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Le coût du gaz et de l’électricité. L’ouverture des marchés de l’énergie impose aux communes la mise en place d’une procédure pour l’achat d’énergie, de fournitures et de services. En effet, le mouvement de libéralisation en cours va avoir pour conséquence la disparition programmée des tarifs réglementés de vente pour l’électricité et le gaz. Cette disparition interviendra selon les cas en janvier 2015 ou janvier 2016.
Pour assurer ses besoins, la ville de Mérignac a fait le choix de la mutualisation. Jeudi, le Conseil municipal a validé le principe d’un rattachement au Syndicat départemental d’énergie électrique de la Gironde (ou Sdeeg) qui doit conduire un groupement de commande à l’échelle régionale.
Le groupe communiste s’est abstenu. « Cette délibération concerne un secteur vital de la société. Il représente une part importante dans le budget des collectivités et des familles », a expliqué Claude Mellier. L’élue a rappelé que la France bénéficiait depuis 1946 d’un secteur public de l’électricité. « Nous avons les tarifs les plus bas d’Europe pour les usagers domestiques. » Selon elle, la loi Nome, pour nouvelle organisation du marché de l’électricité, va effacer la notion de service public. « Les usagers vont dépendre de choix capitalistiques. Obtenir de meilleurs prix via le Sdeeg est une démarche louable, mais cela signifie la fin du service public national, de la péréquation tarifaire et des tarifs réglementés. » Gérard Chausset a réfuté l’idée selon laquelle le coût de l’énergie en France serait le moins cher d’Europe. « Car il faudra régler un jour le prix du démantèlement du nucléaire. Et ce sera forcément le contribuable qui paiera ». Pierre Girard a renchéri, parlant de « coup de bluff ». Puis il a contesté le principe de mise en opposition de la libéralisation du prix de l’énergie et du service public.
Le marché du samedi dans le centre-ville va s’étendre, courant juin, à la rue de la Vieille-Église et à la place du Maréchal-Leclerc. Un espace bio est annoncé.
Le marché de plein air du samedi devrait a priori s'agrandir au-delà de son périmètre actuel. Les élus du Conseil municipal ont voté jeudi une délibération en ce sens. Créé en 1985, ce rendez-vous hebdomadaire était jusqu'à présent circonscrit à la place Charles-de-Gaulle et ses abords immédiats, le long de l'avenue de l'Yser. Compte tenu du nombre important de commerçants non sédentaires, les élus ont validé, avant-hier, le principe d'une extension vers la rue de la Vieille-Église et la place du Maréchal-Leclerc (ou square de Verdun). Celle-ci interviendra dans le courant du mois prochain. Vêtements, disques vinyles
Vêtements, disques vinyles
La première voie, qui longe l'arrière de l'îlot 1 de la ZAC, sera réservée aux commerçants venant occasionnellement à Mérignac centre le samedi, ainsi qu'à un marché bio. Quant à la petite place, elle testera de nouvelles thématiques telles qu'un marché aux puces dédié à la vente de vêtements, une foire aux livres ou aux disques vinyles, un marché aux fleurs… L'opposition municipale a approuvé cet élargissement, « à condition qu'il n'engendre pas de concurrence supplémentaire pour les habitués », a souligné Hélène Delneste.
« Cette délibération vise justement à aider le commerce sédentaire, a répondu Jean-Michel Bertrand, conseiller délégué à l'artisanat et au commerce de proximité. En irriguant la rue piétonne de la Vieille-Église, les magasins de l'îlot 1 bénéficieront des chalands. »
Les occupants des emplacements à venir seront choisis selon des critères de cohérence. « Il n'est pas question de mettre un boucher en face de la boucherie ou un marchand de vin à côté de la cave. D'ailleurs, cette logique est déjà appliquée. »
Jean-Michel Bertrand a ajouté qu'une concertation avait été menée, via une commission paritaire, avec trois associations de représentants non sédentaires. « Tous les avis ont été écoutés. » En outre, l'élu se rendra sur place ce matin pour prendre le pouls des autres professionnels.
Des réseaux à adapter
Marie-Noëlle Vaillant a poursuivi la discussion en faisant part de son « dépit » relatif à l'affaiblissement supposé d'un autre marché, celui d'Arlac. « Il perd de plus en plus de commerçants et aussi, malheureusement, de clients. Envisagez-vous d'étendre cette prestation également à Arlac ? »
La question a fait sursauter Jean-Michel Bertrand et Gérard Chausset qui considèrent, au contraire, qu'Arlac conserve son dynamisme. Volontiers taquin, Gérard Chausset s'est demandé si l'observation de Marie-Noëlle Vaillant ne relevait pas d'impressions trop anciennes, datant de la période électorale. « J'y fais mes courses régulièrement », a rétorqué cette dernière.
De son côté, l'élu délégué au commerce de proximité a mis en garde contre les extensions tous azimuts des marchés de plein air. « Car s'il y a trop de vendeurs, le panier moyen par commerçant va diminuer. » Sachant que ce risque vaut aussi pour l'activité du centre-ville.
Avant l'application en juin du nouveau périmètre, la municipalité fera un comptage précis des emplacements à créer et engagera des travaux d'adaptation sur les réseaux d'eau et d'électricité. Étant entendu que l'aménagement définitif de la rue de la Vieille-Église se fera seulement après la construction l'îlot 4 de la ZAC.
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