le niveau de congestion sur les boulevards risque d’être nettement plus élevé qu’aujourd’hui ». Pour qui s’est déjà retrouvé coincé en voiture entre deux barrières, ça fait rêver !
Pour mieux évaluer la chose, il est donc nécessaire… de faire de nouvelles études, notamment sur les carrefours, « éventuel “maillon faible” de la circulation sur les boulevards », en particulier là où traversent les lignes de tram actuelles, et où passeront la D et le BHNS vers Saint-Aubin.
Et c’est loin d’être la seule inconnue dans l’équation du tram Gradignan-Talence-Bordeaux-Cenon. Impossible à l’heure actuelle de faire un réel bilan socio-économique du projet, par exemple. Certes, le budget d’investissement de la ligne est estimé : 413 millions d’euros dans le scénario d’un tracé en fourche – une branche partant vers Gradignan, une autre vers Thouars, à Talence –, présentant les meilleurs potentiels de fréquentation (73600 voyageurs par jour).
Mais pas les coûts de l’opération d’urbanisme « qui accompagnera le projet et lui donnera tout son sens ». On imagine que l’estimation actuelle du tram Gradignan-Talence-Bordeaux-Cenon – 20 millions d’euros du kilomètre –, pourrait facilement exploser.
L’étude maudite
Sachant que la construction du Mettis, une ligne de BHNS (bus à haut niveau de service) à Metz, a coûté 13 millions du kilomètre, il n’est pas absurde de penser que pour le prix d’un tramway, Bordeaux Métropole pourrait se payer une ligne de bus efficace, plus la réhabilitation des boulevards, qui malgré leur charme sont devenus une autoroute urbaine.
Le tout sans affecter outre mesure la circulation, comme l’a montré une étude de l’a’urba, mystérieusement dédaignée par les élus métropolitains – seul Gérard Chausset, président écologiste de la commission transports du conseil de métropole, y a fait allusion ce vendredi, s’attirant les foudres de Michel Labardin.
Le maire de Gradignan et vice-président de Bordeaux Métropole en charge du dossier, n’a même pas prononcé le mot de BHNS, alors que le conseil a voté le lancement d’études opérationnelles sur cette option. Examiner celle-ci est en effet « indispensable à la future concertation », pour avoir une chance de lancer le chantier lors de la prochaine mandature 2020-2026, sans qu’il soit stoppé par le tribunal administratif, comme la ligne D.
« Ce projet de tramway présente un potentiel remarquable, le plus élevé du SDODM (le programme des infrastructures de transports de la métropole, NDLR) et il peut rivaliser avec la fréquentation des autres lignes, tranche Michel Labardin. Il faut désormais poursuivre les études en mode tram, expertiser et résoudre le problème de congestion sur les boulevards, ouvrir la concertation publique et rechercher la localisation des parcs de stationnement sur les boulevards. »
Harmonie cogestionnaire
Ses collègues édiles l’appuient sans réserve, à l’instar d’Alain Cazabonne, maire de Talence, selon lequel les questions de rentabilité ne sont pas si importantes :
« Le tracé nous convient à tous. Le TRI (taux de rendement interne, qui mesure l’impact socio-économique d’un projet, NDLR) est devenu le nouveau veau d’or. Si on en avait tenu compte lors des premières phases de construction du tramway, on ne serait pas allé à Bacalan et sur la rive droite. »
Les élus des villes concernées ont presque tous apporté vendredi leur soutien enthousiaste à ce nouveau tram, avec pour principale angoisse que le prolongement de la ligne D vers Saint-Médard (dont la réalisation n’est au passage pas non plus actée) ne devienne prioritaire.
Quelques notes dissonantes se sont toutefois discrètement fait entendre dans cette belle harmonie cogestionnaire. L’ancien président (PS) de la CUB, Vincent Feltesse s’est interrogé sur les coûts :
« C’est le plus gros investissement qui serait jamais entrepris, avec les contraintes financières que l’on sait. Pour mémoire, la phase 1 du tramway, c’était 400 millions d’euros. C’est un projet de même ampleur que les quais, voire supérieur en terme d’impacts, mais avec des effets d’évitement par les automobilistes qui peuvent être très négatifs. »
Pour Gérard Chausset, « on voit bien que le niveau d’étude est insuffisant, qu’on est dans l’aléatoire » :
« Je n’ai aucun a priori sur la desserte en Gradignan en tram si elle est justifiée, mais c’est essentiellement les boulevards qui emmènent le gros potentiel de fréquentation. Or le passage par les boulevards risque de compliquer ce dossier. Décorrélons la partie Gradignan-Talence-CHU de celle des boulevards si voulez que le tram arrive rapidement à Gradignan, cela nous permettrait de réfléchir sur les boulevards dans leur intégralité », et pas sur 40% d’entre eux (la partie nord ouest, entre Chaban et Cenon).
Fin de non recevoir d’Alain Juppé, président de la métropole :
« Déconnecter Gradignan Pellegrin de la ligne des boulevards est une très mauvaise idée, cela fragiliserait la rentabilité du projet. En outre, le bouclage des boulevards est prévu dans le SDODM. »
Mais sa réalisation commence fort à ressembler à la quadrature du cercle.
