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Sud Ouest aborde la délicate question de la Présidence du futur Conseil Départemental de Gironde. En effet le départ de Philippe Madrelle laisse un vide…
Deux noms sont évoqués : Christine Bost, Maire d’Eysines et Jean-Luc Gleyze élu de Captieux défini comme le représentant du monde rural.
D’abord il y aura une élection et qui sait aujourd’hui si le Conseil Départemental sera toujours aux mains des socialistes et de la Gauche ?
Ce sujet me permet d’intervenir sur un point et de faire une proposition.
Si Christine Bost accède à la présidence, qu’en sera-t-il du cumul des mandats ?
Maire d’Eysines, Vice Présidente de la Métropole et Présidente du Conseil Départemental, quel mandat lâchera-telle ?
On est en droit de penser qu’une telle charge nécessite un d’allègement des responsabilités électives.
Pour commenter cette situation, je ferai une proposition !
- pourquoi ne pas proposer un binôme présidentiel, une « co-présidence » ?
Nous serions dans le droit fil et l’esprit de cette élection qui institue des binômes par canton.
Pourquoi pas un binôme pour la Présidence ?
Elle aurait l’atout de la modernité car elle permettrait de sortir du phénomène de « présidentialisation » qui personnalise à outrance la fonction politique du Président. Elle pourrait avoir un caractère exploratoire et novateur de partage du pouvoir. D’autre part cette situation permettrait de répondre à la problématique rural/urbain, homme/femme.
Même si cette proposition peut paraître iconoclaste et compliquée sur le plan juridique et politique car non prévue par les textes, elle pourrait être mise en œuvre dans les faits !
Alors chiche !
Gérard CHAUSSET
Succéder à l'emblématique "patron" de la Gironde, qui ne se représente pas, n'est pas facile
RCHIVES GUILLAUME BONNAUD
« Mon envie était intacte d'y aller encore », a déclaré Philippe Madrelle lors de ses derniers vœux en tant que président du Conseil général de la Gironde. Néanmoins, a-t-il reconnu, il s'est rangé à l'idée qu'il fallait passer la main.
Une page d'histoire est en passe de se tourner dans le département. D'abord, du fait de la réforme territoriale (on passera de 63 à 33 cantons avec des binômes mixtes qui seront élus dans une assemblée baptisée conseil départemental), ensuite, parce que Philippe Madrelle ne présidera plus aux destinées du département. Pour sa première élection, il fut le plus jeune président de Conseil général en 1974, il avait 38 ans. Il a été réélu 11 fois à cette fonction. La décision est prise, ce qui n'empêche pas Philippe Madrelle : « de ne pas raccrocher les gants ». Il reste sénateur de la Gironde. Et à en croire son agenda bien rempli, il va labourer le terrain, défendre son bilan et tracer quelques perspectives.
Mais pour qui ? C'est la question que tout le monde se pose, car prendre sa succession après une séquence départementale qui se déploie sur plus d'une génération, n'est pas une mince affaire. Il semble que le Girondin ait fait sienne cette maxime reprise à l'envi, dont on doit la paternité au Béarnais André Labarrère, l'ancien ministre et maire de Pau : « Le destin des dauphins, c'est de s'échouer sur les plages. » Aussi, a-t-il pris soin de ne pas en désigner. Et l'air de rien, de mener la campagne qui démarre (1).
Prime aux quadras
Car il en va des successions politiques comme des courses de chevaux. On spécule beaucoup, on donne des favoris, on identifie des cracks et même de vieux chevaux sur le retour qui se verraient bien coiffer le peloton au poteau. Autant d'éléments qui n'échappent pas à Philippe Madrelle rodé aux réflexes pavloviens de la politique. Au cours de ses vœux, il a bien pris soin de ne citer personne. Il fallait lire entre les lignes pour voir en direction de qui son cœur balance. Encore qu'en politique, la raison prévaut. C'est pourquoi, il a rappelé que le résultat d'une élection n'était connu qu'au soir du scrutin.
Néanmoins, il a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d'un changement de génération rendant un hommage appuyé aux quadragénaires. Et il s'en trouve deux qui occupent une fonction clé dans le dispositif électoral socialiste puisqu'ils ont été désignés porte-parole. Deux quadragénaires que des bruits de couloirs donnent comme possibles présidentiables. Christine Bost, la maire socialiste d'Eysines et vice-présidente de Bordeaux Métropole - une urbaine donc - et vice-présidente chargée de la mobilité durable, transports et intermodalité au Département où elle a été élue pour la première fois en 2001. L'autre potentiel successeur est un homme qui affiche un profil plus rural : Jean-Luc Gleyze, conseiller général de Captieux depuis 2004. Il occupe les fonctions de vice-président chargé de l'aménagement économique solidaire. Il y a de fortes probabilités qu'à condition que le PS remporte le scrutin de mars prochain, l'un ou l'autre puisse s'asseoir dans le fauteuil laissé libre par Philippe Madrelle.
X. S.
(1) Le scrutin aura lieu les 22 et le 29 mars prochains.
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