GINKO ATTEND LE TRAM

Ginko attend le tram

La mise en service de l’extension de la ligne C du tramway est prévue pour janvier 2014. La circulation dans le quartier est parfois difficile, aux heures de pointe et le week-end.

Au Lac, la voiture est le principal moyen de transport, provoquant quelques embouteillages. Jusqu’à l’arrivée du tram ?
 

hristina Chiron  gironde@sudouest.fr

le calendrier

L’extension de la ligne C du tramway vers Bordeaux-Lac est de 3,4 km. Elle s’étend des Aubiers au Parc des expositions. Les quatre nouvelles stations (« Berges du Lac », « Quarante-Journaux », « Palais des congrès » et « Parc des expositions ») seront mises en service en janvier 2015.

La desserte allant de la station « Les Aubiers » jusqu’au quartier Ginko (« Berges du Lac ») devrait, elle, être opérationnelle le 3 février 2014, une desserte partielle, avec une voie unique entre ces deux arrêts, en attendant la mise en service générale de la ligne.

Aller un samedi après-midi à Bordeaux-Lac en voiture n’est pas vraiment une bonne idée. La zone commerciale fait, chaque week-end, le plein de clients et par conséquent, les routes, elles, font le plein de voitures. Mais les riverains peuvent-ils vraiment se permettre de ne pas prendre le volant ?

Encore mal desservi par les transports en commun, Bordeaux-Lac subit les aléas des travaux d’extension de la ligne C du tramway (lire ci-dessous) et les aménagements de l’écoquartier Ginko. Entre embouteillages et problèmes de stationnement, les habitants de Ginko - entre 1 000 et 1 500 - rongent leur frein.

Comme Benoît, qui y vit depuis un mois et demi : « C’est le bazar. Toutes les routes du secteur sont saturées. La semaine ça va encore, mais le week-end, c’est vraiment embêtant. » Pour un autre riverain, ce sont les places de stationnement qui posent problème. « On ne peut pas se garer alors qu’il y a des espaces où l’on pourrait en créer. Il faut croire que ce type de quartier est conçu par des gens assez idéalistes. »

Moins de bouchons ?

Face à ces complaintes, les travaux du tramway sont menés tambour battant pour une mise en service de la ligne C entre les Aubiers et Ginko le 3 février 2014. « Voire peut-être avant », espère Gérard Chausset, vice-président de la CUB en charge des transports. Il précise : « On veut fixer les habitants autour d’un axe de transport. Le service ne sera pas optimum, car une seule voie fonctionnera, mais c’est pour satisfaire rapidement les habitants. »

Ces résidents, impatients, font contre mauvaise fortune bon cœur : « On se dit que ce sera plus simple avec le tramway. Là, pour sortir du quartier, on sait qu’il faudra au moins dix minutes, entre les feux alternés, la circulation… », estime Jessica, professeur des écoles à Bassens, et maman d’un petit garçon. Beaucoup espèrent de l’arrivée du tramway un désengorgement des voies de circulation.

Nathalie Delattre, maire-adjoint du quartier Bordeaux-Maritime, ne le cache pas. Au-delà du quartier Ginko, c’est « toute la zone du Lac qui attend le tramway avec impatience ».

Un mal pour un bien

Pour faire accepter au mieux ces désagréments inhérents aux travaux auprès de la population, des dispositifs ont été mis en place. Avec en premier lieu des réunions régulières dans le quartier. L’objectif : diffuser le plus possible les informations liées aux travaux, et faciliter la concertation entre résidents et entreprises riveraines. Nathalie Delattre explique : « C’est une petite cellule que l’on a mise en place depuis le début de Ginko pour prévenir de la fermeture de voies… Et pour que chacun puisse donner son avis. Par exemple, il nous est déjà arrivé de revoir des plans de circulation en tenant compte de leurs paroles ». En plus de ces réunions, des médiateurs sont joignables pour informer la population, sur chaque extension.

Et Gérard Chausset le rappelle : « Sur toutes les zones où il y a eu des travaux pour le tramway, les gens se sont plaints car c’est très “impactant” sur la circulation. Mais c’est un mal pour un bien. »

Si le tramway est attendu (presque) comme le Messie, une inquiétude demeure : celle liée à la circulation autour des centres commerciaux. Jessica ne se leurre pas : « Le gros problème, c’est la zone commerciale, et l’arrivée du tram ne changera pas grand-chose. Les gens continueront d’utiliser la voiture le samedi après-midi. » Verdict l’an prochain.