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GROUPE DES VERTS
Bordeaux, le 5 septembre 2007
Monsieur Xavier DARCOS
Ministre de l’Education Nationale
Objet : Formation des apprentis réparateurs de cycles
Monsieur le Ministre,
Suite au courrier envoyé à votre prédécesseur le 5 janvier dernier, et resté sans réponse, je me permets de revenir vers votre Ministère afin de vous alerter sur la problématique de la formation professionnelle de mécanicien cycles et cyclomoteurs.
MM. Noël MAMERE et Michel SAINTE MARIE, députés de Gironde, vous ont d’ailleurs tous deux adressé une question écrite sur ce sujet.
La formation de mécanicien de cycles, dispensée de longue date dans les CFA et les lycées professionnels, était jusqu’à il y a deux ans sanctionné par un diplôme reconnu par l’Education nationale, en l’occurrence le CAP. Ce diplôme regroupait la formation de mécanicien pour les cycles, les cyclomoteurs et les motocycles.
S’il est vrai que l’on a pu constater que la partie cycle n’était pas toujours véritablement enseignée dans certains lycées et certains CFA et que l’on a pu noter une certaine désaffection vis-à-vis de cette partie de la formation, sa suppression pure et simple engendre cependant un certain nombre de difficultés à court terme, notamment la disparition du métier de réparateur de vélos. Les professionnels, et même les enseignes de la grande distribution, se plaignent d’ailleurs déjà de leurs difficultés à trouver du personnel qualifié tandis que l’usage du vélo prend de l’ampleur.
Face à cette décision de l’Education nationale, les professionnels, dans le cadre de la FNCRM et avec l’ANFA, ont mis en place un certificat de qualification professionnelle (CQP). Mais cette solution est inégalement diffusée sur le territoire national. Si bien qu’aujourd’hui, le constat est le suivant : il n’y a plus réellement de formation de réparateur de vélos dans notre pays.
Cette situation quant à une profession appelée à se développer dans les années à venir ne permet plus aux jeunes d’acquérir des qualifications professionnelles dans ce domaine et constitue une menace de disparition du métier de vendeur/réparateur de cycles, métier qui représente une activité de commerce de proximité.
A mon sens, il est tout à fait dommageable que la formation reconnue par un diplôme de l’Education Nationale ait été supprimée. Si les professionnels sont conscients de la nécessité de faire évoluer cette formation, il est cependant indispensable qu’une reconnaissance de cette filière de formation soit mise en place afin que des apprentis ou des jeunes puissent se former dans toutes les régions et les départements dans les CFA et les Lycées.
Tandis que l’usage du vélo progresse dans les centres urbains, qu’il fait l’objet de nombreuses publications sur ses bienfaits, notamment pour la santé, et qu’il apparaît comme un moyen intelligent de se déplacer en ville et un remède pertinent contre la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, n’y a t- il pas comme un non-sens de ne pas promouvoir la formation des jeunes à la réparation de cycles ?
Aussi, nous comptons sur vous, Monsieur le Ministre, pour réunir rapidement les partenaires de ces professions afin que la formation de réparateur de cycles soit de nouveau introduite dans les référentiels des formations proposées, ou que du moins le certificat de qualification professionnelle soit reconnu par l’Education nationale.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de mes salutations distinguées.
Gérard CHAUSSET
Vice Président de la Communauté
Urbaine de Bordeaux
Adjoint au Maire de Mérignac