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Le projet MAC EAU un projet financé par l'Europe pour les économies d'eau. Revue de presse

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Les économies d’eau par la maîtrise de la consommation, est un enjeu majeur pour la Gironde. Comme pour la mobilité, les déchets ou l’énergie,  la modification des comportements est une des clés de la transition écologique.

Vous trouverez ici les articles qui retracent le dossier.

C'est pour celà que la Ville de Mérignac s’est engagée notamment pour 2 raisons dans ce projet MAC EAU.

Déjà, pour notre caractère pionnier en matière d’économie d’eau, politique engagée dès 2002.  Nous pouvons être fiers :

  • D’avoir baissé la consommation d’eau globale d’environ 17 % (depuis 2002) pendant que + 11% de compteurs pour la période 2003-2017
  • D’avoir diminué de 7 % la facture globale (depuis 2002) alors que le prix de l’eau a augmenté de + 11 % pour l’eau des bâtiments et de +12% pour l’eau d’arrosage.
  • Pour être plus précis : Entre 1997 et 2002, la facture moyenne annuelle s’élevait à 463 500 euros. Suite aux mesures : la facture moyenne est passée 403 600 euros entre 2003 et 2013 ; soit une économie cumulée (eau non consommée) de près de 660 000 euros. La moyenne de la facture 2014-2016 est de 461 000 euros (le prix de l’abonnement a augmenté de 60 000 euros en 2013) ; soit une économie cumulée sur 15 ans de 665 000 euros, pour un investissement global de 73 000 euros.

 Alors, pour y arriver, voici ce que nous avons mis en place :

  • Réalisation d’un inventaire et nomination d’une personne référente en 2002.
  • Relevés mensuels : Tous les bâtiments sont relevés 1/mois (+ 2000 r / an) et les compteurs d’arrosage sont relevés 5 à 6 fois par an (saison avril-septembre)
    • A noter, que nous sommes de plus en plus réactifs grâce à la télé relève qui ous alerte après des consommations continues de 8 jours.
  • Equipement des bâtiments municipaux en kits hydroéconomes : 80 % des bâtiments équipés représentant 95 % de la consommation d’eau
  • Travail sur l’arrosage (conception, temps d’arrosage)
  • Récupération d’eau de pluie : un peu plus de 100 m3 de cuves enterrées
  • Intégration de l’eau comme une action prioritaire de l’Agenda 21

-C’est fort de ces résultats que nous nous sommes engagés dans ce projet MAC EAU, et avec la volonté de transmettre notre propre expérience aux habitants et des structures locales dans un état d’esprit :

  • De diminuer l’impact environnemental des ménages mérignacais notamment dans un contexte de densification de la population
  • De sensibiliser les habitants à la question des nappes profondes  « A confort égal on peut agir »
  • D’engager des partenariats locaux sur cette question mais Matthieu RAIMBAULT reviendra sur ce sujet après.
  • La Ville s’est engagée à distribuer 8 000 kits dans le cadre de ce projet et pour cela nous avons mis en place une distribution sur 5 ans. Nous avons décidé d’avancer partenaires par partenaires plutôt que tout azimut. Cela nous a permis de diversifier les canaux de distribution et de communication :

  • Lancement de l’opération en juin 2013 (réunion publique, démonstration, boîtes à lettre)
  • Permanences Mairie : tous les modes, midis, soirs, journées avec des relais mérignac mag, messagerie d’attene téléphonique, réseau sociaux…
  • Des permanences ont été relancées sur le même modèle durant les mois de juillet 2014 et août 2015 (effet buzz recherché). Les permanences de 2015 avec une communication très forte ont très bien fonctionnées (« Aidez-nous à passer le cap des 6 000 kits ! »).
  • Le graphique ci-dessous montre bien que les distributions ne se sont jamais arrêtées mais témoignent d’un certain essoufflement au 2/3 du projet avant le rebond d’août 2015.

REVUE DE PRESSE

Rue 89 Bordeaux

Des économies d’eau au compte-goutte en Gironde

La maîtrise de la consommation en eau expérimentée depuis 2012 en Gironde a permis d’économiser 900000 m3 par an, et de baisser les factures des foyers équipés de kits hydro-économes. Mais il va falloir faire 10 fois plus pour sauver les nappes profondes approvisionnant en eau potable le département.

