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La desserte de la zone aéroportuaire est un des aspects de l’amélioration de la mobilité sur l’agglomération. ©
Olivier delhoumeau
La présentation du rapport d'activité 2014 de Bordeaux Métropole a donné lieu à une série d'interventions, certaines débordant allègrement sur l'actualité de l'année en cours.
Premier à dégainer, le maire a évoqué le double phénomène de métropolisation et de mutualisation. « Ce processus est largement engagé dans le calendrier fixé initialement », a affirmé Alain Anziani. « Aujourd'hui, 15 communes membres sur 28 sont dans une démarche de mutualisation. Cela représente près de 75 % de la population de l'agglomération. »
Le tramway vers l'aéroport
Des transferts de services vont générer des mouvements de personnel. Ainsi, le nombre d'agents métropolitains doit passer de 3 000 à 5 000 à compter du 1er janvier 2016. « Les deux tiers proviendront de Bordeaux. Sur le tiers restant, 211 des 1 300 agents de Mérignac bénéficieront de ce statut. » Cette évolution ne signifie pas à ses yeux « un abandon des prérogatives » de la ville mais une simple mise en commun de services. « Ce changement suscite contestation et inquiétude. Toutefois, je constate que 98 % des personnes à qui on a proposé un poste à la Métropole l'ont accepté. »
Autre élément souligné : l'opération d'intérêt métropolitain centrée sur la zone de l'aéroport et de Bordeaux Aéroparc. « C'est la première action de cette nature en France et elle concerne Mérignac, Le Haillan et Saint-Médard-en-Jalles. » À la manière des opérations d'intérêt national, « cet outil va nous permettre d'avancer plus vite » dans le développement de l'industrie ASD (aéronautique, spatial et défense).
Depuis quinze ans, la commune enregistre un rythme de 1 000 emplois créés par an. Et cette tendance devrait se poursuivre jusqu'en 2030. « À condition de faire preuve de vigilance. Car ce magnifique territoire économique peut être menacé d'asphyxie et de mort si nous ne réglons pas la question de la mobilité », tempère l'élu.
Pour lui, le salut passe par le développement des transports en commun, notamment l'amélioration de la desserte de la zone aéroportuaire. Deux scénarios se détachent actuellement : le BHNS optimisé et le tramway depuis les Quatre Chemins. La réduction du coût de construction de 20 à 14 millions d'euros du kilomètre favorise la rentabilité d'une telle infrastructure. Quatre stations verraient le jour dans cette hypothèse : Mérignac Soleil, Lapeyre, Cofinoga et Hall B de l'aéroport. Reste que dans l'esprit d'Alain Anziani, des aménagements routiers seront également nécessaires. « Il ne faut pas opposer mais conjuguer les moyens de transport. »
Parent pauvre de la mobilité
De son côté, Gérard Chausset (EELV) a égrené les avancées enregistrées en 2014 et 2015 : inauguration des extensions des lignes A, B et C, création des terminus partiels, acquisition de nouvelles rames, lancement des études sur la desserte de la zone aéroportuaire, etc. « Le nombre de voyages est en progression ; le VCub a augmenté de 5,7 % en 2014. Et depuis septembre, la fréquentation des stations de tramway sur l'extension mérignacaise a augmenté de 45 %. » Il pointe cependant un gros point faible : les liaisons douces, « parent pauvre de la Communauté urbaine », qui ont besoin d'une « stratégie ambitieuse pour redresser la barre. »
Au nom du groupe communiste, Claude Mellier estime qu'il ne sert à rien de prolonger des lignes à l'infini, si les circulations transversales demeurent difficiles. Et l'élue de relancer l'idée de revitalisation de la ligne ferroviaire de ceinture. « Nous continuerons à mener ce combat », a-t-elle assuré, expliquant qu'il fallait envisager ce dossier en termes de complémentarité avec les transports en commun. « Au risque sinon de se retrouver dans une situation de thrombose qui marquera particulièrement notre ville. »
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