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COFINOGA déclaration en Conseil Municipal de Mérignac le 13 Février et motion en Conseil de CUB du 17 Février et revue de Presse

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Intervention de Gérard CHAUSSET en conseil municipal de Mérignac sur COFINOGA LE 13 Février 2012

Avec l’annonce de plus de 400 suppressions d’emploi, dont 368 sur le seul site de Mérignac, la catastrophe sociale annoncée est en cours. Aujourd’ hui même un CCE se réunit pour mettre à jour le détail de ce plan.
C’est un véritable drame humain qui touche aujourd’hui l’agglomération bordelaise, Cofinoga représentant le premier employeur privé de la CUB et donc de Mérignac. C’est le plus ancien centre d’appel en France, pionnier dans les techniques de la relation clientèle à distance.
Les élus Europe Ecologie Les Verts (EELV) assurent les salariés de leur soutien et seront mobilisés à leurs côtés pour tenter de contrecarrer ce projet de suppression massive de postes.

Nous rappelons que Cofinoga est une entreprise phare et stratégique du secteur tertiaire et un acteur économique majeur pour Mérignac et l'agglomération puisque, avec ses 2255 emplois, elle constitue le premier employeur privé de la Communauté urbaine.
La direction, en disant miser sur les départs volontaires et les départs en retraite, se défausse. Pour les élus EELV, le secteur d’activité de l’entreprise (le crédit à la consommation) doit logiquement évoluer et effectuer une transition vers un modèle économique plus soutenable, mais les salariés n’ont pas à subir de plein fouet l’incurie du secteur bancaire.
Après avoir fait le plein des aides de l’Etat et engrangé des bénéfices records pendant des années, sans revoir aucunement le positionnement stratégique de sa filiale Cofinoga, malgré l’évolution législative du crédit à la consommation, le groupe BNP-Paribas se déleste aujourd’hui sans ménagement d’une partie de ceux qui ont contribué à son enrichissement. Son attitude vis-à-vis des salariés n’est pas acceptable.
En effet c’est 350 millions d’euros par an reversé aux actionnaires dans les bonnes années, par COFINOGA une vache à lait pour les actionnaires. En 2011 la contribution opérationnelle est de 15 millions en résultats positif, donc COFINOGA est encore bénéficiaire, d’ailleurs l’intéressement versé au salarié pour l’année 2011 sera supérieur à celui de 2010 ! Les difficultés et les mauvais chiffres annoncés par le PDG sont principalement dus à des provisions exigées par la Banque de France notamment, ou la valeur d’actif dépréciée par l’autorité de contrôle prudentielle ou les provisions pour le PSE. Ce résultat montre qu’il y a une mauvaise anticipation de la part de la direction de COFINOGA et une volonté de « dépecer la bête ».
La diversification engagée sur des filiales en Angleterre ou en Pologne sont plutôt engageante. Le crédit à la consommation n’est sûrement pas la meilleure des produits actuels. Mais COFINOGA n’est pas égal à crédit à la consommation. La société a d’autres atouts notamment son fichier et sa connaissance des clients. COFINOGA s’est d’ailleurs développé sur ces créneaux : recouvrement pour compte de tiers, marketing ( par exemple le programme de fidélité S’Miles ou la carte GAUMONT), ses logiciels d’encaissement, ses centres de relation clientèle pour compte de tiers. Mais cette diversification est aujourd’hui en panne de stratégie industrielle. Et les salariés qui vont être poussés dehors sont souvent les plus jeunes et les plus diplômés.
COFINOGA se déleste de son actif le plus riche, son capital humain.
Je ne viens pas ici me faire le chantre du crédit à la consommation mais tout simplement dénoncer des erreurs faites par une direction qui fait payer la facture aux salariés.
La BNP pourrait d’ailleurs utiliser pour ses besoins les compétences énormes de COFINOGA. Mais on a faire à une absence totale stratégie de développement.
BNP-Paribas est la seule banque française à disposer de deux « A » auprès de l’agence Standard & Poor’s : le drame social de Cofinoga illustre une fois de plus l’aberration d’un modèle économique dans lequel résultats financiers positifs riment avec rebond du titre boursier et distribution de dividendes, mais pas avec emploi.
Nous exigeons du groupe BNP-Paribas qu’il assume ses responsabilités et qu’il préserve le site de Mérignac en proposant aux salariés concernés des possibilités de reclassement au sein du groupe et en définissant une véritable stratégie économique pour l’avenir de la filiale Cofinoga. Le groupe BNP n’est pas sans ressources car il délocalise un certain nombre de ces services. Comme d’ailleurs les opérateurs de téléphonie mobile.
Quelques jours après la clôture du sommet social, le gouvernement a le devoir de rappeler le groupe BNP-Paribas et les Galeries Lafayette à la raison et à sa responsabilité d’employeur.
Nous demandons que cette activité tertiaire bénéficie de la même attention que des secteurs plus médiatisés comme récemment LEJABY et PHOTOWATT.
Pour nous élus et en responsabilité sur ce territoire, le capital humain doit être préservé et développé, c’est notre première richesse.
Plutôt qu’un plan brutal de réduction de coûts, COFINOGA mérite une direction capable de présenter une véritable stratégie et de démontrer un esprit d’entrepreneur.
Les élus Europe Ecologie Les Verts s’associeront à l’ensemble des responsables politiques locaux et nationaux pour faire pression sur l’actionnaire majoritaire de Cofinoga afin d’arrêter ce dépeçage annoncé.

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