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DU MIEUX SUR LES BUS AU BURK

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0 novembre 2010 06h00 | Par Olivier delhoumeau 0 commentaire(s)

Mérignac
Du mieux sur les bus
La refonte du réseau des transports en commun n’a pas tout résolu dans le quartier. Les habitants attendent plus de Keolis.
Les usagers des transports en commun attendent encore des améliorations de desserte, notamment le dimanche. Photo O. D.
Les usagers des transports en commun attendent encore des améliorations de desserte, notamment le dimanche.

Presque neuf mois après la mise en place du nouveau réseau de bus dans la CUB, l’heure est au bilan. Lundi soir, au château du Burck, Gérard Chausset, adjoint au maire et vice-président de la CUB chargé des transports de demain, a livré les premiers enseignements aux habitants du Burck. Paul Chaperon, directeur de marketing chez Keolis, et Jean-Luc Monzat, responsable du secteur de Saint-Bruno, accompagnaient l’élu à ce conseil de quartier.

En préambule, Gérard Chausset a rappelé la philosophie générale de cette réforme. Objectif visé : mettre bus et trams au même niveau de service afin de créer un réseau unique… et non plus à deux vitesses. « Le remplacement de la ligne 50 par la Liane 1, la création de lignes transversales et l’arrivée du vélo en libre-service concrétisent des demandes de Mérignacais. » Pour autant, l’élu reconnaît l’existence de points faibles. « Ceux-ci devront figurer au bilan demandé par le président de la CUB », soutient-il.
Le VCub décolle au Burck

Le Burck est desservi globalement par quatre lignes : 23, 35, 42 et 48. La première est une ligne dite principale (Mérignac Fontaine d’Arlac-Pessac). Qui fonctionne du lundi au dimanche, avec une fréquence de passage toutes les 30 minutes. La Corol 35 propose un maillage intercommunal reliant plusieurs quartiers. La Citéis 42 offre a contrario une desserte intracommunale. Enfin, la Flexo 48 mixe du transport régulier avec du sur-mesure. « Le bus amène les gens vers Mérignac-Soleil où la zone aéroportuaire. Mais en montant, le voyageur indique précisément au conducteur où il souhaite aller », précise Paul Chaperon.

Très vite après son lancement le 22 février, le nouveau réseau a généré des réclamations pointant notamment le manque de complémentarité entre les lignes 23 et 42. Une première salve de changements d’horaires est intervenue en mai. Un deuxième ajustement a eu lieu en septembre. « On a fait en sorte qu’un bus de l’une ou l’autre ligne passe tous les quarts d’heure. Pour autant, ce cadencement est théorique. » Car les bus restent soumis aux aléas de la circulation. Autre nouveauté depuis la rentrée, les transports en commun ne s’arrêtent plus rue Saufrignon.

Le succès naissant de la station VCub au Burck a été également souligné. « Celle-ci a décollé en septembre. Cependant, les résultats ne sont pas encore extraordinaires. On a enregistré 180 emprunts ce mois-là contre 350 dans Mérignac-Centre. »

Des usagers continuent de déplorer l’insuffisance de l’offre en week-end ou pendant les vacances scolaires. Gérard Chausset en convient : « On note une dégradation du service public, surtout le dimanche. Cela fait partie des insuffisances à faire remonter. »

En retrait pendant les mouvements sociaux, la campagne de lutte contre la fraude va effectuer un retour en force.

Outre les fraudeurs sans ticket ni abonnement, cette campagne s’adressera aux abonnés en infraction. C’est-à-dire ceux qui oublient de valider leur titre de transport. Pourquoi cette attention particulière ? « Parce que c’est la règle, clame Paul Chaperon. La validation, c’est ce qui fait de vous un voyageur, adresse-t-il à la salle. Elle permet une reconnaissance de la personne. C’est aussi un geste d’équité auquel tout le monde doit se soumettre. »
Une nouvelle amende

Et Gérard Chausset d’ajouter : « La non-validation fausse le calcul de la fréquentation. Elle se traduit par des pertes réelles de recettes dans la mesure où le délégataire s’appuie sur les validations pour se faire rémunérer. » L’élu termine en annonçant qu’une amende est à l’étude afin de sanctionner les abonnés pris en défaut.

Selon Paul Chaperon, « le problème de la validation est une spécificité bordelaise. À Rennes ou Strasbourg, les usagers ne se posent pas la question », assure-t-il. L’enjeu est d’autant plus important que le réseau CUB affiche un des plus forts taux d’abonnés en France, avec 126 000 personnes.

Interrogé sur la cherté des transports en commun pour les jeunes, l’élu vert précise qu’il existe des formules d’abonnement attractives à 16 euros par mois, permettant de se déplacer sur toutes les lignes.

Mérignac · CUB · Bordeaux rive gauche · Gironde

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