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La Rocade n'appartient pas à la CUB

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Communiqué de Presse EELV Groupe de la CUB

Bureau de la Communauté Urbaine de Bordeaux du Jeudi 12 Septembre

 

La Rocade n’appartient pas à la CUB

Lors du Bureau de rentrée de la CUB un certain nombre de dossiers stratégiques pour l'avenir de la CUB ont été abordés, notamment la problématique des inondations, des intempéries et de l'orage de fin juillet qui, au-delà de leur caractère dramatique, ont posé la question de la gouvernance et de l'interface avec les autres syndicats et collectivités.

Cette nécessité d'élargir la gouvernance de l'agglomération a été également abordée par Gérard Chausset sur le dossier de la mobilité.
 
Que ce soit sur les suites du SDODM et de la poursuite du développement du réseau ferré de l'agglomération comme la liaison Cracovie - Cenon Pont Rouge et les liaisons transversales avec la ligne de ceinture, la question de la gouvernance et de l'exploitation de ces équipements stratégiques se pose et sont sans réponse pour l'heure.

Il en va de même pour la mise à 3 voies de la Rocade où nous avons interpellé également le Bureau. EELV a toujours porté une attention particulière à ce dossier et émis des réserves en demandant à ce que cette voie supplémentaire soit au minimum dédiée aux circulations alternatives et aux transports collectifs.

Pour l'heure, nous ne constatons toujours pas d'engagement ferme de la part de l'Etat, maître d'ouvrage.

Nous nous sommes étonnés également de l'isolement financier de la CUB dans ce dossier. Alors que le projet de Grand Stade trouve des mécènes publics, alors que des communautés d'agglomération limitrophes profitent des effets de la rocade, il nous parait paradoxal que la CUB soit la seule collectivité locale à financer cette infrastructure.

Pour rappel, la participation de la CUB au financement de la mise à 2x3 voies de la rocade s'élèverait selon les premières estimations à un peu plus de 100 millions d'euros. Or, la rocade n'appartient pas à la CUB : c'est une voie d'intérêt national, régional et locale qui profite à l'ensemble des collectivités.

Retrouver l'esprit du Grenelle des mobilités

Il y a un peu plus d'un an le Grenelle des Mobilités avait fait naître un espoir en réunissant un tour de table des acteurs de la mobilité avec des propositions alternatives dans différents domaines, y compris la rocade, auxquelles nous avions souscrites.

 

A l'heure où la raréfaction des finances publiques appelle une solidarité et un partage des charges, nous avons demandé au Président de la CUB de réunir une table ronde, dans l'esprit du Grenelle, sur la rocade afin d'organiser un tour de table financier avec les autres collectivités. Nous avons demandé également au Président de nous apporter des précisions sur la faisabilité du projet de 3ème voie dédiée.

Gérard Chausset

Président du groupe des élus EELV de la Communauté Urbaine de Bordeaux / Adjoint au Maire de Mérignac

Revue de Presse 20 minutes

Une rocade bordelaise pas encore verte

Créé le 11/09/2013 à 10h14 -- Mis à jour le 11/09/2013 à 10h22 http://www.20minutes.fr/bordeaux/1221401-20130911-voie-rapide-encore-verte • • • La troisième voie est gagnée sur le terre-plein central ( ici à Talence). S.Ortola / 20 minutes TRANSPORTS - Le bouclage de la mise à deux fois trois voies est annoncé pour 2020... Chaque jour, 78000 à 131000 véhicules prennent la rocade, et la galère aux heures de pointes. Pour y remédier sans construire le grand contournement jadis envisagé, les pouvoirs publics se sont rabattus sur la mise à deux fois trois voies de l’axe. Finances en bernes oblige, ils ont procédé par tranches. : actuellement, les travaux concernent l’ouest de l’agglomération, entre les échangeurs 10 et 16. Alors qu’il reste 20 kilomètres à 2X2 voies, l’État et la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) ont décidé le 25 juillet dernier d’accélérer le chantier, pour le boucler en 2020, et de se partager les frais, soit environ 200 millions d’euros au total. Faire évoluer les usages Seuls les écologistes ont émis des réserves après ces annonces. « Sur la rocade, 4 automobilistes sur 5 sont seuls dans leur voiture », rappelle Gérard Chausset, vice-président de la CUB, en charge des « Transports de demain ». « Nous demandons notamment qu’une voie soit dédiée au transport collectif, au covoiturage et au transport multi-occupant. Mais nous n’avons aucune garantie là dessus », tonne l’élu EELV, qui compte s’exprimer ce jeudi au bureau de la CUB. « Le Grenelle des mobilités de la CUB a acté l’optimisation de la rocade, pas seulement de faire une troisième voie », rappelle Jean-Christophe Chadanson, directeur d’étude à l’A’urba, l’agence d’urbanisme de l’agglomération. « Les études qui vont désormais être menées seront l’occasion de vérifier la faisabilité des idées du Grenelle, comme celle d’une voie réservée. On peut aussi faire évoluer les usages autrement : en créant par exemple un bureau des temps pour aider les entreprises à étaler les heures de pointe, ou à développer le covoiturage chez leurs salariés. » Simon Barthélémy 4 millions d’euros d’études La convention signée en juillet par Vincent Feltesse, président de la CUB, et l’État, prévoit la mise à 2x3 voies entre les échangeurs 10 et 4 et de traiter des « points durs » de la rocade Est : les échangeurs 21 (pont François Mitterrand) et 26 (jonction avec la RN89). 4 millions d’euros, versés à parité par l’État et la CUB, financeront les études préalables ( et les conclusions du Grenelle des Mobilités ). Début des chantiers prévu fin 2016.