Par Simon Barthélémy publié le 15/12/2017 à 05h00

Après une semaine de pluies non stop, on pourrait penser que la Gironde ne manque pas d’eau. Et pourtant, le département est dans une situation délicate, voire « critique », selon Gérard Chausset, adjoint au maire de Mérignac :

« Au début de l’été dernier, lorsque s’est conjugué la canicule et un afflux de visiteurs à Bordeaux pour Vinexpo, le distributeur de la métropole (Suez, NDLR) a atteint ses limites de capacités de production », avec une consommation d’eau potable qui a approché les 180 000 mètres cubes par jour.

Alors que les besoins continuent à augmenter avec le boom démographique de la région, Mérignac sert de poisson pilote à la métropole : depuis 2002, la deuxième ville du département est parvenue à réduire de 17% sa consommation d’eau potable. 80% des bâtiments publics et un quart des foyers (8000 sur les 35000 de la commune) ont reçu des équipements hydro-économes (réducteur de débit douche, mousseurs pour robinets…).

« Pour 70000 euros investis, on en a économisé 660 000 », se félicite Gérard Chausset.

Le conseil départemental de la Gironde (en partenariat avec le Smegreg, syndicat de gestion des eaux du département, notamment),  s’est appuyé sur l’expérience mérignacaise pour lancer en 2012 son projet MAC Eau (maîtrise de la consommation en eau), qui vient de s’achever, et dont un bilan a été présenté ce jeudi à Bordeaux.

L’investissement (20 millions d’euros, financés pour moitié par l’Union européenne) est plutôt positif, principalement grâce à la distribution gratuite de plus de 80000 kits hydro-économes à des ménages girondins. Ils leur ont permis de réduire leur facture d’eau de 12% à 20%.

Verre à moitié plein

Alors que la Gironde a accueilli près de 210000 nouveaux habitants depuis 2003, MAC Eau a contribué à stabiliser les prélèvements dans ses nappes profondes de Gironde. Cela reste une goutte d’eau : les 900000 m3 d’eau ainsi économisés chaque année représentent moins de 1% des 110 millions de m3 puisés chaque année dans les nappes profondes du département.

Et le verre est à moitié vide – les instigateurs espéraient réduire les prélèvements de 2 millions de m3 -, alors que les financements s’assèchent. Comment aller plus loin ?

« On s’est rendu compte que ce n’était pas facile de convaincre les gens au début du programme, relève Bruno Lemenager, de l’Agence de l’eau Adour-Garonne. Aujourd’hui MAC Eau s’arrête, mais on va continuer à financer la diffusion en allant chercher les distributeurs d’eau et de matériels, et les mettre à contribution pour passer à la vitesse au-dessus. Car nous avons montré que c’est un investissement rentable : un kit de 20 euros s’amortit en 6 mois. Le consommateur va faire des économies pour lui-même et pour la planète. C’est une façon de le sensibiliser au changement climatique. On attend un millions d’habitants supplémentaires sur le bassin Adour-Garonne, mais les ressources en eau vont diminuer, notamment à cause de la fonte des glaciers dans les Pyrénées. »

 

Réservoir d’eau potable rue Paulin à Bordeaux (Bordeaux Métropole/DR)

L’approvisionnement en eau potable de Bordeaux Métropole se fait lui dans des nappes vieilles pour certaines de 130 millions d’années, c’est à dire au Crétacé, l’époque des dinosaures ! L’essentiel de l’eau utilisée pour boire ou arroser nos pelouses vient de réserves datant de l’éocène et de l’oligocène, et situées entre 50 et 500 mètres sous terre. Or ces nappes, d’une superficie pourtant plus importante que celle du département, sont aujourd’hui menacées.

« Nous avons constaté que les prélèvements sur la ressource en eau sont plus importants que sa capacité à se renouveler », indique Alain Renard, président du Syndicat des eaux du Blayais.

Ça ne va pas manquer de sel

En outre, les nappes situées sous la métropole bordelaise encourent un risque de dénoyage : si leur niveau baisse trop, de l’eau de mer pourrait entrer et saliniser l’eau douce, altérant irrémédiablement celle-ci.

L’objectif affiché du Sahe (schéma d’aménagement et de gestion des eaux) est donc de réduire la pression sur ces nappes profondes de 25 millions de m3 par an. 15 millions de ressources de substitution, c’est-à-dire de nouveaux forages dans les nappes superficielles, et 10 millions proviendraient de baisses de consommation.

