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L’extinction partielle de l’éclairage public entre 1 h 30 et 5 heures du matin démarrera le 15 septembre.
Mérignac connaîtra une extinction limitée de l’éclairage public à compter du 15 septembre. Alain Anziani en a fait l’annonce lundi soir, en conseil municipal. Sachant que cette information municipale ne donnait pas lieu à un vote.
Deux raisons essentielles ont été avancées. Tout d’abord, le black-out dans les rues de la ville permettra des économies d’énergie substantielles. « 170 000 euros par an, chiffre le maire, soit 19 % de la facture d’électricité. Même si tout cela n’est pas à prendre à l’euro près. »
La deuxième justification touche à la protection de l’environnement. « Nous connaissons tous les effets de la pollution lumineuse sur la faune et la flore, les émissions de gaz à effet de serre engendrées. »
Quand le tram ne circule pas
Les coupures sont déjà en application sur le territoire de la métropole, notamment au Taillan-Médoc et à Pessac (1). Précision importante, cette disposition interviendra uniquement pendant la période où le tramway ne circule pas, soit de 1 h 30 à 5 heures du matin. « On va renforcer la signalisation afin que les gens soient bien informés », a prévenu Alain Anziani.
À ceux qui craignent une recrudescence de la délinquance (agressions et cambriolages) aux heures les plus obscures, l’édile oppose cette donnée statistique : « En France, 80 % des cambriolages sont commis en journée. C’est dire si leurs auteurs préfèrent le jour. »
Au nom de l’opposition, Philippe Briant s’est félicité de cette initiative « allant dans le sens d’une réduction de l’empreinte énergétique de la ville ». Avant de regretter sa mise en œuvre tardive. Selon lui, ce projet aurait pu être glissé dans le troisième plan d’actions de l’Agenda 21. « D’autant que nous avions soulevé la question. »
Il a regretté le pas de côté, à l’époque, de l’adjoint à la transition énergétique (Gérard Chausset). Et d’ajouter sur un ton plus ironique à l’adresse de la majorité : « Faut-il voir un lien entre votre communication et l’annonce faite par notre voisin Pessac d’appliquer l’extinction sur son espace public ? Mais cette coïncidence est certainement fortuite… À moins que cela ne soit le signe d’un relâchement en matière de développement durable. »
Pas de course avec Pessac
Ciblé, Gérard Chausset a rétorqué que « Mérignac n’était pas dans une course avec les autres villes ». Puis il a évoqué des « préalables techniques » à régler avant d’appuyer sur l’interrupteur (2). À ce stade, seule la place Charles-de-Gaulle (centre-ville) devrait être épargnée par les coupures afin de préserver l’efficacité de la vidéosurveillance. De leur côté, les élus communistes ont sollicité une votation citoyenne sur le sujet… restée sans suite. Pour les écologistes, Jean-Claude Pradels a accueilli favorablement la réduction de la pollution visuelle « qui permettra enfin de voir les étoiles ».
(1) Saint-Médard-en-Jalles est aussi dans cette démarche. À compter du 1er septembre, Eysines coupera à son tour l’électricité la nuit, de 1 heure à 5 heures. (2) S’agissant des préalables techniques concernant notamment la zone aéroportuaire, il a fallu par exemple séparer certains réseaux qui étaient raccordés à l’éclairage public. En outre, des horloges astronomiques ont été installées là où il y avait encore des capteurs de luminosité pour programmer les allumages et extinctions.
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