Publié le 23/09/2013 à 06h00
Par Propos recueillis Xavier SOTA

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« Le compte n’y est pas »Que reste-t-il du Grenelle ?

Gérard Chausset, vice-président de la CUB aux transports de demain, en appelle à l’esprit du Grenelle et estime que le coût de l’élargissement doit être partagé||L’opération coûtera 200 millions d’euros, répartis à égalité entre la CUB et l’État.

L’élargissement devrait être bouclé en 2020

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L’élargissement devrait être bouclé en 2020

Gérard Chausset : « Je plaide pour que la troisième voie de la rocade soit dévolue aux transports collectifs et au covoiturage. »|| photos archives thierry david

(photos archives thierry david)

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Gérard Chausset : « Je plaide pour que la troisième voie de la rocade soit dévolue aux transports collectifs et au covoiturage. »

 

C’est donc la CUB et l’État qui financeront l’élargissement de la rocade de Bordeaux, à hauteur de 100 millions d’euros chacun, pour un bouclage à l’horizon 2020. Une avancée majeure pour ce dossier qui émargeait au rang de serpent de mer (lire par ailleurs). Néanmoins, Gérard Chausset, vice-président écologiste de la CUB chargé des transports de demain, souhaite voir l’effort partagé et en appelle à l’esprit du Grenelle des mobilités.

« Sud Ouest ». L’élargissement de la rocade sera bouclé en 2020. C’est une bonne chose ?

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Le Grenelle des mobilités a été lancé à l’initiative de la CUB en décembre 2011. Objectif : mettre à plat les questions de mobilité et dégager des pistes pour circuler différemment. Il a réuni autour d’une même table représentants de l’État, collectivités territoriales, employeurs, représentants des salariés, experts et association d’usagers. Il s’est achevé fin octobre 2012 au terme d’une trentaine de réunions.

Dix-huit grandes mesures ont ainsi été décidées, reposant sur le principe d’une « relation négociée entre pouvoirs publics et représentants des acteurs économiques et sociaux. »

Des propositions stratégiques ont été retenues : élaboration de contrats employeurs-salariés-collectivités, programme d’optimisation-régulation de la rocade, création d’un réseau de transports collectifs sur l’aire métropolitaine, mise en place de « grandes allées métropolitaines », promotion d’une véritable mobilité piétonne, élaboration d’un schéma directeur d’accessibilité logistique pour régler la question des poids lourds. Autant de pistes qui restent à explorer.

Gérard Chausset. Oui, mais le compte n’y est pas. Il y a un problème sur la question de la mobilité en général. Il y a eu le Grenelle des mobilités, lancé par Vincent Feltesse, où tous les acteurs se sont mis autour de la table. Mais que reste-t-il de son esprit ? Il faut le retrouver au plus vite et s’engager pour changer les comportements, cela passe par l’impulsion d’une politique volontariste.