Les nappes profondes de Gironde en 2012 (BRGM/DR)

Quels pourraient être ces gisements d’économie ? La lutte contre les fuites dans les réseaux, qui représentent le quart de l’eau potable prélevée, est une option efficace. Dans le Blayais, l’installation de modulateurs de pression, diminuant celle-ci de 30 à 50%, a permis de limiter les volumes dilapidés de 18%, soit 90000 m3 par an. Le même effort dans les 120 syndicats de Gironde aurait donc un certain impact, à condition de convaincre les délégataires ou fermiers privés, lorsque la gestion ne se fait pas en régie.

« Lors des renégociations de contrats de gestion de l’eau, il faut aider les petites communes qui n’ont pas d’assistance technique à imposer aux entreprises de réduire systématiquement les fuites », affirme Bruno Lemenager.

Mais aussi d’inciter les consommateurs à changer leurs comportements, poursuit Gérard Chausset :

« Les distributeurs d’eau doivent revenir au centre du débat. Pendant des années ils ont incité les gens à surconsommer. Aujourd’hui ils ne peuvent plus scier la branche sur laquelle ils sont assis. L’eau est une denrée rare, ils ont tout intérêt à la préserver s’ils veulent continuer à en vivre. »

Cela passera sans doute aussi par le bâton, en faisant payer plus cher les plus gros consommateurs. Si la France est passée d’une tarification dégressive (plus on consommait, moins on payait) à des prix progressifs, il y a encore du chemin à faire en ce sens. Y compris obligeant les pollueurs à mettre davantage au pot.

Article de Sud Ouest

Économiser l’eav : un enjev à la portée de tous

ENVIRONNEMEN† Les conclvsions dv projet expérimental MAC Eav ont été livrées hier

 

 

Les nappes d’eav qvi alimentent les Girondins sont svrexploitées. C’est le constat qve fait le Départe- ment qvi svrveille les niveavx d’eav depvis soixante ans : les prélève- ments svr la ressovrce sont plvs im- portants qve la capacité qv’elle a à serenovveler.

 

Un avtre constat est fait dv côté des vsagers : on ne connaît pas le prix de l’eav, ni le niveav individvel de consommation. En Gironde, on es- time la consommation d’eav à 75 mètres cvbes par an et par habitant. C’est moins qve la moyenne natio- nale, et povrtant, il y a vrgence. " Novs faisons face à vne sitvation cri- tiqve en Gironde. Dans vingt ov trente ans, il y avra des problèmes très forts ", précise Gérard Chavsset, élv métropolitain et à la mairie de Mérignac.

 

De fait, en jvillet S01S, le Départe- ment, le Syndicat mixte d’étvde et de gestion de la ressovrce en eav dv dé- partement de la Gironde (Smegreg), la Ville de Mérignac et le Syndicat in-

tercommvnal d’alimentation en eav potable (SIAEP) dv Blayais ont lancé le projet MAC Eav. Ce projet expéri- mental, qvi a vocation à apporter des solvtions d’économies d’eav, s’est étalé svr vne dvrée de cinq ans et de- mi. Les conclvsions svr le projet ont été présentées par ses actevrs hier, lors d’vn séminaire de clôtvre.

 

900 000 m3 d’eav économisés

 

 

80 000 kits hydro-économes ont été distribués &ux foyers. ARCHIVES MAR- TIUE CUILLOT

Les résvltats sont probants : svr les 110 millions de mètres cvbes d’eav potable prélevés par an en Gironde, plvs de 900 000 mètres cvbes ont été économisés chaqve année grâce à ces actions expérimentales : la distribv-

tion gratvite de 80 000 kits hydro- économes avx foyers, l’éqvipement de bâtiments pvblics en matériels hydro-économes, l’installation de 70 récvpératevrs d’eav de plvie et l’installation de six modvlatevrs de pression svr le réseav d’eav dv SIAEP dv Blayais, qvi ont permis la rédvc- tion des fvites svr les réseavx d’eav.

 

Les consommations qvotidiennes des particvliers représentent 60 % dv vo- lvme d’eav potable prélevé annvelle- ment en Gironde. C’est povr cela qve les actevrs de MAC Eav insistent svr le fait qve le geste de chacvn compte. " Le changement climatiqve fait qve les consommations d’eav vont avg- menter, et le prix avssi. Il ne favt pas attendre l’état de crise et de conflit ", a rappelé Brvno Lemenager, direc- tevr de délégation de l’agence de l’eav Adovr-Garonne.

 

Lysiane Larbani

 

Povr obtenir vn kit hydro-économe :

 

 

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