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Intervention sur le rapport du transport public 2009 année charnière entre VEOLIA et KEOLIS

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Conseil de CUB du 25 juin 2010
Intervention de Gérard Chausset
Rapport d’activité Transports
En ce qui concerne les transports en commun, 2009 est un millésime un peu particulier
puisqu’il s’agit d’une année de transition avec le passage de relais entre 2 délégataires.
Certains craignaient que cette transition ne mette en péril la continuité du service public et
ne s’opère dans la douleur, tant techniquement que socialement.
Finalement, aucune catastrophe n’est à déplorer et le transfert s’est avéré plutôt
réussi (mis à part quelques petits ajustements à l’image de la question du transfert des
logiciels). On enregistre d’ailleurs une fréquentation en hausse de 4,5%. On peut donc
globalement saluer la réactivité et la mobilisation des services de la CUB et de Keolis qui
ont su mener à bien cette transition.
2009 a également été l’année de la concertation sur le projet de nouveau réseau de
bus. Ce dernier est largement plébiscité par les usagers comme en témoigne les premiers
éléments de bilan. Certes, il nous faudra faire le point secteur par secteur, mais
globalement cette opération risquée de remise à plat du réseau a été réussie.
A la lecture de ce rapport d’activité, deux points de vigilance demeurent néanmoins,
qui tous deux résultent en grande partie du passif de Veolia :
1) Le retard important accumulé par Veolia sur les dettes fiscales et sociales (13M€
soit plus de 30 000 heures de travail que l’ancien exploitant devait à ses salariés) n’a
pas facilité la situation financière et la gestion de Keolis en 2009. Même si Keolis a reçu
leur règlement intégral par Veolia, le nouveau délégataire n’a pas encore réussi à
apurer ces dettes sociales. Ceci, ajouté aux conséquences financières (1,4M€) des
négociations salariales opérées par Veolia en début d’année 2009, pèse sur le bilan
financier des 8 mois d’activité de Keolis en 2009.
2) Le taux de fraude est en progression et atteint un niveau évalué à 15,1% (il était de
10,6% en 2008). Si l’on y ajoute les 11,6% de taux de non-validation, c’est donc ¼ des
usagers du réseau qui ne sont pas dans le respect des règles. Là encore, il s’agit en
grande partie du passif laissé par Veolia qui n’a pas rempli sa tâche en laissant filer
le taux de fraude pendant de longues années tandis que la CUB ne faisait pas preuve
d’une vigilance suffisante sur ce point. Le nouveau délégataire s’est engagé à faire
descendre le taux de fraude à 7% dès 2011. C’est un des engagements forts du contrat
sur lesquels la CUB devra être vigilante.
Pour conclure, Keolis doit donc désormais se retrousser les manches pour atteindre les
objectifs sur lesquels il s’est engagé. Mais la CUB doit également assumer pleinement son
rôle de partenaire et de contrôle pour que les objectifs du contrat soient atteints.
D’ores et déjà, nous pouvons nous donner RDV dans un an, ici même, pour l’examen du
rapport d’activité 2010 qui sera l’occasion de tirer un premier bilan de la nouvelle DSP mais
également un bilan de l’efficacité du nouveau réseau.

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