Soumis par admin le
8 décembre 2016
Communiqué de presse
Pic de pollution : les élus écologistes de Bordeaux Métropole demandent des mesures d’urgence.
Une grande partie de la France subit depuis plusieurs jours un épisode historique de pollution aux particules fines.
Dans le sillage de Paris, Lyon ou Grenoble, notre agglomération est désormais concernée, AIRAQ ayant déclenché une alerte pollution hier en Gironde sur la base d’un indice de qualité de l’air s’élevant à 8 (soit une qualité de l’air qualifiée de « mauvaise »). Cette alerte a été renouvelée aujourd’hui.
Cependant, malgré l’urgence de la situation, alors que plusieurs agglomérations mettent en place des mesures, rien ne se passe sur l’agglomération bordelaise pour notamment restreindre l’usage de la voiture, hormis les préconisations non contraignantes de la Préfecture.
Si le niveau d’alerte correspond aujourd’hui au seuil d’une procédure dite « d’information et de recommandation », il est important de rappeler que ces particules cancérigènes provoquent la mort prématurée de 42 000 personnes par an en France et qu’elles éprouvent la santé des plus fragiles et des enfants. Devons-nous attendre d’atteindre les niveaux 9 ou 10 (qualité de l’air très mauvaise) pour agir ?
Aussi, les élus écologistes de Bordeaux Métropole et de la ville de Bordeaux ont écrit ce jour à M. Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole et Maire de Bordeaux, afin de connaître les dispositions qu’il entend prendre pour favoriser le recours aux transports en commun et limiter la circulation automobile dans l’agglomération.
A notre sens, plusieurs mesures nous paraissent incontournables à mettre en place de manière immédiate pour faire face à ce pic de pollution :
- Organiser une cellule de veille et de crise intégrant l’ensemble des autorités organisatrices de mobilité (AOM), Airaq et les services de l’Etat pour une meilleure coordination des actions et information autant en période de crise que pour planifier des mesures agissant sur le fond.
- Instaurer la gratuité des transports publics sur les Réseaux TbC, Transgironde, TER dans le périmètre des transports urbains et sur le service VCub
- Demander à M. le Préfet d’abaisser la vitesse de 20km/h sur la rocade et les portions d’autoroute à proximité de l’agglomération, ce que plusieurs préfets ont déjà instauré sur l’Ile de France ou à Grenoble …
- Demander à M. le Préfet de mettre en œuvre la circulation alternée pour les diesels, puisque ce sont les principaux responsables de la pollution aux particules fines.
- Appliquer une vaste zone 30 à l’ensemble de l’agglomération hors grands axes
- Afficher sur les panneaux d’information de la métropole des messages de sensibilisation pour limiter les déplacements en voiture
Enfin, ces mesures d’urgence ne doivent pas faire oublier le travail que nous devons mener au quotidien afin de réduire l’usage de la voiture :
- Promotion du covoiturage et de l’autopartage
- Développement du télétravail à grande échelle et aménagements propices à la réduction de la place de la voiture
- Renforcement de l’offre en transports en commun
- Soutien des modes de déplacements actifs (marche à pied, vélo).
Gérard Chausset Pierre Hurmic
Président du groupe EELV Président du groupe EELV
de Bordeaux Métropole de la ville de Bordeaux
LES BON GESTES EN CAS DE PIC (link is external)
RUE89 BORDEAUX
Toujours pas de mesures face à la pollution atmosphérique à Bordeaux
Par Simon Barthélémy (link is external) publié le 09/12/2016 à 05h00
1 673 visites 1 réaction (link is external)
actualisé le 09/12/2016 à 14h57 : Avec réaction d'Alain Juppé
L’Atmo Nouvelle Aquitaine (link is external), association mesurant la pollution atmosphérique dans la région, juge « mauvaise » la qualité de l’air à Bordeaux, déclenchant mercredi une alerte pollution en Gironde, renouvelée jeudi et finalement levée vendredi, où la qualité est seulement « médiocre ».
Alors que l’indice de qualité de l’air était de 8 sur une échelle de 10 (6 ce vendredi), du fait de la concentration d’ozone, de particules fines (PM) et de dioxyde d’azote, les élus écologistes de Bordeaux Métropole ont dénoncé ce jeudi dans un communiqué l’inertie des autorités :
« Malgré l’urgence de la situation, et alors que plusieurs agglomérations (Paris, Lyon, Grenoble…) mettent en place des mesures pour faire face à ces pics de pollution, rien ne se passe sur l’agglomération bordelaise pour notamment restreindre l’usage de la voiture, hormis les préconisations non contraignantes de la Préfecture (…). Devons-nous attendre d’atteindre les niveaux 9 ou 10 (qualité de l’air très mauvaise) pour agir ? »
Alarmés par la concentration dans l’air de ces particules cancérigènes « qui provoquent la mort prématurée de 42 000 personnes par an en France », les conseillers métropolitains écolos demandent par écrit à Alain Juppé d' »instaurer la gratuité des transports publics sur les réseaux TbC, Transgironde, TER dans le périmètre des transports urbains et sur le service VCub ».
Ils souhaitent par ailleurs que le Préfet de Gironde « abaisse la vitesse de 20km/h sur la rocade et les portions d’autoroute à proximité de l’agglomération » et mette en œuvre « la circulation alternée pour les diesels, puisque ce sont les principaux responsables de la pollution aux particules fines ».
Carte de la pollution au dioxyde d’azote (Atmo/DR)
En dessous du seuil d’alerte
A la préfecture de Gironde, on indique que le niveau actuel de pollution, qui dépasse 50 microgrammes (μg) /m3 de particules, entraîne une simple procédure « d’information et de recommandation » : comme cela a déjà été le cas la semaine dernière (link is external), le Préfet encourage simplement les Bordelais à utiliser les transports en commun, le vélo ou la marche plutôt que de prendre leur voiture, et d’éviter de faire des efforts physiques.
Les services de l’Etat ne prennent des mesures plus restrictives (limitations de vitesses, interdictions de circulation…) que si la pollution franchit le seuil d’alerte – 80 μg/m3 -, ou persiste plusieurs jours consécutifs. Cela ne devrait pas être le cas ce vendredi, où la pollution devrait redescendre sous le seuil de 50 μg (link is external), indique-t-on à la préfecture.
Président de la métropole bordelaise, Alain Juppé a estimé ce vendredi qu’il n’y avait pour donc pour la préfecture « pas lieu de prendre ce type de décision, la qualité de l’air étant aujourd’hui en dessous du seuil d’alerte, à 30 μg/m3, alors qu’elle est de 160 à Paris ».
Ouf, on respire tout de suite beaucoup mieux… Le maire de Bordeaux a ajouté que « 80% de la pollution vient des conditions de chauffage et pas des véhicules dans l’agglo bordelaise ».
Un chiffre confirmé par l’Atmo : selon l’agence, et contrairement aux phénomènes de pollution dans l’est et le nord de la France, à Bordeaux, les concentrations maximales de particules fines sont mesurées le soir et la nuit, lorsque les gens rallument leur chaudière ou leur cheminée en rentrant chez eux ; et le taux de dioxyde d’azote n’augmente pas comme celui des PM, ce qui serait le cas si le trafic était le premier en cause. Reste que celui-ci participe malgré tout au « socle » de l’air (vicié) ambiant.
Ajouter un commentaire