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Implantation de Thales : Les élus verts réclament davantage de garanties Neuf bâtiments sur un terrain de 16 hectares

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Article de Sud Ouest par O.Delhoumeau. L’enquête publique portant sur l’arrivée de Thales à Mérignac est achevée depuis hier. Le groupe écologiste à la CUB souligne quelques points à améliorer.

Ces derniers temps, les avis d’enquête publique ont fleuri le long L'enquête publique relative à l'implantation du groupe Thales à Mérignac s'est achevée hier. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le dossier consultable en mairie n'a pas inspiré les visiteurs. Le registre n'a récolté que deux contributions.

La première est l'œuvre d'un habitant de la ville voisine de Martignas-sur-Jalle. Michel Gentil rappelle que l'arrivée de l'industriel (2 300 salariés annoncés) dépend de la création, dans le même secteur, d'une voie nouvelle (déviation de l'avenue Marcel-Dassault), entre le giratoire des Girondins de Bordeaux omnisports et le chemin du Vert Castel (lire ci-dessous). En l'occurrence, ce projet routier fait l'objet d'une enquête publique parallèle.

De la précipitation

Cette concomitance des procédures laisse l'observateur martignassais perplexe. Car selon lui, il aurait mieux valu attendre l'obtention de la déclaration d'utilité publique (DUP) pour la nouvelle route, avant d'activer le dossier Thales. Au lieu de quoi, « on met la charrue avant les bœufs », écrit-il.

Ce fait ne prouve qu'une chose à ses yeux : une certaine précipitation à vouloir construire un ensemble immobilier en zone humide.

Également contributeur sur le dossier d'enquête de la déviation, Michel Gentil doute que la future route puisse améliorer les déplacements dans un secteur saturé aux heures de pointe. Il déplore, entre autres, la création de trois giratoires supplémentaires sur le tronçon envisagé. Sachant que le trafic de l'avenue Marcel-Dassault atteint 24 000 véhicules par jour.

Les autres remarques émanent du groupe Europe Écologie-Les Verts (EELV) à la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), présidé par Gérard Chausset. Cette formation politique affirme accueillir favorablement le projet de regroupement des deux sites de la société Thales à Mérignac (lire par ailleurs). Notamment parce qu'il permettra de réduire les déplacements au cœur d'un Aéroparc concentrant un tissu aéronautique dense.

S'il prend acte des efforts affichés en matière de protection de la nature, EELV signale cependant plusieurs points à améliorer.

Le premier touche à la compensation des zones humides appelées à disparaître du fait des constructions. Cette mesure ne sera pas appliquée sur place mais à Bruges, sur une vingtaine d'hectares bordant une réserve naturelle. De la même façon, le boisement compensateur proposé ne verdira pas Mérignac mais le territoire de Lacanau.

Une réserve foncière en l'état

Fort de ce constat, EELV demande à la CUB et aux services de l'État d'imposer à Thales la conservation d'une réserve foncière d'environ deux hectares, gardée sous le coude pour une éventuelle extension. Cette parcelle servirait de « zone tampon » avec les terres où prospère un papillon, le fadet des laîches. « Elle aurait aussi pour vertu de limiter les modifications de l'écoulement des eaux, sachant qu'il y a une remontée de nappe. »

S'agissant du plan de gestion des zones humides, l'entreprise entend s'engager sur trente ans. Trop court, selon les écologistes qui font valoir l'impact irréversible de son installation. Pour eux, le groupe électronique doit s'impliquer sur la durée entière de sa présence.

En outre, les élus verts revendiquent la création d'un plan guide transversal de la biodiversité, afin de préserver un corridor écologique identifié. Et ne souhaitent pas céder sur la qualité des transports publics au sein d'un Aéroparc censé accueillir à terme 10 000 emplois. « Des modes alternatifs à la voiture seront essentiels », soulignent-ils, appelant de leurs vœux trois choses : une étude d'accessibilité d'ensemble du secteur, un plan de déplacements interentreprises, un couloir de bus et des circulations douces sur la déviation.

L'enquête achevée, il appartient désormais au commissaire-enquêteur de rédiger ses conclusions et de les adresser au préfet.

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