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POLLUTION AU PERCLHORATE D’AMMONIUM D’UNE PARTIE DES RESSOURCES EN EAU DE LA CUB

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Revue de presse complète en bas de page

Eau du robinet :
Alerte au perchlorate d’ammonium

Eau du robinet : Alerte au perchlorate... par Europe-Ecologie-Aquitaine

MARDI 19 JUILLET 2011


REPORTAGE FRANCE 3 AQUITAINE

Contexte

Lors de la Commission locale de l’Eau du 11 Juillet 2011, une information a été donnée aux membres de la CLE, élus et associations, sur la pollution au perchlorate d’ammonium détectée dans la galerie de Caupian puis aux sources de Gamarde, du Thil et à Cantinole entraînant l’arrêt d’exploitation de près de 25 % des ressources en eau de la CUB.

Le perchlorate d’ammonium est difficilement détectable et encore plus difficile à éliminer. On le trouve dans des quantités importantes dans certains captages, jusqu’à 30 microgrammes par litre, alors qu’il est conseillé de ne pas dépasser les doses de 1 à 4 microgramme pour la préparation des biberons. Le ministère de la santé va fixer un taux admissible de cette substance dans les prochains jours qui devrait être de 15 µg/l pour les adultes et 1 ou 4 µg/l pour les nourrissons.
Une réunion exceptionnelle de la CLE sur le sujet aura lieu le 21 juillet à 14h30.
Impact sur l’alimentation en eau potable et les prélèvements
Le représentant de la CUB a fait état d’une réunion d’urgence qui s’est tenue le 1er juillet 2011 à la préfecture, ou des mesures d’urgence ont été prises pour garantir une contamination ne dépassant pas 4 microgramme par litre à partir du 5 juillet 2011.
Il a été décidé l’arrêt ou la réduction des pompages des sites de captage suivants :

  •   Arrêt de la Galerie de Caupian
  •   Arrêt de la Galerie de Gamarde
  •   Arrêt du puits à drain de Gamarde
  •   Arrêt de Bussac
  •   Arrêt de Cantinolle Source et réduction sur 3 autres forages
    L’ensemble de ces dispositions représente l’arrêt d’exploitation de 25% de la ressource en eau de la CUB compensé par de plus importants prélèvements à l’Eocène.
    Il n’existe pas d’autre solution que la dilution ou l’osmose inverse utilisée pour dessaler l’eau de mer mais qui a l’inconvénient d’éliminer les sels minéraux.

    2- Impact sur la santé et l’environnement
    Effets chroniques potentiels :
    Le perchlorate d’ammonium inhibe l’assimilation de l’iode par la glande tyroïde et peut entraîner une hypothyroïdie.

    3- Propositions d’Europe Ecologie - Les Verts
    Si aujourd’hui des précautions et des mesures sanitaires ont été prises, un certain nombre de questions se posent :
     Pourquoi les contrôles nécessaires n’ont-ils pas été réalisés sur ce site militaire classé ou la manipulation de produits dangereux et toxiques est un fait établi ?
    Y a-t-il eu des négligences sur les contrôles ?

     Quelles sont les conséquences sur le milieu naturel, y a-t-il d’autres pollutions des sols ailleurs provenant de ce site avec d’autres produits dangereux ?

    Demande du groupe EELV :

     Sans provoquer de panique inutile, EELV demande qu’une information à la population soit faite sur ce qui se passe réellement, sur les mesures sanitaires prises ou à venir et les recommandations faites aux particuliers, notamment pour les nourrissons,

     Qu’une expertise environnementale de la zone et des milieux naturels soit diligentée par les services de l’Etat sous le contrôle de la CLE,

     Que des suites judiciaires soient engagées par la CUB à l’encontre des responsables,

     Les élus d’EELV demandent au Préfet d’engager sans délai le contrôle de tous les sites classés dangereux manipulant des produits toxiques sur la CUB,

     Que l’on fixe les doses admissibles au plus bas, selon le principe de précaution (cf étude américaine p5).

