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BEUTRE CHERCHE SA VOIE

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Beutre cherche sa voie  SUD OUEST par O.Delhoumeau
La circulation et les transports ont été largement débattus, vendredi dernier, lors du conseil de rentrée. Les élus sont intervenus devant une salle comble.
À chaque réunion plénière, le maire joue la carte de la proximité avec le public. © Photo
 «Dites les choses avec franchise. Je suis prêt à tout entendre, sauf les insultes », lance Alain Anziani en préambule de la réunion plénière. La salle est pleine en ce vendredi soir. L'élu sait qu'ici le ton peut monter à tout moment. Mais les habitants apprécient d'avoir directement affaire à leur maire. L'envie d'échanger l'emporte sur l'esprit polémique. Questions et commentaires se succèdent notamment sur l'aéroport, ce voisin encombrant.
D'aucuns se plaignent de l'utilisation croissante de la piste secondaire et des nuisances sonores qui en résultent. D'autres déplorent l'absence de relais municipal pour informer la population sur toutes ces questions. Alain Anziani s'en étonne, estimant que les appels téléphoniques laissés sans réponse auraient dû être orientés vers le service de prévention, santé, sécurité de la Ville.
L'aéroport doit communiquer
La commune a beau être actionnaire de la société aéroportuaire, il reconnaît qu'on pourrait faire mieux en matière de démocratie. « J'ai demandé plusieurs fois au directeur Pascal Personne d'organiser des réunions avec les habitants », plaide-t-il, sans résultat probant pour l'instant. Mais il promet de revenir à la charge.
Pour sa part, l'écologiste Gérard Chausset estime que le degré d'acceptation de l'aéroport est, d'une manière générale, supérieur à Mérignac qu'au Haillan ou à Eysines. Néanmoins, il suggère aux Beutrois de se mobiliser en association pour défendre leurs intérêts au sein de la commission consultative environnement.
Parmi les autres sujets largement débattus (fibre optique, aménagement du centre-bourg, délinquance, réfection des fossés), on retiendra les problèmes de circulation. L'urbanisation conjuguée à la création de la VDO et à la sortie 12 de la rocade a bouleversé la donne, en particulier dans le secteur de Courtillas. En atteste l'état déplorable de la chaussée du chemin de la Princesse. Flux dense, vitesse, poids lourds… Les riverains s'agacent.
Alain Anziani admet que la situation n'est pas « digne », qu'il convient de trouver des solutions avec la CUB. Pour autant, celui-ci ne verse pas dans la démagogie. Car le vice-président de la CUB sait aussi que les crédits se raréfient. Pour Gérard Chausset, le contexte financier actuel ne doit pas conduire à muscler la voirie mais à adapter le flux automobile à l'armature existante. Comment ? En réalisant un plan de circulation s'étendant aux voisins, Pessac et Saint-Jean-d'Illac. « Sachant que les intérêts des uns ne rencontrent pas forcément ceux des autres. »
L'amélioration des déplacements entre les lieux d'habitat et les bassins d'emploi passe encore par une meilleure organisation des transports en commun, a rappelé le maire. Le projet de desserte de l'aéroport par le tramway via les Quatre Chemins s'inscrit dans cette logique. De même que la liaison BHNS (bus à haut niveau de service) entre l'aéroport et la gare de Pessac Alouette.
S'agissant des déplacements doux, des riverains ont pointé l'insuffisance de certains itinéraires cyclables, notamment à hauteur de l'échangeur 12. En marge d'un plan vélo en gestation, Gérard Chausset n'a pas caché les menaces pesant sur le projet de passerelle enjambant la rocade. En cause, la diminution des crédits. « Nous avons besoin de vous », a-t-il adressé, invitant les Beutrois à participer à une réunion publique avec la CUB, prévue le 12 janvier à la Maison des associations.
 

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