Et pour revenir au dossier de la rocade, je ne suis pas convaincu qu’ajouter un troisième tuyau règle quoi que ce soit. Ce n’est pas un aboutissement. Il faut jouer sur les comportements. Chaque matin, on trouve rarement plus d’un occupant par voiture. Voilà le type d’usage dont il faut s’affranchir. Pourtant, la CUB est montée en première ligne sur le problème… Il y a autour de cette question un certain anachronisme. Tout le monde a le même diagnostic sur le problème de la rocade. Il y avait urgence à l’élargissement. Seuls l’État et la CUB se sont remontés les manches pour financer. Mais la rocade n’appartient pas à la CUB. La communauté urbaine n’est pas une principauté à l’abri du besoin ! Loin de là… Elle a fait des efforts et se trouve dans la même situation que les autres collectivités. Mais des choix ont été faits. Il faut qu’on m’explique pourquoi la Région finance le Grand Stade et pas la rocade.

La Communauté de communes de Cestas est également concernée au premier chef.

Pour un problème qui concerne tout le monde, est-ce que seuls l’État et la CUB doivent s’engager ? Les engagements que nous avons souscrits seront honorés mais la question reste la même : devons-nous être les seuls à payer ?

Vous plaidez pour un effort partagé, or le financement est maintenant verrouillé…

La question de la mobilité ne se limite pas à l’élargissement de la rocade et à son financement. Il est important de retrouver le souffle du Grenelle et de poser les vraies questions.

Je plaide pour que la troisième voie de la rocade soit dévolue aux transports collectifs et au covoiturage. Qu’en est-il ? Dans trois ans, la ligne D du tram sera achevée, il y aura des points d’ancrage tramway tout autour de l’agglomération. Il faudra trouver une articulation intelligente avec le TER, TransGironde et le réseau TBC. C’est une question prioritaire si l’on veut faire baisser le trafic sur la rocade de Bordeaux.

Le Grenelle des mobilités n’a servi à rien ?

Absolument pas. Ce fut une première à marquer d’une pierre blanche. Il faut maintenant transformer l’essai, continuer dans la dynamique impulsée. Cette réflexion réclame néanmoins beaucoup de volontarisme et surtout une nouvelle gouvernance. On le voit, un certain nombre de dossiers sont pris au piège de ce problème de gouvernance. Il y a des questions qui transcendent les périmètres d’intervention de telle ou telle collectivité. Et il faut également, bien sûr, des financements croisés. Je le répète, la rocade n’appartient pas à la communauté urbaine.

Encore sept ans avant la rocade à 2 x 3 voies

L’engagement a été pris fin juillet. Vincent Feltesse et le préfet ont signé une convention de financement pour l’ajout d’une voie de circulation. Cela suffira-t-il à faire sauter les bouchons qui transforment la rocade en calvaire pour automobilistes ? Les analyses divergent, mais c’est en tout cas une avancée majeure dans un dossier au point mort depuis des années.

Il faudra certes s’armer de patience pendant sept ans. Fin juillet, le préfet et le président de la CUB ont annoncé le lancement d’une enquête publique, phase obligatoire, pour 2015 et le début des travaux pour 2016. Ils seront réalisés dans la continuité des travaux actuels d’élargissement qui vont de l’échangeur 15 (bretelle vers l’autoroute A 63 Bordeaux-Espagne) au 10 (Mérignac-Pichey). En 2020, la rocade devrait être totalement à 2 x 3 voies, alors qu’elle compte encore aujourd’hui une portion de 20 kilomètres environ à 2 x 2 voies, dans sa partie ouest.

Points durs

Les études doivent aussi porter sur les secteurs de la rocade considérés comme des points durs à résorber rapidement : la suppression du « bouchon du pont Mitterrand » (création d’une troisième voie rocade extérieure) et la reconfiguration de l’échangeur 26 (autoroute A 89).

Côté financement, en période de vache maigre, il a fallu se démener pour trouver les précieux subsides.

La facture est évaluée à 220 millions. Mais pourrait être légèrement revue à la baisse à la lumière des travaux déjà engagés, qui se sont révélés moins coûteux que prévu. L’élargissement entre les échangeurs 10 et 15 avait été initialement évalué à 220 millions d’euros, or la facture n’a pas dépassé les 150 millions. Néanmoins, le bouclage complet devrait coûter cher. L’État va donc financer la moitié, et il a fallu faire montre d’entregent pour obtenir un engagement écrit. Côté CUB, qui finance l’autre moitié, il a fallu rebrasser l’hiver dernier tout le plan pluriannuel d’investissement (PPI) pour gagner 10 % sur chaque projet et ainsi se dégager une marge de manœuvre pour la rocade, dossier prioritaire pour l’exécutif actuel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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