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Notre position et nos propositions contre la pollution de l’air

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reportage france 3 sur les pics de pollution par gchausset

 

DOSSIER DE PRESSE  

1- La pollution en chiffres sur la CUB

Organiser une cellule de veille et de crise intégrant l’ensemble des autorités organisatrices de mobilité (AOM), Airaq et les services de l’Etat pour une meilleure coordination des actions et information autant en période de crise que pour créer des mesures agissant sur le fond.

En Gironde le réseau routier représente 35% des émissions de PM10 et 33% des émissions de PM 2.5 mais cela peut monter jusqu’à 70% prés des grands axes.

Sur la CUB : Le trafic routier émet 60.5% des NOx et 42% des PM10.
(Données 2010 Airaq – Burgeap Etude ZAPA).

Sur les PM 2.5, l’étude APHEKOM réalisée sur 25 villes européenne estime que Bordeaux gagnerait 5 mois d’espérance de vie en diminuant sa concentration à 10µg/m3.

2- Les déplacements en chiffres sur la CUB :

Le trafic en heure de pointe le matin représente 95% des déplacements pour motif domicile-travail – étude et accompagnement.

Rappelons le taux élevé de la part modale voiture sur la CUB de 59%.

Source : Enquête ménages-déplacements 2009 et étude ZAPA Burgéap

3- La position d’EELV

Petite mise au point sur le diesel : contrairement aux idées reçues, cette motorisation est une véritable fuite en avant technologique et financière car les filtres à particules ont un coût de maintenance élevé impactant les ménages. En effet, les trois quart des propriétaires de véhicule diesel roulent moins de 20 000 km par an, distance à partir de laquelle le diesel est rentable. Ce coût de maintenance ira en augmentant avec l’adaptation constante aux normes de pollution. Les filtres ne sont efficaces que pour les PM10 et devraient traiter les pm2.5, ce qui n’est actuellement pas le cas. Pour nous, il est essentiel de ramener la fiscalité du diesel au même niveau que celle de l’essence. L’effet ne sera pas immédiat, mais l’on arrêtera de favoriser la motorisation la plus polluante. Cependant, la pollution automobile ne doit pas être traitée indépendamment de la problématique de saturation routière. D’une part parce qu’elle a un impact sur la productivité, puisque les véhicules nécessaires aux déplacements professionnels sont victimes du trafic automobile majoritairement dû aux trajets domicile-travail. D’autre part car la pollution de l’air est quotidienne, elle est seulement masquée par des conditions météorologiques favorables à la dispersion des polluants, ce qui n’empêche pas les automobilistes pris dans les bouchons de recevoir quotidiennement leur dose de microparticules et de polluants, sans compter les émissions de C02 dans l’atmosphère.

Ainsi, même si des interventions d’urgence sont nécessaires pour limiter l’accumulation  des polluants pendant les pics de pollution, elles n’auront pas d’incidence sur l’exposition chronique à la pollution de fond qui reste la cause majeure des maladies et décès liés à la pollution de l’air en général. C’est une baisse de la moyenne annuelle des concentrations de particules fines qui auraient une incidence bien plus importante sur la santé et sur la réduction du nombre de pics de pollution.

Sur la mise en place de la circulation alternée : nous pensons que c’est un outil efficace s’il est utilisé ponctuellement, comme le démontre déjà l’Ile de France avec 50% du trafic automobile en moins ce matin et une réduction de 20% de concentration en particules fines mesurée en 2007, lors d’une mesure similaire. Mais cela ne peut en aucun cas être une solution de long terme, car les usagers s’organiseront pour contourner ce dispositif, exemple à Athènes et en Italie où les foyers veillaient à s’équiper d’une 2ème voiture.

PROPOSITIONS POUR LUTTER CONTRE LA POLLUTION DE L’AIR

Nous subissons dans toutes les grandes agglomérations françaises des pics de pollution aux particules fines. Cependant, malgré l’urgence de la situation, alors que plusieurs agglomérations mettent en place des mesures, rien ne se passe sur l’agglomération bordelaise pour restreindre l’usage de la voiture. Voici quelques mesures qui nous paraissent incontournables à mettre en place en deux temps :

 

  1. Actions à mener en cas de pics de pollution

Nous proposons, dans l’urgence, pendant toute la durée des pics de pollution les actions suivantes :

Ü Organiser une cellule de veille et de crise intégrant l’ensemble des autorités organisatrices de mobilité (AOM), Airaq et les services de l’Etat pour une meilleure coordination des actions et information autant en période de crise que pour créer des mesures agissant sur le fond.

Ü Instaurer la gratuité des transports publics sur les Réseaux TbC, Transgironde, TER dans le périmètre des transports urbains et sur le service VCub si des mesures de restriction de l’usage de la voiture sont prises.

Ü Prévoir la mise en œuvre de la circulation alternée pour les diésels, puisque ce sont les principaux responsables de la pollution aux particules fines. Une table-ronde devait être organisée par l’Etat en janvier 2014 pour étudier les modalités de mise en œuvre avec les collectivités locales et les autorités organisatrices de Mobilité. Qu’en est-il ? Encore combien de pics de pollution pour que des mesures d’urgence soient prises ?

