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4 septembre 2010 06h00 | Par OLIVIER DELHOUMEAU 0
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Chausset sort du bois
L’adjoint au maire Gérard Chausset se lance dans la bataille sur le canton de Mérignac 2. Le candidat des Verts fait alliance avec Dany Neveu .
Le tandem estime qu’il faut revoir le fonctionnement de la rocade et réserver la troisième voie aux véhicules à occupants multiples. PHOTO THIERRY DAVID
C’est du QG bordelais des Verts, rue Chai-des-Farines, que Gérard Chausset a annoncé hier sa candidature dans le canton de Mérignac 2, renouvelable en 2011 (1). Dany Neveu, sympathisante d’Europe Écologie, sa suppléante pour cette élection, était à ses côtés (2).
D’emblée, l’adjoint au maire de Mérignac a souligné que leur désignation était validée depuis le 13 juillet par les instances départementales. Le tandem est censé incarner le rassemblement entre les deux mouvances.
Déficit de représentativité
En se dévoilant maintenant, l’élu local entend lancer rapidement sa campagne. « Mérignac 2 est le plus gros canton renouvelable après celui d’Audenge, avec 45 000 inscrits. C’est un territoire difficile parce que partagé entre la CUB et le hors CUB. Il comprend la moitié de la population de Mérignac et deux autres villes : Martignas et Saint-Jean-d’Illac. Certes, il n’est pas homogène mais il existe des liens. » Le candidat reconnaît encore que le conseiller général sortant, le socialiste Jacques Fergeau, par ailleurs maire de Saint-Jean-d’Illac, est bien implanté.
S’agissant de l’assemblée départementale, Gérard Chausset soulève de grosses « lacunes » en matière de représentativité. « Sur les 63 conseillers actuels, il n’y a que huit femmes et aucun écologiste. La plupart sont des socialistes avec une moyenne d’âge canonique. »
Et d’égratigner au passage le président Philippe Madrelle, candidat à sa propre succession à l’âge de 73 ans. Le renouvellement du personnel politique est donc, selon lui, une nécessité.
On le sait, le poids de la réforme sur les collectivités territoriales plane sur ce suffrage. À ce sujet, l’élu mérignacais a rappelé la position de son parti. « Nous la combattons aux côtés de nos amis socialistes. Pour autant, nous ne sommes pas pour le statu quo. La critique ne fait pas un projet. Le Conseil général est une collectivité très inégalitaire. Tandis que des cantons comme Pellegrue ou Captieux rassemblent 2 000 inscrits, d’autres atteignent la barre des 40 000. C’est clair, cette institution ne correspond plus aux attentes des citoyens. »
Un aéroport exemplaire
Les préoccupations liées à l’emploi, au social et à l’écologie seront au centre de leur campagne. Si le dossier Ford concerne Blanquefort, « il touche aussi des familles du canton de Mérignac 2. Nous soutiendrons les salariés ».
Concernant l’aéroport, autre sujet de discorde, « nous ne sommes pas pour sa fermeture. Notre position n’est pas ayatollesque. Nous reconnaissons le lien historique entre ce territoire et l’aéronautique. Mais l’aéroport doit être exemplaire, tant en termes de lutte contre les nuisances aériennes que sur le rejet des eaux de ruissellement ».
De son côté, Dany Neveu a insisté sur la nécessité de respecter les citoyens. « On peut éviter le survol des bourgs de Martignas et Saint-Jean-d’Illac. Pour cela, il suffit de modifier les procédures. »
(1) Il s’agit de sa cinquième participation aux cantonales, trois fois dans le canton de Mérignac 1 et deux fois dans celui de Mérignac 2.
(2) Pharmacienne de formation, Dany Neveu est très impliquée dans la vie associative de Saint-Jean-d’Illac. Elle a participé au comité Bové, milité contre le grand contournement de Bordeaux. Elle est mobilisée aujourd’hui au sein des instances travaillant à la rédaction de la charte de l’environnement de l’aéroport.
Mérignac • Philippe Madrelle • environnement • CUB • Bordeaux rive gauche • Gironde