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Vous trouverez ci-dessous l’article de Sud-Ouest relatant le débat en Conseil Municipal sur l’ouverture des commerces du Dimanche.
A cette occasion, j’ai en effet suggéré qu’un débat s’ouvre sur l’ouverture des équipements culturels certains Dimanche et aussi en soirée. En effet, comme la piscine, pourquoi la médiathèque ne serait-elle pas ouverte quelques heures le dimanche ? On ne peut pas « consacrer » uniquement la consommation du Dimanche sans se poser cette question ? Ce serait un signe fort envoyé à la population mais également la possibilité de conquérir un nouveau public qui a peu la possibilité en semaine de profiter de ces équipements. Il faudrait sûrement voire de près les modalités du service qu’on souhaite rendre ce jour-là, mais on doit pouvoir trouver un compromis acceptable par tous afin que cet équipement soit en fait plus souvent ouvert que fermé !
Article de Sud Ouest
La brèche dominicale s’élargit un peu plus
Les commerces mérignacais disposeront de neuf ouvertures dominicales possibles en 2018.
o.delhoumeau@sudouest.fr
L’ouverture des commerces le dimanche est un éternel sujet de désaccord déjouant régulièrement les équilibres politiques locaux. À Mérignac comme ailleurs. La preuve au dernier conseil municipal où la question figurait à l’ordre du jour.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi dite Macron pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, le maire, après avis du Conseil municipal, a le pouvoir de donner par arrêté aux commerces de détail l’autorisation d’ouvrir le septième jour de la semaine dans la limite de 12 dimanches par an. Le Conseil de Bordeaux Métropole s’est prononcé le 24 novembre dernier en faveur de neuf ouvertures dominicales. La Ville de Mérignac lui a emboîté le pas (lire par ailleurs), suscitant l’effritement de la majorité.
La surconsommation
Ainsi, le groupe communiste a voté contre, arguant du fait que cette loi ne va pas dans le sens de « l’amélioration de la vie sociale ». Par la voix de Joël Girard, le PCF crie à la casse du Code du travail. « Elle ne profite qu’à une infime partie de personnes : la finance et les propriétaires de la grande distribution. Alors que salariés et commerces de proximité luttent pour essayer de vivre dignement. »
Les écologistes ont également voté contre, en avançant d’autres arguments. Pour eux, la question doit être regardée de façon plus large, en interpellant chacun de nous dans ses pratiques de consommation. Céder à la tentation revient, selon Gwenaëlle Girard, à prôner le modèle économique de la croissance par la surconsommation. « Nous empilons nos achats souvent déconnectés de nos besoins d’usage. Nous jetons au lieu de réparer. Et nous pratiquons comme un loisir une sortie dominicale dans les commerces ou l’achat sur Internet. »
Les équipements culturels
L’an passé, Gérard Chausset, qui était encore membre d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), avait rejeté cette même délibération. Malgré son ralliement à Emmanuel Macron, « je reste toujours sur la même ligne », clame-t-il. Principale raison avancée : l’ouverture le dimanche profite à la grande distribution, très présente en France, et va à l’encontre du commerce de proximité. « On le voit dans certains secteurs où les boutiques disparaissent. Quatre ou cinq dimanches par an, comme autrefois, cela me semblait suffisant », plaide Gérard Chausset. Tout en admettant dans la foulée que cette évolution mériterait d’être posée à propos des équipements culturels municipaux. « La piscine fonctionne déjà le dimanche matin, et c’est très bien ainsi. Ne pourrait-on pas imaginer quelques ouvertures pour la médiathèque ? »
Au nom du groupe d’opposition Ensemble, changeons Mérignac favorable au texte, le conseiller municipal Philippe Briant soutient que tout le monde s’est rendu au moins une fois dans sa vie dans un commerce le dimanche. « Ne serait-ce que pour acheter une baguette. » Et de poursuivre : « Pourquoi, dans ces conditions, ne pas donner davantage de respiration à ces zones commerciales, hors soldes et rentrée scolaire ? » Pour lui, les dimanches travaillés créent forcément de la valeur pour les commerces dégageant une marge. « Les autres n’auront aucun intérêt à lever leur rideau. » Partant du principe que le monde a changé avec l’e-commerce et le règne des Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon), « il faut rendre l’offre locale plus accessible. Sinon, les gens partent se servir ailleurs, en deux clics et trois w. » L’élu prétend que chacun peut y gagner, à commencer par les salariés volontaires qui voient leur rémunération augmenter. Jean-Michel Bertrand, adjoint délégué à l’artisanat et au commerce de proximité, estime qu’un total de neuf dimanches sur 52 semaines ne constitue pas un « énorme coup de canif dans l’organisation de la vie du dimanche ». Il rappelle que la loi ne concerne pas seulement les acteurs de la grande distribution, mais aussi les franchisés, les entreprises des zones industrielles, les petits indépendants, etc. « Si on leur dit non, ils perdront du chiffre d’affaires et les clients se reporteront sur Internet. Au bout du compte, c’est l’emploi local qui est attaqué. »
Les dates de 2018
Les neuf ouvertures dominicales retenues sont le 14 janvier, les 2 et 9 septembre, le 25 novembre, les 2, 9, 16, 23 et 30 décembre. Les concessionnaires automobiles mérignacais ont émis le souhait d’ouvrir pour des périodes d’opérations nationales, à savoir les 21 janvier, 18 mars, 17 juin, 16 septembre et 14 octobre.
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