 

Ü Baisser la vitesse de 20km/h sur la rocade et les portions d’autoroute à proximité de l’agglomération, ce que plusieurs préfets ont déjà instauré sur Strasbourg, l’Ile de France, Grenoble …

 

Ü Appliquer une vaste zone 30 à l’ensemble de l’agglomération hors grands axes

 

Ü Afficher sur la rocade et les tronçons d’autoroute à proximité de l’agglomération des messages de sensibilisation pour limiter les déplacements.

 

Ü Mettre en place des lignes de « vélobus », avec accompagnateurs pour chaque ligne, et affichage des horaires sur les abris bus TbC. Les accompagnateurs pourront être des volontaires référencés par chaque mairie au préalable, et cela permettra à des débutants de s’initier au vélo urbain.

Même si des actions à mener dans l’urgence s’avèrent nécessaires, n’oublions pas le travail que nous devons mener au quotidien afin de réduire l’usage de la voiture.

2- Actions sur le fond

Parmi les nombreuses actions connues visant à réduire l’usage de la voiture, deux d’entre elles nous interpellent par la faiblesse de leur utilisation et le peu de moyens qui leur sont dédiées. C’est pourquoi nous préconisons de :

Ü Mettre en œuvre un plan de sortie du diesel sur 10 ans

Avec 80% des volumes de carburants consommés et 70% des ventes de voitures, la motorisation diesel est la principale responsable de la pollution aux particules fines. Pourtant, les gouvernements se sont succédé sans qu’aucune proposition de sortie du diesel ne soit faite. Dans l’urgence, la mise en place d’une taxe diesel intelligente, tenant compte de critères sociaux, pourrait être instaurée, comme nous le demandons depuis des années.

Ü Développer le télétravail à grande échelle

Les déplacements domicile-travail sur la CUB sont effectués à 60% en voiture individuelle alors que seulement 12% des actifs télétravaillent une à deux fois par semaine. Pour cette raison, nous souhaitons lancer le développement massif du télétravail à un rythme d’une à trois fois par semaine que nous pourrions instaurer dans toutes les administrations et collectivités territoriales, en fonction de la typologie des postes occupés.

Cette mesure devra être accompagnée par la poursuite du développement des tiers lieux ou bureaux partagés, assortie d’une campagne de communication. En effet, le temps de transport moyen des trajets domicile-travail est de 2h20, et ce nouvel outil de délocalisation du lieu de travail est encore trop peu connu.

     Source : INSEE

Ü Limiter l’usage de la 3ème voie de la rocade aux véhicules à multi-occupants

Plus les infrastructures routières s’étoffent, plus la circulation augmente. Ainsi, l’ajout d’une 3ème voie, donnera de la fluidité immédiate mais sera saturée en quelques années.

     Ü Proposer un service de covoiturage clé en main

Le covoiturage domicile-travail ne représente que 5% des trajets au niveau national alors que le taux d’occupation des véhicules n’est que de 1.2 sur la rocade bordelaise.

Le covoiturage quotidien a des difficultés à se développer, d’une part en raison de la chaîne des mobilités qui complique les trajets (un trajet travail-domicile passant par le sport, les magasins, l’école etc.) d’autre part du fait d’un manque de confiance et de flexibilité dans le service. Nous proposons donc un service de covoiturage clé en main qui intègre à la fois la recherche d’équipages, une garantie de retour en cas de défaillance du conducteur, des informations sur la localisation d’aires de covoiturage sécurisés.
 

Enfin, nous rappelons qu’hormis les problèmes sanitaires bien connus que la pollution de l’air pose, particules cancérigènes, 42000 morts prématurés par an, Il y a d’importantes économies à faire : de 20 à 30 milliards d'euros par an, comme l'a évalué le Commissariat général au développement durable, ce qui n’est pas anodin à l’heure ou le gouvernement est à la chasse aux économies budgétaires.

Pollution de l'air à Bordeaux : les Verts réclament des actions de fond

Au nom de la santé publique, les élus écologistes de la CUB proposent des actions d'urgence et d'autres à moyen terme

Les élus écologistes suggèrent notamment une baisse de la vitesse autorisée de 20 km/h sur la rocade bordelaise © Photo

Thierry David

Les élus écologistes à la Communauté urbaine de Bordeaux tirent les leçons du pic de pollution des jours derniers. Pour eux, la gestion de ce "problème de santé publique" a montré un "manque de coordination des autorités: Etat, Conseil général, Conseil régional, CUB."

En cas de nouvelle urgence, les élus EELV souhaitent que les transports publics soient gratuits sur l'ensemble des réseaux ; Bluecub est même invité à proposer une heure gratuite à bord de ses voitures électriques. Les écologistes suggèrent par ailleurs la circulation alternée des voitures diesel, la réduction de 20 km/heure de la vitesse sur la rocade (soit 70 km/h au lieu de 90 km/h actuellement) avec l'affichage de messages d'information, la création d'une zone à 30 km/heure sur toute l'agglomération.

Au delà, pour les Verts, qui rappellent leur vote "avec des réserves" sur le plan de protection de l'air (PPA) en 2012, des actions de fond s'imposent: sortie progressive du diesel, interdiction des "gros 4X4" en ville, une troisième voie sur la rocade réservée aux transports collectifs (bus, covoiturage) et généralisation du 70 km/heure sur la rocade et les autoroutes à proximité de l'agglomération.

 

 

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