Compte rendu de Sud Ouest par Denis LHERM
3 Gradignan-Cenon : ça baisse
Autre sujet discuté hier, le projet de liaison tramway entre Gradignan, Talence, le CHU de Pellegrin, les boulevards de Bordeaux, le pont Chaban et la gare de Cenon. Annoncé à 500 M€ en 2015, il vient de baisser à 413 M€ grâce à des « optimisations ». Par exemple la création d’une fourche avec une branche Talence et une Gradignan, qui évite la construction d’un pont à 17 M€. On reste très loin de l’objectif coût affiché par la Métropole en 2015 (350 M€), mais on s’approche de quelque chose de plus présentable. D’autant que la fréquentation attendue est jugée bonne (73 000 voyageurs/jour). Mais il y a un écueil : le passage du tram sur les boulevards. Un sacré défi en terme de circulation. « Entre Pellegrin et Ravezies, la congestion automobile augmenterait de 57 % », reconnaît Alain Juppé. Autre souci, souligné tant par Vincent Feltesse que par Gérard Chausset : cette ligne ne couvre que la partie nord de boulevards. Quid du sud, qui se retrouverait sans réseau performant, alors qu’on va bientôt lancer la construction du pont Jean-Jacques-Bosc ?
Article de Patrick FAURE Sud Ouest
Le projet de tramway enfin en droite ligne
Publié le
07/02/2017 à 3h39
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Si ligne de tramway il doit y avoir, les maires se sont cette fois mis d’accord sur son tracé, par le cours de la Libération, avec une fourche vers le quartier de Thouars.
patrick Faure
p.faure@sudouest.fr
Une ligne de tramway, le maire de Gradignan en rêve depuis plusieurs années. Michel Labardin étant, depuis, devenu vice-président de Bordeaux Métropole en charge des transports de demain, c’est un sujet auquel il consacre beaucoup d’énergie. Mais le président du Conseil métropolitain, Alain Juppé, avait posé un préalable : que les maires de Gradignan et de Talence, membres de sa majorité dans l’agglomération, se mettent d’accord sur le tracé reliant leurs communes.
Rappelons qu’Alain Cazabonne, le Talençais, voulait absolument un détour par le quartier de Thouars, Michel Labardin souhaitant pour sa part un passage par Gradignan-Favard. Cela conjugué, on rallongeait le parcours et s’imposait la construction d’un pont d’un coût de 17 millions d’euros !
Enfin d’accord
Depuis la dernière réunion du Conseil métropolitain, fin janvier, les deux maires se sont officiellement accordés sur un nouveau choix, initié par Michel Labardin : à savoir, la réalisation d’une ligne en fourche, depuis le Creps (Centre d’éducation populaire et de sport) vers Thouars. C’est simple, encore fallait-il y penser.
Alain Cazabonne s’en réjouit : « Nous nous sommes mis d’accord et avons acté le principe de cette étude, par Thouars. C’est une solution pour une meilleure fréquentation et un meilleur coût, en maintenant une ligne directe par le cours de la Libération. Avec un terminus après la piscine et un passage toutes les 15 minutes ». Le premier magistrat talençais ajoute : « Cela pourrait être aussi un BHNS (bus à haut niveau de service) depuis le Creps jusqu’à Thouars, avec un passage toutes les cinq minutes. Le bus toutes les cinq minutes, c’est mieux, mais cela entraîne une rupture de charge. Mais il est vrai qu’il n’y a que 5 000 habitants à Thouars et qu’il vaut mieux mettre trois fois plus de fréquence là où il y a trois fois plus d’habitants, vers Gradignan. »
Tracé idéal
L’élu talençais tient toutefois à rappeler la nécessité d’être attentif à ne pas surcharger la sortie 16 de la rocade. « Tout cela, bien sûr, ne pourra être mis en œuvre avant le prochain mandat ! »
« C’est une étape importante que nous avons franchie avec cet accord entre les maires », commente Michel Labardin. Ce nouveau tracé est idéal, selon lui : « Les études montrent que c’est très pertinent, avec l’économie de construction d’un pont et d’un détour entre nos communes, pour mieux desservir Thouars à budget équivalent, donc avec une rentabilité meilleure. »
Cela doit maintenant permettre « de lancer les dernières études pour étudier la résorption de la congestion sur les boulevards, avec un tramway à double sens et deux voies pour les véhicules ». Et bien sûr, affiner l’enveloppe de l’investissement ainsi que sa rentabilité. Cela avant la concertation puis l’enquête publiques sur les communes concernées. L’élu gradignanais confirme qu’il ne voit que des avantages à cette ligne circulaire « qui créera des connexions avec les lignes existantes ».
Le réseau entre Talence et Gradignan doit donc, depuis Arts et métiers, suivre le cours de la Libération par le Creps puis Bordeaux Sciences-Agro, avant l’échangeur 16. Cet échangeur à quatre voies routières en conserverait deux. L’idéal étant alors de trouver un parc-relais près de là.
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