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Bordeaux, le 23 Février 2006
Monsieur le Président de la
Communauté urbaine de Bordeaux
Objet : Renégociation du contrat de l’eau - Propositions de Lyonnaise des Eaux France
Monsieur le Président,
Dans le cadre de la procédure de négociation quinquennale du contrat de concession du service public de l’eau, vous avez bien voulu mettre à disposition des élus, pour consultation, le document de propositions que Lyonnaise des Eaux France a adressé à notre établissement.
Il ressort très clairement de l’examen de ce document que la stratégie du concessionnaire - et cela ne fait que confirmer ce que nous n’avons jamais arrêté de dénoncer depuis des années – diverge profondément avec les orientations et les préconisations du SAGE nappes profondes.
La proposition d’un projet d’études par le concessionnaire d’un pilote de traitement des eaux de surface, opérationnel fin 2007, prototype préfigurant la construction et l’exploitation d’une installation de traitement des eaux de surface telles que celles du Ciron, de la Garonne, du Canal latéral de la Garonne, de la nappe alluviale, ou des lacs de Bordeaux, révèle aujourd’hui officiellement cette divergence.
Or, si le SAGE nappes profondes, a pour objectif, d’une part, de préserver les nappes profondes et d’autre part, la recherche et l’exploitation de ressources alternatives de qualité, ces recherches se font dans un cadre public sous l’égide du SMEGREG en lien avec la Commission Locale de l’Eau, dont une des particularités est de placer son action dans un cadre solidaire vis-à-vis des autres collectivités. Les solutions proposées par Lyonnaise des Eaux France ne correspondent pas pour l’heure à des projets qui visent l’intérêt général.
Il semble ainsi que Lyonnaise des Eaux France souhaite prendre de vitesse les collectivités publiques. Son objectif à terme est de mettre en place une installation de traitement et de filtration de l’eau de surface à des coûts bien sûr très importants pour notre collectivité et par conséquent pour les usagers.
Aussi, dans ces conditions, il nous semble pertinent que l’avis de la Commission Locale de l’Eau soit sollicité rapidement sur la compatibilité d’un tel projet de traitement des eaux de surface avec le SAGE. D’autre part il serait également utile, dans un souci de transparence, de communiquer ces propositions aux associations d’usagers et de protection de l’environnement.
Dans l’attente d’une réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.
Gérard CHAUSSET
Vice-président de la Communauté Urbaine
Membre de la Commission Locale de l’Eau