    5- Informations complémentaires
    5.1 Rappel de l’historique (source BASOL et ARS)
     Découverte de Trichloréthylène sur le site du groupe SNPE à St Médard en Jalles
    En décembre 2001, dans le cadre de la mise en place de 8 piézomètres pour les besoins de l’évaluation simplifiée des risques (ESR), les analyses de l’eau de la nappe révèlent la présence de Trichloréthylène (TCE) en concentration importante.

    Les études réalisées en 2002 montrent que la source provient d’un atelier manipulant des cuves de TCE autour duquel ce produit aurait été déversé en mélange avec les eaux de pluie à raison de 200 litres environ pendant une trentaine d’années.
    Le site de 427 ha, occupé conjointement par les sociétés SME Matériaux Energétiques- Groupe SNPE - et Roxel, couvre l’emplacement de la poudrerie créée en 1660. Il fabrique des poudres et compositions pyrotechniques destinées à des systèmes d’armes et de moteurs, ainsi qu’aux systèmes d’airbag des véhicules.
    Ces fabrications utilisent des poudres homogènes à base de nitrocellulose et de nitroglycérine, ou des poudres composites à base de perchlorates d’ammonium.
    Actions réalisées : Dépollution des sols et mise en place de servitudes

     Des analyses réalisées fin juin 2011 ont montré la présence de perchlorate d’ammonium dans l’eau potable
    Il y a donc plusieurs niveaux de pollutions : celle détectée depuis 30 ans environ aux solvants chlorés comme le trichloréthylène qui peuvent être facilement décontaminés
    (avec du simple charbon actif) et qui a déjà fait l’objet de mesures de dépollution et la pollution au Perchlorate d’ammonium découverte fin juin.
    Pour information, une pollution au perchlorate d’ammonium a été découverte sur un autre site du groupe SNPE à Toulouse en janvier 2011 avec diffusion dans les eaux de la Garonne et l’eau potable.
    Le groupe SNPE a attaqué l’arrêté préfectoral visant à informer la population et résorber la pollution. En effet, aucun texte officiel n’indique de seuil à ne pas dépasser.
    http://www.ladepeche.fr/article/2011/01/28/1000589-Des-rejets-toxiques-d...

    5.2 Pollution aux U.S.A. :
    Une étude récente a montré que plus de la moitié de la dose maximale en perchlorate recommandée par l’EPA est atteinte chaque jour par les Américains suite à la consommation de fruits et légumes. En effet, le perchlorate d’ammonium se concentre dans les plantes. À ce nombre s’ajoutent les perchlorates présents dans l’eau consommée d’où l’ampleur de la problématique. En effet, plusieurs sites d’approvisionnement en eau potable aux États-Unis ont été rapportés comme ayant des concentrations en perchlorate plus importantes que 18 ppb.
    Il n’y a toutefois pas encore de dose maximale admise en perchlorate dans l’eau potable pour l’ensemble des États-Unis, chaque état étant libre de faire la régulation qu’il veut en tenant ou non des recommandations de l’EPA.
    Cependant une étude a défini deux taux admissibles dans l’eau potable, par rapport à la santé humaine, avec une hypothèse basse et une hypothèse haute :

  •  pour une dose admissible de 7 x10-5/mg/kg/jour, la concentration dans l’eau potable ne devrait pas dépasser 0.49 µg/litre pour un adulte et 0.44 µg/litre pour un enfant.
  •  pour une dose admissible de 2.3 x10-4 mg/kg/j la concentration ne devrait pas dépasser 1.6 µg /litre pour un adulte et 1.4 µg/l pour un enfant.

    CONTACTS :

    Gérard Chausset Stéphane Saubusse
    Vice-Président CUB Secrétaire régional EELV
    Président du groupe EELV à la CUB 06 70 71 15 38
    06 62 48 74 92

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