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La chasse au gaspillage alimentaire à la cantine

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L’école du Parc a été retenue comme site pilote pour lutter contre les déchets de repas. Une table de tri équipera bientôt le restaurant scolaire .
Olivier Delhoumeau
L’école du Parc a été retenue pour participer cette année à une campagne de lutte contre le gaspillage alimentaire. Cette démarche découle du plan d’action zéro déchet adopté en 2017 par Bordeaux Métropole, lequel accorde une place importante à cette problématique. Il faut dire que l’enjeu n’est pas négligeable : le gaspillage alimentaire représenterait annuellement plus de 11 000 tonnes de déchets produits sur le territoire métropolitain.
Sans attendre la signature de la convention avec Bordeaux Métropole, le dispositif mérignacais a démarré par une réflexion pédagogique avec les enfants de l’école. Le projet prévoit, en outre, la formation d’un référent communal en matière de gaspillage alimentaire, la mise en place d’outils de sensibilisation à destination du personnel et des ateliers dédiés aux enfants.
Pesées de restes alimentaires
Autre déclinaison concrète, la cantine de l’établissement sera bientôt équipée d’une table de tri. « Elle sera utilisée par tous les enfants, y compris ceux du centre de loisirs, soit 360 personnes. Elle facilitera la prise de conscience. Les élèves pourront répertorier les catégories d’aliments, voir comment on peut recycler les restes par le biais du compostage », détaille Monique Poitreau, conseillère municipale déléguée à la vie scolaire. Même si l’objectif premier reste la réduction de la quantité de déchets jetés à la poubelle. Comment cela sera-t-il évalué ? « Par des pesées de déchets prévues en début et en fin d’opération. On mesurera les écarts sur des repas de même composition », précise Monique Poitreau, persuadée que ce thème trouvera un écho favorable auprès des enfants du primaire. Le premier repas test avec pesée aura lieu ce mois-ci.
Un bilan sera réalisé en juin, au terme de l’action sur le site pilote de l’école du Parc. Si l’expérience est concluante, un déploiement sur les autres établissements mérignacais sera envisagé, à raison de quatre ou cinq écoles par an.
Le Sivu pointé par des élus
La signature de la convention avec Bordeaux Métropole était au menu du Conseil municipal du 19 décembre. Ce jour-là, Joël Girard (PCF) et Gérard Chausset (écologiste LREM) avaient pointé le rôle du Sivu de Bordeaux-Mérignac, lequel fabrique et livre les repas sur 210 sites des deux villes, dont les écoles primaires (1). « Une entité comme celle-ci est-elle toujours le bon choix quand on parle de plus en plus de qualité gustative ? » s’était interrogé l’élu communiste. Gérard Chausset avait enfoncé le clou : « Je ne dis pas que le Sivu est la cause de tout, mais il ne peut être exempt du débat. Bordeaux ayant le projet d’augmenter sa capacité, on peut se demander si Mérignac a toujours sa place dans ce syndicat. »
Tout en défendant à son tour le principe de remise en cause permanente, Marie Récalde, adjointe au maire, avait nuancé la critique en rappelant l’implication des responsables de la cuisine centrale en matière de communication avec les parents ou de fourniture d’aliments bio. Sachant que le Sivu est également partie prenante dans l’opération zéro déchet menée à l’école du Parc.
(1) Sivu signifie syndicat intercommunal à vocation unique.
 

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