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Pont de pierre à Bordeaux : on va tester la fermeture aux voitures dans un sens: article de Sud Ouest

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Le pont de pierre est fragilisé par l’érosion, le trafic automobile et le poids de l’âge.

Article abonnés L’un des points forts envisagés par la Métropole pour fluidifier le trafic et protéger l’ouvrage fragilisé est d’interdire les voitures sur le pont. Dans le sens rive droite-rive gauche d'abord
Entre 1999 et 2009, les déplacements sur l'agglomération bordelaise ont augmenté de 11 % pour atteindre 2,5 millions par jour en 2009 et les problèmes d'engorgement que l'on connaît aujourd'hui. Compte tenu de la croissance démographique et du développement économique de la métropole, cette...
Entre 1999 et 2009, les déplacements sur l'agglomération bordelaise ont augmenté de 11 % pour atteindre 2,5 millions par jour en 2009 et les problèmes d'engorgement que l'on connaît aujourd'hui. Compte tenu de la croissance démographique et du développement économique de la métropole, cette évolution va se poursuivre dans les prochaines années au point d'engendrer 270 000 déplacements supplémentaires par jour d'ici à 2019. De nouveaux flux qu'il faudra bien absorber d'une manière ou d'une autre pour éviter la saturation du réseau de transports et la congestion automobile sur l'agglomération.
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Dans ce contexte, Bordeaux Métropole a donc dû revoir sa stratégie globale de mobilité. Et c'est tout l'objet du rapport qui sera soumis aujourd'hui au vote des élus. Un rapport qui détaille axe par axe les enjeux de demain et les solutions préconisées.

Pont de pierre sans voitures ?
L'un des grands axes de cette stratégie de la mobilité visera à améliorer la circulation et à optimiser l'usage de l'automobile. « Il ne s'agit pas de stigmatiser la voiture qui reste un moyen de déplacement mais d'améliorer la fluidité et d'encourager le report modal », explique Michel Labardin, élu en charge des transports de demain.
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Dans cette optique, le rapport préconise d'utiliser la bande d'arrêt d'urgence de la rocade bordelaise pour accueillir un transport en commun et pour y mettre à terme du covoiturage et de l'autopartage. « Dans un premier temps, il est question de faire naviguer un bus à haut niveau de service entre les échangeurs 12 et 13 de la rocade. »
Toujours dans le but de limiter la congestion et le temps perdu en circulant dans Bordeaux, il est proposé de fermer le pont de pierre à la circulation automobile dans le sens rive droite-rive gauche. « Avec comme objectif l'été 2016 », indique le rapport. Cette voie serait alors réservée aux piétons, aux vélos (3 480 cyclistes chaque jour), aux transports en commun et aux véhicules de secours. « Le pont de pierre constitue un goulet d'étranglement extraordinaire pour les automobilistes au point que la circulation est quasi impossible à certaines heures de la journée. Sachant que les automobilistes peuvent emprunter deux autres ponts (le pont Saint-Jean et le pont Chaban- Delmas) et bientôt un troisième avec la construction du pont Jean-Jacques-Bosc, l'idée est de faire ce test dans le sens de circulation le moins pénalisant. »
Un test qui ne sera qu'un premier pas puisqu'à terme, le pont devrait être totalement interdit aux voitures. « Le pont de pierre sera fermé et ne sera jamais rouvert. Il n'y a pas de débat politique à avoir car il y a urgence », assure Gérard Chausset, élu EELV.
« Ce pont est en effet fragile et fragilisée en raison de l'érosion d'une part mais aussi du poids de l'âge. Le but est donc d'en faire une liaison douce pour lui redonner un peu d'oxygène », poursuit Michel Labardin.

Des piles qui s'affaissent
Une restriction de circulation qui va tomber à point nommé puisque l'ouvrage construit en 1822 doit en effet être consolidé. À la fin des années 90, d'importants travaux de renforcement avaient déjà été réalisés sur six des 16 piles qui supportent le pont. Aujourd'hui il convient de consolider rapidement les dix autres piles qui montrent des signes de faiblesse. Ces piles, qui reposent sur 220 pieux en bois plantés dans la vase sableuse du lit de la Garonne, et renforcées par un enrochement visible à marée basse, s'affaissent d'environ 1,5 millimètre par an. Un phénomène aggravé par le trafic quotidien supporté par le pont.
Dans un premier temps, des travaux doivent donc permettre de réparer les talus sous fluviaux qui protègent les piles du pont. Une intervention menée sous l'eau depuis des barges.
Puis dans un second temps, à partir de fin 2017, viendra le temps de la consolidation des dix autres piles. Une opération très complexe difficilement compatible avec un trafic automobile sur le pont. Un comité d'experts a d'ailleurs été chargé de plancher sur la meilleure solution technique, celle qui permettra à minima de maintenir le passage de la ligne A du tramway sur l'ouvrage.
 

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