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Une campagne offensive par O Delhoumeau de Sud Ouest

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Parti en campagne le premier, le candidat des Verts/Europe Écologie, Gérard Chausset, espère conserver la même place au soir du premier tour, le 20 mars.

Pour ce faire, l’élu mérignacais ne ménage pas sa peine. Il enchaîne les réunions publiques, fait du porte-à-porte et bat le pavé sur les marchés. Lui qui se verrait bien un jour (et le plus tôt possible) maire de Mérignac, se sait attendu au tournant en cas de faux pas. Alors il le clame haut et fort : « Je ne fais pas une campagne pour témoigner mais pour gagner. Dans un canton de 29 000 inscrits, le principal risque, c’est l’inertie. Alors il faut y aller, avec enthousiasme et dynamisme. »

Soutenir l’aide à domicile

Il compte y parvenir avec l’appui d’un comité de soutien ouvert et de sa suppléante Dany Neveu, altermondialiste et membre d’ATTAC. Autant de personnes qui ont nourri son programme.

L’action sociale et l’aide au maintien à domicile figurent parmi ses priorités. Ce dossier est à cheval entre les compétences de l’État et du Département. « Il faut mettre le paquet sur le soutien au maintien à domicile. » À condition, dans son esprit, d’en confier la responsabilité au secteur associatif non lucratif. « En Gironde, deux tiers des maisons de retraite sont privées. Il convient d’enrayer cette logique. » Jean-Michel Segretin, médecin et membre du comité de soutien, ne dit pas autre chose. « En 2020, les plus de 60 ans représenteront 32 % de la population girondine. Les enjeux sont énormes, notamment en matière financière. Aujourd’hui, le niveau moyen des retraites en Gironde atteint 1 100 euros par mois. À titre de comparaison, le coût moyen du maintien à domicile est de 1 800 euros. Et celui de la prise en charge en maison de retraite avoisine 2 300 euros. »

Le professionnel de santé pointe le déficit du tissu associatif et de ses moyens, la précarisation des personnels.

Il dénonce la divergence des critères entre le secteur privé et la puissance publique. Sachant que les réflexions autour du cinquième risque (la dépendance) s’inscrivent en toile de fond de cette problématique.

Gérard Chausset souhaiterait que la Gironde se mette au diapason du Finistère et de la Saône-et-Loire, où la part du public dans la gestion des maisons de retraite reste ultramajoritaire.
Remaillage des cars

Les jeunes ne sont pas oubliés. Ainsi, le candidat prône le développement du tissu associatif et de l’économie solidaire. La prise en charge via le RSA et le fonds d’aide aux jeunes est nécessaire. « Mais il faut aller plus loin. Beaucoup s’éloignent de plus en plus de l’emploi. Parallèlement, des idées d’accompagnement vers l’insertion ne demandent qu’à éclore. Elles sont portées par des entreprises d’insertion, des régies de quartier, des associations. Il y a là un levier d’innovation possible », soutient Sylvie Cassou-Schotte, adjointe au maire de Mérignac présente dans le comité de soutien. Et Gérard Chausset de résumer d’un trait : « Finissons-en avec cette politique au fil de l’eau qui sert à accompagner la crise. Il faut être proactif, offensif. »

Sur le volet de la mobilité et des transports collectifs, le candidat écologiste trouve le réseau Transgironde inadapté aux besoins. Concrètement, il revendique l’instauration d’un tarif unique à 2 euros dès septembre et pas en 2012, selon l’actuel projet du Conseil général. Il soutient la création d’aires de covoiturage, la mise en place de navettes entre Saint-Jean-d’Illac, Martignas et Mérignac toutes les demi-heures jusqu’à 22 h 30. « Si je suis élu, je prendrai ce sujet à bras-le-corps », affirme-t-il.

Il n’oublie pas les dossiers purement environnementaux. « Nous avons initié plusieurs associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap). Nous poursuivrons cette politique, en aidant le développement de l’agriculture maraîchère, si possible bio », plaide-t-il. Le canton comptant plusieurs milliers d’hectares de forêts, il met enfin en avant la préservation de la qualité environnementale.

L’ancien rugbyman et médecin Serge Simon participera à la réunion publique du mercredi 16 mars à 20 heures, à Biocoop, à Mérignac.

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